RFI: Etes-vous une habituĂ©e d’Avignon ? Ce n’est pas la premiĂšre fois et en mĂȘme temps vous n’ĂȘtes pas lĂ  tous les ans. Romane Bohringer : En fait, je
ScĂšne de La DacultĂ© » dans la cour du lycĂ©e Mistral - Christophe Raynaud de Lage La nouvelle piĂšce de Christophe HonorĂ©, La FacultĂ© », se passe quelque part en banlieue, entre fac et citĂ©. Mais l’auteur a le don – la facultĂ© – de faire dĂ©river les lieux et les ĂȘtres dans un ailleurs, un peu comme les chansons qu’il invite dans ses films. Je suis la pĂ©dale, je suis la fifille, je suis l’enculĂ© » Il y a bien lĂ  une mĂšre, madame Leflamair qui, dans son appartement de la citĂ© les Iris, Ă©lĂšve seule ses trois fils, JĂ©rĂ©my, Kevin et Yoann. Il y a bien lĂ  un Arabe prĂ©nommĂ© Ahmed, Anna la petite dealeuse le beau Harouna irradiant la chambre qu’il occupe lĂ  oĂč vit sa famille dans le lotissement Jules VallĂšs, et la discrĂšte Souab, qui connaĂźt tout le suite aprĂšs la publicitĂ© Il y a bien lĂ  une police qui rĂŽde, les lumiĂšres d’un commissariat. Il y a lĂ , trĂšs vite, au dĂ©but de la piĂšce, un fait divers dont vont sans doute s’emparer les mĂ©dias Ahmed que l’on retrouve shootĂ© au crystal, la tĂȘte dĂ©foncĂ©e de coups, agonisant dans un terrain vague entre fac et citĂ© et qui meurt sur le chemin de l’hĂŽpital. MĂȘme si Ahmed est rouĂ© de coups ayant entraĂźnĂ© sa mort sans avoir eu l’intention de la lui donner, il meurt d’abord d’amour. Pour Harouna. L’un des trois Ă  lui donner de fatals coups de casque de scooter sur la tronche. Les deux autres, ce sont les frĂšres de JĂ©rĂ©my qui, lui, avait Ă©tĂ© l’amant d’un soir d’Ahmed, lequel Ă©tait aussi l’esclave sexuel consentant de son prof de fac, StĂ©phane. L’homosexualitĂ© souvent cachĂ©e, difficilement assumĂ©e de ces jeunes de banlieue », et que les autres » ne veulent pas voir Ahmed meurt parce qu’il n’existe pas, Christophe HonorĂ© l’aborde frontalement scĂšne de baise et rĂȘves lyriques traversent sa piĂšce. JĂ©rĂ©my, une nuit de neige, revenant sur les lieux du crime et s’adressant Ă  Ahmed La suite aprĂšs la publicitĂ© Ils t’ont battu, Ă  mort, et ils t’ont oubliĂ©. Ils pourraient passer prĂšs de ton cadavre, ils ne te reconnaĂźtraient pas, ni toi, ni ce qu’ils ont fait. Et ils pourraient me tuer, moi aussi, parce que pour eux, je ne suis rien d’autre que toi. Je suis la pĂ©dale, je suis la fifille, je suis l’enculé  » Une commande d’Eric Vigner pour son acadĂ©mie La piĂšce qui prend le temps de se mettre en place et oscille ou hĂ©site entre plusieurs registres, se concentre peu Ă  peu et se grandit autour de son nƓud tragique JĂ©rĂ©my va-t-il aller dĂ©noncer ses frĂšres ? Comment choisir entre l’amour d’une mĂšre et son amour propre ? Entre la vĂ©ritĂ© dite et le silence complice ? Entre le sang des siens et l’odeur d’une peau aimĂ©e ? Entre l’affirmation du jour et le remord de la nuit ? Eric Vigner a commandĂ© cette piĂšce pour les acteurs de son acadĂ©mie, alors mĂȘme qu’ils n’avaient pas Ă©tĂ© choisis. Pourtant, tant ils sont tous trĂšs justes, la piĂšce semble avoir Ă©tĂ© Ă©crite pour eux et pour Scott Turner Schofield StĂ©phane et la trĂšs impressionnante Jutta Johanna Weiss la mĂšre, qui complĂštent les six de l’acadĂ©mie. Le parti pris de Vigner prolonge la façon dont HonorĂ© lance ses mots au large des rives du rĂ©alisme et les laisse dĂ©river. Rien de naturaliste. Ni dans le jeu, ni dans les costumes Ă  commencer par ceux des jeunes garçons qui semblent sortis d’une photo de Bernard Faucon. Et nullement dans le dĂ©cor une plage de sable fin qui envahit les rues de la citĂ© et rend lunaires ses arbres, ses rĂ©verbĂšres. Le tout plongeant la piĂšce dans une ouate d’onirisme. En plein accord. L’histoire de Josef Fritzl De SuĂšde l’artiste plasticien Markus Öhrn et de Finlande les compagnies Nya Rampen et Institutet nous vient un Conte d’amour » de trois heures, le spectacle, Ă  ce jour, le plus troublant du festival. Un bloc opaque et lumineux Ă  la fois qui ne vous lĂąche plus, et vrille estomac et cervelet longtemps suite aprĂšs la publicitĂ© Le dispositif vidĂ©o de Conte d’amour » - Christophe Raynaud de Lage Au dĂ©part, un fait divers mondialement mĂ©diatisĂ© l’histoire de Josef Fritzl, un Autrichien qui, dans sa cave, sĂ©questra sa fille durant 24 ans, eut avec elle sept enfants. La haine, l’horreur auraient pu engendrer la mort, le suicide ou la fuite Ă  plus ou moins brĂšve Ă©chĂ©ance. Il n’en fut rien. Le temps qui n’en finit pas, les annĂ©es qui s’accumulent ne vont pas sans chemins de traverse et renversements, l’horreur engendre la douceur sans l’annuler pour autant, la haine est aussi fille de l’amour, un pĂšre reste un pĂšre. Mais le mystĂšre demeure. Et l’énigme reste entiĂšre comment tout cela, aujourd’hui, a-t-il Ă©tĂ© possible ? Un dispositif d’une effroyable justesse Les artistes du spectacle ne rĂ©pondent pas mais ouvrent l’espace de ce possible. Et le temps du spectacle – plus de trois heures – est le temps qu’il faut pour dĂ©ployer les ailes de ce dispositif en mĂ©nageant ses plages oĂč le temps se vide, oĂč le ressassement tient lieu de sablier. C’est Ă  la fois Ă©prouvant et fascinant. Et, comme un baume jetĂ© sur la plaie, traversĂ© de chants d’amour. Le dispositif est d’une effroyable et magnifique justesse. Sur la scĂšne, une minuscule barriĂšre blanche dĂ©limite le pĂ©rimĂštre propriĂ©taire comme dans bien des pavillons europĂ©ens. A l’intĂ©rieur du pĂ©rimĂštre, un bloc Ă  trois Ă©tages. A mi-hauteur, un sofa oĂč est allongĂ© le pĂšre au dĂ©but du spectacle, entourĂ© de poupĂ©es de suite aprĂšs la publicitĂ© Une trappe mĂšne Ă  la partie basse un espace cave qui nous est masquĂ© par un drap blanc mais dont on percevra les ombres et les lumiĂšres c’est lĂ  que cela se passe. Et cela, on le voit, nous spectateurs, dans la partie haute, sur un Ă©cran vidĂ©o. Lequel parfois divisĂ© en deux diffuse les images en direct de ce qui se passe dans la cave. Soit une camĂ©ra fixe, comme une camĂ©ra de surveillance, disposĂ©e dans un angle de la piĂšce et dont les habitants de la cave regardent l’Ɠil et, partant, nous regardent ; une camĂ©ra mobile, miniature, que les habitants de la cave se passent, se filmant les uns les autres, et c’est comme un cordon ombilical qui les relie. ScĂšne de Conte d’amour » prise par la camĂ©ra vidĂ©o fixe Je t’aime papa... je t’aime papa » La force théùtrale de ce dispositif dont la vidĂ©o est constitutive de l’écriture et non fioriture comme souvent est complĂ©tĂ©e par un parti pris radical de distribution qui se rĂ©sume Ă  quatre individus la fille et ses deux enfants, dont un bĂ©bĂ©, sont jouĂ©s par des acteurs hommes, tout comme le pĂšre. Le faisceau de troubles que procure ce Conte d’amour » n’en est que renforcĂ©. Des effigies, des babioles miniatures filmĂ©es en gros plans, les chansons d’amour triste de la fille qui ne sait que chanter mĂȘme quand son pĂšre s’allonge sur elle, des jeux d’enfants entre le pĂšre incestueux et ses enfants, des phrases lancĂ©es comme Je t’aime papa », dont on ne sait si elles sont le fruit du cƓur ou de la peur, traversent cet espace confinĂ©. Car amour il y a aussi. Et conte donc. L’artiste suĂ©dois et les deux compagnies finlandaises travaillent actuellement Ă  une nouvelle crĂ©ation Nous aimons l’Afrique et l’Afrique nous aime » qui sera créée la saison prochaine Ă  Berlin.
Ence temps lĂ  L’amour DE GILLES SÉGAL. Palme du Meilleur spectacle au Festival Off d’Avignon 2021. Z. vient tout juste d’ĂȘtre grand-pĂšre. Il se dĂ©cide alors Ă  enregistrer pour son fils, sur bandes magnĂ©tiques, un souvenir gravĂ© Ă  jamais dans sa mĂ©moire : sa rencontre avec un pĂšre et son jeune garçon dans le train qui les conduisait aux camps de la mort. Le temps du
Gestion des cookies LES SITES DE L'INA MÉDIATHÈQUE FRESQUE CARTE LISTE THÈMESFiltrer par ThĂšmes Artistes et personnalitĂ©s Nature du document PARCOURS THEÂTRE DANSE OPÉRA CIRQUE ARTS DE RUE MARIONNETTES ARTS DU GESTE ACCUEIL MÉDIATHÈQUE PARCOURS THEÂTRE DANSE OPÉRA CIRQUE ARTS DE RUE MARIONNETTES ARTS DU GESTE MĂ©diathĂšque Fiche mĂ©dia L'AnnĂ©e des 13 lunes au Festival d'Avignon 20 juillet 1995 02m 21s RĂ©f. 00015
Ilétait un prince en Avignon. Sans royaume, sans chùteau, ni donjon. Là-bas tout au fond de la province. Il était un prince. Et l'enfant que j'étais. Cueillait pour lui bien des roses. En ce temps le bonheur était peu de choses. Il était un prince en Avignon.
théùtre contemporain / seul en scĂšne De Gilles SĂ©gal. Mise en scĂšne Christophe Gand. Avec David BrĂ©court Z vient tout juste d’ĂȘtre grand-pĂšre. Il se dĂ©cide alors Ă  enregistrer pour son fils, sur bandes magnĂ©tiques, un souvenir gravĂ© Ă  jamais dans sa mĂ©moire sa rencontre avec un pĂšre et son jeune garçon dans le train qui les conduisait aux camps de la mort. Le temps du trajet, ignorant le chaos qui s’installe de jour en jour dans le wagon, ce pĂšre va profiter de chaque instant pour transmettre Ă  son fils l’essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme. La piĂšce est sĂ©quencĂ©e en sept chapitres pour les sept jours du trajet du train. Sept jours comme la crĂ©ation du monde, un monde que ce pĂšre refuse de voir s’effondrer. L’incroyable poĂ©sie et l’humour qui se dĂ©gagent de ce texte donnent Ă  la piĂšce une force et une Ă©motion d’une rare intensitĂ©. Dates d’ouvertureJeudi 2 mars 2023 Ă  1h15. TarifsTarif rĂ©duit 8 € -18 ans, Ă©tudiant, CE, sans emploi, minimas sociaux RSA, AAH, ASS, ASPA, Adulte 12 €, Enfant 0-14 ans 5 €. Offre de lancement du 31 mai 2022 au 14 juin 2022 au tarif rĂ©duit 8 €. Théùtre, One man Show / One woman show Informations complĂ©mentaires Moyens de paiement Carte bancaire/crĂ©dit ChĂšque EspĂšces Pass culture Informations diverses Animaux acceptĂ©s Non Alpes de Haute Provence Tourisme Mis Ă  jour le 30/05/2022 – Office de Tourisme Communautaire Durance Luberon Verdon AgglomĂ©ration – SuggĂ©rer une modification
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Entout cas, si l’amour est en crise, on a rarement vu danse, tragĂ©die et comĂ©die faire aussi bon mĂ©nage sur scĂšne. Odile Quirot Le F estival d' Avignon 2013 au jour le jour Au Théùtre de la Luna, dans le cadre du Festival d’Avignon le OFF, David BrĂ©court dĂ©fend En ce temps-lĂ  l’amour, piĂšce de Gilles Segal, mis en scĂšne par Christophe Gand. AprĂšs une belle saison estivale en 2019, le comĂ©dien reprend avec plaisir de rĂŽle d’une vie. Quel est votre premier souvenir d’art vivant ? La ComĂ©die-Française, Les Femmes Savantes dans la mise en scĂšne de Jean-Paul Roussillon. Du rĂ©alisme pur !!! Quel a Ă©tĂ© le dĂ©clencheur qui vous a donnĂ© envie d’embrasser une carriĂšre dans le secteur de l’art vivant ? De voir papa et maman sur scĂšne NDLR Claude BrĂ©court et Anne Fournet. Qu’est-ce qui a fait que vous avez choisi d’ĂȘtre comĂ©dien ? Le hasard ! J’ai rencontrĂ© dans la rue, Monsieur Jean Meyer, qui Ă©tait le metteur en scĂšne de papa, qui a insistĂ© pour me faire jouer le rĂŽle de Souplier dans La ville dont le prince est un enfant de Montherlant, qui fut mon premier spectacle. Votre plus grand coup de cƓur scĂ©nique ? Les Bas-fonds de Gorki Ă  L’OdĂ©on !!! Une claque Quelles sont vos plus belles rencontres ? Toutes mes rencontres ont Ă©tĂ© belles !!!! En quoi votre mĂ©tier est essentiel Ă  votre Ă©quilibre ? Pour l’imaginaire, le rĂȘve, le rire
 Qu’est-ce qui vous inspire ? Les autres acteurs et actrices De quel ordre est votre rapport Ă  la scĂšne ? C’est un endroit de peur oĂč tout est presque permis ! À quel endroit de votre chair, de votre corps, situez-vous votre dĂ©sir de faire votre mĂ©tier ? Le CƓur forcĂ©ment ! Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler ? Arestrup, Darmon, Depardieu. À quel projet fou aimeriez-vous participer ? TOUS !! Si votre vie Ă©tait une Ɠuvre, qu’elle, serait-elle ? En ce temps-lĂ  l’amour. Marie-CĂ©line NiviĂšre En ce temps-lĂ , l’amour de Gilles Segal Festival d’Avignon le OFFThéùtre de la Luna1 rue SĂ©verine84000 Avignon du 7 au 31 juillet – RelĂąches 13, 20, 27 juillet 2021Ă  18h45 Mise en scĂšne de Christophe GandAvec David BrĂ©courtLumiĂšre de Denis KoranskyDĂ©cors de Nils ZachariasenComposition musicale de RaphaĂ«l SanchezCostumier de Jean-Daniel Vuillermoz CrĂ©dit photos © DR et © Denis Koransky Lavie est de plus en plus chĂšre et de ce fait, de plus en plus difficile, surtout pour les jeunes. En ce qui me concerne, je pense effectivement que ce qui m’a poussĂ© Ă  entreprendre des Ă©tudes supĂ©rieures vient d’une volontĂ© regroupant les trois idĂ©es citĂ©es dans la piĂšce de David Mamet. De plus, je ne me sentais pas prĂȘte Ă  affronter la vie professionnelle aprĂšs le
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Descomédiens du festival "OFF" d'Avignon devant le Palais des Papes, en juillet 2014 AFP/Archives Jorge Lavelli, qui a monté pas moins d'une dizaine de piÚces à Avignon dans le festival officiel, est à 83 ans pour la premiÚre fois dans le "off" cette année avec une piÚce dont le titre sonne ironiquement: "On ne l'attendait pas".

Festivaliers avignonnais, ne passez surtout pas Ă  cĂŽtĂ© de ce remarquable spectacle ! C'est Ă  l'Albatros théùtre. Voici ce que j'Ă©crivais en sortie de rĂ©sidence. - T’as d’beaux vieux, tu sais ! Ces vieux-lĂ , Jeanne et Henri, sont des retraitĂ©s, des pauvres de mĂ©tier », pour reprendre l’expression trĂšs juste de Daniel Soulier. Des vieux qui ont trimĂ© toute leur vie durant, dans une perpĂ©tuelle lutte, se fabriquant leur propre malheur, par manque d’envies, de dĂ©sirs, par manque d’imaginaire, aussi. Ils sont lĂ , devant nous, dans leur cuisine faite de toile cirĂ©e, lino et papier peint assortis. La piĂšce comporte principalement deux parties. Dans la premiĂšre, Jeanne fait ce qu’elle a fait toute sa vie pourrir celle de son mari, militant communiste convaincu. Si l’aigreur est humaine, Jeanne l’élĂšve au rang d’art majeur. AcariĂątre, revĂȘche, sĂšche », comme elle dit, elle abreuve son Ă©poux de reproches en tous genres, dans une mauvaise foi assumĂ©e. Lui, en a pris son parti, depuis le temps. C’est un taiseux, un mou », obligĂ© de trouver des subterfuges pour pouvoir se payer son paquet de cigarettes. C’est Ă  cette lutte permanente Ă  laquelle nous assistons. Une vĂ©ritable joute verbale, savoureuse et jouissive. Les formules de Daniel Soulier sont Ă©patantes. Et puis la piĂšce vire sans qu’on s’y attende Ă  une sorte de fable philosophique, comme la qualifie Jean-Marc GalĂ©ra. La mort, en filigrane depuis le dĂ©but de la piĂšce on ne compte plus les allusions, plus ou moins directes
, finit par arriver. Il faut noter Ă  propos de ce thĂšme de la mort que les comĂ©diens ont pris Ă  raison le parti de faire l’impasse sur une partie du texte original, surtout comprĂ©hensible lorsque sont montĂ©es Ă  la suite les deux autres piĂšces composant une trilogie. DeuxiĂšme partie, donc la faucheuse est arrivĂ©e. Dans une espĂšce de purgatoire, les deux personnages se remĂ©morent le passĂ©, reviennent sur leur vie, exprimant regrets, rancƓurs, non-dits. Jeanne et Henri se rendent comptent qu’ils sont passĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de leur existence. Ce faisant, ils vont nous mettre face Ă  notre propre vie, face Ă  nous-mĂȘmes avons-nous assez de dĂ©sirs, de plaisirs, d’attentes, pour ne pas passer Ă  cĂŽtĂ©, pour ĂȘtre sur de n’éprouver aucun regret, une fois que la camarde aura fait son Ɠuvre ? Rendons-nous suffisamment notre vie acceptable ? Il faut une sacrĂ©e palette de jeu pour parvenir Ă  exprimer la moelle de ce message humaniste qu’est cette piĂšce. C’est Ă©videmment le cas d’Annette Benedetti et Jean-Marc GalĂ©ra qui vont nos procurer bien des Ă©motions. Les deux comĂ©diens ont su placer le curseur Ă  son exacte place. Dans ce spectacle, ils ne sont allĂ©s ni du cĂŽtĂ© des Deschiens, ni de celui de l’émission belge Strip-tease. Ils ont parfaitement su mettre en avant l’ambivalence existentielle de leurs personnages, Ă  la fois attachants et horripilants. Ni caricatures, ni photographies. S’ils vont nous faire beaucoup rire, nous allons ĂȘtre Ă©galement trĂšs Ă©mus. Melle Benedetti est formidable en repoussante mĂ©gĂšre. En blouse rose sur un tricot synthĂ©tique, avec un fichu en permanence sur la tĂȘte, elle ravit le public en faisant siennes les rĂ©pliques percutantes de l’auteur, dites avec un plaisir Ă©vident. On aurait bien envie de dire Ă  son personnage d’arrĂȘter d’accabler son pauvre Henri, mais en mĂȘme temps, la comĂ©dienne est tellement drĂŽle
 Et puis, elle va nous faire comprendre pourquoi son personnage a agi de la sorte toute sa vie. Et lĂ , nous n’en menons pas large
 Jean-Marc GalĂ©ra, en bleu de travail, casquette assortie, charentaises et foulard rouge, campe de façon jubilatoire cet homme qui a courbĂ© le dos toute sa vie. Lui aussi nous amuse beaucoup, Ă  renvoyer en permanence la balle. Ses ruptures dĂ©clenchent elles aussi bien des rires. Il rend son Henri terriblement humain, terriblement attachant. Il va beaucoup nous toucher, nous bouleverser, mĂȘme, en nous tendant un terrible et implacable miroir. Sa scĂšne du sel sur le jaune d’Ɠuf est absolument merveilleuse. Dans cette piĂšce comportant dix scĂšnes, le metteur en scĂšne GalĂ©ra a su Ă©viter le piĂšge du noir-plateau. Des artifices astucieux je vous laisse dĂ©couvrir, et n’irai pas plus loin permettent de passer outre cette facilitĂ©, ne rompant Ă  aucun moment le rythme. Les contre-jours ont toute leur importance. Je n’évoquerai pas non plus le procĂ©dĂ© utilisĂ© pour matĂ©rialiser l’étrange passage entre la vie et la mort, afin de vous mĂ©nager la surprise, comme ce fut mon cas. C’est trĂšs pertinent et surtout trĂšs rĂ©ussi ! De la belle ouvrage ! Au final, le couple parvient Ă  faire en sorte qu’à la sortie du théùtre, une question est dans toutes les tĂȘtes est-ce que nous aurons nous aussi les mĂȘmes regrets, est-ce que nous aurons eu suffisamment d’envies, de dĂ©sirs, de plaisir ? Vous l’aurez compris, il faut absolument aller en prendre beaucoup, du plaisir, en allant voir et applaudir Annette Benedetti et Jean-Marc GalĂ©ra qui nous embarquent d’une admirable façon dans cette ode Ă  la Vie ! Sans compter que nous n’ignorerez plus rien des mĂ©rites comparĂ©s du Fornitril et du Stop’mousse !

Ence temps-là, l'amour. Données clés; Réalisation: IrÚne Jouannet: Scénario: Gilles Segal Georges Werler d'aprÚs la piÚce de Gilles Segal: Acteurs principaux: Gilles Segal Sociétés de production: Sophie Dulac Productions: Pays de production: France: Durée: 80 minutes: Sortie: 2004: Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. En ce temps-là, l'amour est
Daniel Auteuil au Festival d'Avignon, le 11 juillet 2022 Festival d’Avignon. Parmi les centaines de spectacles et de rencontres programmĂ©s chaque jour Ă  Avignon, il y a parfois des coĂŻncidences qui peuvent surprendre. Ce 11 juillet, c’est Daniel Auteuil, comĂ©dien et chanteur qui a créé l’évĂ©nement, ainsi que Hugo Roux et sa compagnie Demain dĂšs l’aube » Ă  l’origine d’un trĂšs beau théùtre avec un grand roman et un poĂšme de Victor Hugo qui fait le lien et Ă©claire de la meilleure façon ces deux projets. Demain, dĂšs l’aube, Ă  l’heure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends
 » Dans la cour du MusĂ©e Calvet, Daniel Auteuil avait retenu lse vers de ce poĂšme de Victor Hugo Ă©crit dans le recueil Les Contemplations », pour le spectacle qu’il donnait sous l’égide de France Culture. A quelques mĂštres de lĂ , au 11, salle trĂšs frĂ©quentĂ©e en ce mois de juillet, la jeune compagnie Demain dĂšs l’aube » prĂ©sentait son nouveau spectacle, Leurs enfants aprĂšs eux » d’aprĂšs le Goncourt 2018 de Nicolas Mathieu. C’est une journĂ©e d’Avignon un acteur qui chante, un roman qui se monte sur scĂšne, sous l’égide d’un poĂšme de Victor Hugo. Daniel Auteuil, comĂ©dien et chanteurAuteuil en chansons Daniel Auteuil avait sorti en 2021 Si vous m’aviez connu », un bel album de chansons. On savait donc qu’il pouvait se faire chanteur. Mais quel plaisir de le dĂ©couvrir sur scĂšne pendant une heure entourĂ© de ses deux musiciens, Colin Russell au piano et Arman MĂ©liĂšs Ă  la guitare Ă©lectrique. Il y a de la poĂ©sie dans ce spectacle, des poĂšmes mis en musique, Ă©crits par Apollinaire, Musset ou Paul-Jean Toulet, un auteur redĂ©couvert par hasard sur un livre dĂ©dicacĂ© au comĂ©dien par sa mĂšre. Auteuil dit, slam et chante. Victor Hugo est donc lĂ  lui aussi avec le poĂšme Demain dĂšs l’aube ». Et puis il y a les chansons de l’album avec des arrangements de GaĂ«tan Roussel, un grand nom de la scĂšne française de la chanson. LIRE AUSSI Jeff Beck-Johnny Depp rencontre au sommet au festival Guitare en ScĂšne Auteuil se raconte aussi discrĂ©tement entre les chanons. Et il interprĂšte chacune d’elles avec toute l’émotion qu’il sait si bien donner en tant qu’homme de théùtre et de cinĂ©ma. On sent aussi tout le plaisir qu’il prend Ă  rencontrer de cette façon un public tout proche dans ce spectacle unique Ă  Avignon. Une expĂ©rience qui aura cerainement des prolongements puisqu’un nouvel album est annoncĂ© pour 2023. Leurs enfants aprĂšs eux » par la Compagnie Demain dĂšs l’aube » au Festival d’Avignon. photos Jean Louis DuzertHugo Roux adapte et met en scĂšne Nicolas Mathieu De son cĂŽtĂ©, Ă  quelques dizaines de mĂštres de lĂ , au 11, grand lieu de rendez-vous du Off, la compagnie Demain dĂšs l’aube » joue Leurs enfants aprĂšs eux », une piĂšce adaptĂ© et mise en scĂšne par Hugo Roux Ă  partir du roman de Nicolas Mathieu, le Goncourt de 2018. Ce 11 juillet la salle Ă©tait comble et tout annonce un beau succĂšs pour ce projet qui a trouvĂ© sa place dans cette immense concurrence qui travaille le Off d’Avignon. On retrouve sur scĂšne cette histoire qui se dĂ©roule durant la dĂ©cennie des annĂ©es 90 dans une vallĂ©e de l’Est de la France frappĂ©e par la dĂ©sinstrualisation. On y suit surtout une jeunesse qui grandit et fait l’apprentissage de la vie, de l’amour et du travail. La plupart des personnages du roman ont Ă©tĂ© conservĂ©s par Hugo Roux. Avec sa troupe il a rĂ©ussi Ă  faire un grand théùtre avec un grand livre. Il leur a donnĂ© un corps et cette transformation a rĂ©ussi Ă  toucher Nicolas Mathieu qui Ă©changeait en public avec Hugo Roux quelques heures avant le spectacle. LIRE AUSSI Musique. Daniel Auteuil, chanteur par amour de la poĂ©sie Le public, qu’il soit ou non lecteur du roman, a certainement Ă©tĂ© Ă©mu lui aussi. Le Goncourt commence donc une nouvelle vie sous le regard trĂšs empathique du romancier qui a laissĂ© aux gens du théùtre l’entiĂšre responsabilitĂ© de cette crĂ©ation. Une belle journĂ©e en Avignon Daniel Auteuil, un grand comĂ©dien qui se fait chanteur et le rĂ©ussit si bien. Hugo Roux et sa compagnie qui font un trĂšs beau théùtre avec un grand roman. Demain dĂšs l’aube » et Victor Hugo Ă©clairent de la meilleure façon ces deux projets. Yves Le Pape Le concert de Daniel Auteuil en replay sur France Culture Spectacle Leurs enfants aprĂšs eux », d’aprĂšs Nicolas Mathieu. Adaptation et mise en scĂšne de Hugo Roux. Compagnie Demain dĂšs l’aube ». À 22h15 jusqu’au 29 juillet au Théùtre 11, 11 boulevard Raspail Ă  Avignon.
AuFestival d’Avignon, ce ne sont pas des spectateurs de théùtre comme les autres auxquels on a affaire. Avec le temps, Avignon est devenue une ville-Festival transfigurĂ©e par les attentes multiples de ses spectateurs-festivaliers. Chacun espĂšre y trouver théùtre Ă  son goĂ»t, et retrouver l’intensitĂ©, l’émotion originelle d’un premier grand moment de théùtre.
Spectacles du Festival OFF Avignon 00 avis Votre avis Théùtre La Luna - Festival OFF Avignon De Gilles SEGAL Z. vient tout juste d’ĂȘtre grand-pĂšre. Il se dĂ©cide alors Ă  enregistrer pour son fils, sur bandes magnĂ©tiques, un souvenir gravĂ© Ă  jamais dans sa mĂ©moire sa rencontre avec un pĂšre et son jeune garçon dans le train qui les conduisait aux camps de la mort. Le temps du trajet, ignorant le chaos qui s’installe de jour en jour dans le wagon, ce pĂšre va profiter de chaque instant pour transmettre Ă  son fils l’essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme. La piĂšce est sĂ©quencĂ©e en 7 chapitres pour les 7 jours du trajet du train. Sept jours comme la crĂ©ation du monde, un monde que ce pĂšre refuse de voir s’effondrer. L’incroyable poĂ©sie et l’humour qui se dĂ©gagent de ce texte donnent Ă  la piĂšce une force et une Ă©motion d’une rare intensitĂ©. - Elu "MEILLEUR SPECTACLE" du festival Off d'Avignon 2021 par la Presse Lire plus Fermer La presse parle de En ce temps lĂ , l'amour Un seul en scĂšne absolument bluffant. Bouleversant et d’une rare intensitĂ©. Coup de cƓur théùtral, magnifique et bouleversant. Une leçon de vie et de transmission, merveilleusement portĂ©e par D. BrĂ©court. Une rĂ©ussite! il faudrait l’ñme bien vile et le coeur bien dur pour ne pas Ă©craser une larme. Alain Girodet David Brecourt est remarquable. En finesse, en subtilitĂ©, en toute pudeur. Armelle HĂ©liot Afficher tous Laissez un avis sur En ce temps lĂ , l'amour Ce spectacle n'est plus Ă  l’affiche Les autres piĂšces du mĂȘme genre Prochainement Prochainement Prochainement Prochainement Prochainement Prochainement Prochainement Ceux qui ont consultĂ© le spectacle En ce temps lĂ , l'amour ont aussi consultĂ© Promo L'amour c'est mieux Ă  trois Edgar Prochainement J’ai pas l’air Antoine - Simone Berriau DerniĂšres Post it ComĂ©die des Suds De L'Ambition Manufacture des Abbesses Prochainement Addition SaliniĂšres Prochainement CONFÉRENCE DÉRAPANTE NAÎTRE ANIMAL, ÊTRE HUMAIN Reine Blanche Prochainement Le Rossignol / Les Mamelles de TirĂ©sias, opĂ©ras de Stravinsky et de Poulenc mis en scĂšne par Olivier Py Champs-ElysĂ©es Chers parents Paris - Salle RĂ©jane Accueil Les spectacles En ce temps lĂ , l'amour Lemode Mutable correspond Ă  une majoritĂ© d'Ă©lĂ©ments dans votre thĂšme natal, Thomas Doherty, ce qui est l'indice d'une personnalitĂ© en mouvement, habile et curieuse, avide d'expĂ©riences nouvelles et d'Ă©volution. Vous ĂȘtes vif, souple, vous aimez rĂ©agir Ă  toute vitesse aux sollicitations que vous recevez - ne confondez pas mobilitĂ©
Une conseillĂšre au Planning familial d’Avignon parle de l’évolution des missions de ce mouvement qui fĂȘte ses soixante ans. Des actions pour protĂ©ger femmes et ados. Mise en cause du dĂ©putĂ© Ă©cologiste Denis Baupin pour des faits de harcĂšlement et d’agressions sexuelles, suicide en direct sur internet d’une jeune fille aprĂšs un viol
, la violence faite aux femmes "est prĂ©sente dans tous les milieux", souligne Élisabeth de Bastier, conseillĂšre conjugale et familiale au Planning familial d’Avignon. Et les statistiques sont sans appel "Une femme battue meurt tous les trois jours en France, une femme sur dix subit des violences
 C’est Ă©norme." DerriĂšre ces chiffres, des situations bien rĂ©elles. "Des femmes battues, j’en vois rĂ©guliĂšrement", tĂ©moigne la conseillĂšre, arrivĂ©e Ă  l’antenne d’Avignon en 1999. Souvent, c’est au dĂ©tour d’un entretien sur la contraception que l’enfer vĂ©cu se rĂ©vĂšle "Des pratiques sexuelles qu’elles n’aiment pas, des conjoints qui les traitent comme des moins que rien
" Et des coups. "Beaucoup n’arrivent pas Ă  partir, par peur du compagnon, et n’en parlent pas Ă  leur entourage par honte." "Nous sommes un observatoire de la sociĂ©tĂ©" Les jeunes ne sont pas mieux loties. "Des adolescentes me disent qu’elles l’ont “fait” mais que ça les dĂ©goĂ»te. D’autres ont des pratiques extrĂȘmement dĂ©gradantes pour rester vierge jusqu’au mariage. L’amour, dans ce qu’il a de beau, est sali. Cela a des effets Ă©normes sur la sexualitĂ©." Des violences faites aux femmes contre lesquelles "va bientĂŽt ĂȘtre mis en place un observatoire dans le Vaucluse. On travaille dĂ©jĂ  sur ce thĂšme avec la police, la gendarmerie
". Loin de la caricature de "mouvement fĂ©ministe extrĂȘme et pro IVG" que certains veulent lui coller comme image, le Planning, qui fĂȘte cette annĂ©e ses soixante ans d’existence, agit au quotidien "pour les droits des femmes". Des droits que les conseillĂšres du mouvement dĂ©fendent Ă  travers des interventions dans des Ă©tablissements scolaires, diffĂ©rentes structures, ou en accueillant toutes celles, mineures et majeures, qui le souhaitent dans leurs locaux avignonnais. "Nous sommes un observatoire de la sociĂ©tĂ©", rĂ©sume la conseillĂšre de l’antenne d’Avignon. La violence, aussi sur internet Au plus prĂšs des problĂ©matiques sociales, le Planning "travaille Ă©normĂ©ment sur la prĂ©vention". Les dangers d’internet et des rĂ©seaux sociaux occupent une grande part de leurs interventions auprĂšs des jeunes. "Certains sont harcelĂ©s aprĂšs s’ĂȘtre montrĂ©s Ă  moitiĂ© nus sur des photos mises en ligne et rĂ©cupĂ©rĂ©es par d’autres
 On a aussi l’exemple de jeunes traumatisĂ©s car, lors d’un tchat qui Ă©tait au dĂ©but anodin, un internaute s’est montrĂ© en train de se masturber devant sa webcam
 Ces victimes ont honte, gardent ça pour elles, et ce traumatisme devient une bombe Ă  retardement. "Les images "violentes et pornographiques" auxquelles ont accĂšs les enfants et les ados sur internet donnent, elles, "une image avilissante et salie de la femme. 80 % des jeunes de 11 ans ont dĂ©jĂ  vu un film pornographique". Mais la violence n’est pas qu’en ligne Ă  un Ăąge oĂč l’on se construit. La difficultĂ© des jeunes d'exprimer leurs Ă©motions Au quotidien, "les jeunes n’apprennent plus Ă  s’exprimer avec des mots. On lance d’ailleurs dans le Vaucluse un programme, Prodas Programme de dĂ©veloppement affectif et social, imaginĂ© au QuĂ©bec, qui les incite Ă  exprimer leurs Ă©motions. Ça se fait sur Montpellier et Marseille". Autre problĂ©matique sur laquelle travaille le Planning les relations affectives et sexuelles dans le monde du handicap. LĂ  encore, internet peut ĂȘtre "la porte ouverte Ă  tout". "Une femme handicapĂ©e a tĂ©moignĂ© de son calvaire. Elle avait rencontrĂ© quelqu’un sur internet, il lui avait donnĂ© rendez-vous dans un bar, finalement, il l’a amenĂ©e Ă  l’hĂŽtel et l’a violĂ©e." Contraception et dĂ©pistages Souvent caricaturĂ©es comme des pro-avortement, les militantes du Planning sont pourtant loin d’en faire l’apologie, "on dĂ©fend seulement le droit Ă  l’avortement, on considĂšre que chaque personne est en capacitĂ© de prendre ses dĂ©cisions". Élisabeth de Bastier estime mĂȘme que la suppression de l’obligation de l’entretien prĂ©alable, sauf pour les mineurs, et du dĂ©lai de rĂ©flexion de huit jours n’est "pas une bonne chose. L’entretien Ă  l’accompagnement est primordial, et avec la suppression du dĂ©lai de rĂ©flexion, on peut avorter dans les 48 h
" sans le recul souvent nĂ©cessaire pour une telle dĂ©cision. Si, en France, chaque annĂ©e, il y a encore 200 000 femmes qui se font avorter, "beaucoup sont ĂągĂ©es de 18 Ă  25 ans, un chiffre qui ne diminue pas", c’est en partie "parce que les jeunes ne savent pas comment fonctionne la contraception. Quand on oublie une seule fois sa pilule, le cycle est reparti ! Ça ne sert Ă  rien d’en prendre deux le lendemain !" Au Planning, oĂč tout est fait dans l’anonymat et la discrĂ©tion, les femmes et les jeunes filles sans besoin d’autorisation parentale ont Ă©galement accĂšs Ă  des consultations gynĂ©cologiques et Ă  "tous les dĂ©pistages, gratuitement". Avec un test proposĂ© systĂ©matiquement sur les infections Ă  chlamydies, sexuellement transmissibles, "c’est trĂšs peu connu, mais si on n’est pas soignĂ©, c’est la premiĂšre cause d’infertilitĂ© chez la femme ! Et ces infections sont de plus en plus nombreuses
" LĂ  encore, le planning reste vigilant sur l’évolution de la sociĂ©tĂ© et Ă  l’écoute de tous. "Tous les mercredis aprĂšs-midi, nous faisons un tchat planning84 on rĂ©pond en direct Ă  toutes les questions !", rappelle la conseillĂšre. Un outil dans l’air du temps pour rĂ©pondre aux questions des femmes, mais pas seulement
 Planning familial d’Avignon les consultations gynĂ©cologiques, les dĂ©pistages se font sur rendez-vous. Les conseillĂšres conjugales reçoivent sur rdv du lundi au vendredi, sans rendez-vous le mercredi aprĂšs-midi. 13, rue de la VĂ©nus-d’Arles. TĂ©l 04 90 87 43 69.
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