Voici quelque 200 Mots, parfois apocryphes, mais toujours sourcĂ©s comme dans lâHistoire en citations. La prĂ©sentation chronologique montre quâon ne mourait pas sous lâAntiquitĂ© ni mĂȘme au XIXe siĂšcle comme aujourdâhui. Autre leçon de lâhistoire, on meurt souvent comme on a vĂ©cu, roi ou empereur, chef dâĂtat ou militaire, chrĂ©tien ou athĂ©e, poĂšte ou philosophe, dramaturge ou acteur, artiste ou scientifique, dâoĂč le classement thĂ©matique en neuf catĂ©gories. Le sexe ou lâĂąge ne jouent guĂšre et certaines morts Ă contremploi » surprennent. Quelques personnages cumulent deux ou trois mots de la fin JĂ©sus, Voltaire, Hugo⊠Une pĂ©riode se rĂ©vĂšle particuliĂšrement riche, la RĂ©volution pendant six ans, la guillotine tue beaucoup plus que la maladie ou la vieillesse et la situation donne du talent, voire du gĂ©nie improvisĂ© ou pas. Quelques mots sont bissĂ©s au fil des siĂšcles, le plus frĂ©quent Ă©tant le plus Ă©mouvant Maman. » Au final, on notera lâĂ©tonnante variĂ©tĂ© de tons et de styles, entre le drame et lâhumour, le courage et la peur, le lyrisme ou la pudeur, la simplicitĂ© quotidienne ou la pause pour lâĂ©ternitĂ©. Reste une impression dominante la sincĂ©ritĂ© de ces derniers instants. Ă vous de juger, dans cet Ă©dito en quatre semaines. I. Empereurs, rois et reines, chrĂ©tiens. MOURIR EN EMPEREUR Toi aussi, mon fils ! » Tu quoque mi fili. » Jules CĂSAR 101-44 av. De viris illustribus 1775 rĂ©digĂ© par lâabbĂ© Lhomond, Des hommes illustres de Rome, de Romulus Ă Auguste source biographique essentielle jusquâĂ la fin des annĂ©es 1960. LâabbĂ© sâinspire de la mort de CĂ©sar rapportĂ©e pour la premiĂšre fois par lâhistorien SuĂ©tone Vie de CĂ©sar Il fut ainsi percĂ© de vingt-trois coups au premier seulement, il poussa un gĂ©missement, sans dire une parole. Toutefois, quelques Ă©crivains rapportent que, voyant sâavancer contre lui Marcus Brutus, il dit en grec âToi aussi, mon fils !â. Douloureuse surprise de lâempereur, se voyant attaquĂ© par Brutus qui lui devait tout et quâil considĂ©rait comme son fils. Agonisant, CĂ©sar sâexprime en grec, retrouvant la langue de son enfance celle de tous les Romains de la classe supĂ©rieure. Acta est fabula. » La piĂšce est jouĂ©e. » AUGUSTE 63 av. son mot de la fin. LâĂcole normale journal de lâenseignement pratique, volume V 1861, Pierre Larousse. La piĂšce est jouĂ©e », câest aussi par ces mots que sâachevaient les reprĂ©sentations théùtrales dans lâEmpire. Petit-neveu, fils adoptif posthume et hĂ©ritier de CĂ©sar, Octave, sacrĂ© empereur sous le nom dâAuguste, est devenu seul maĂźtre de lâEmpire romain, en 30 av. Ce premier empereur bĂ©nĂ©ficie dâun trĂšs long rĂšgne. Il finit de pacifier la Gaule, triomphant des derniĂšres rĂ©sistances dans les Alpes et les PyrĂ©nĂ©es. En 27 av. il fixe les bases administratives de la Gaule romaine. Le pays est divisĂ© en quatre provinces la Narbonnaise ancienne province au sud-est, lâAquitaine au sud-ouest, la Celtique ou Lyonnaise au centre, la plus Ă©tendue et la Belgique au nord. Auguste meurt Ă 75 ans, sans doute de causes naturelles, mais ce serait trop beau pour ĂȘtre vrai ! Des rumeurs oui, dĂ©jà ⊠évoquent un empoisonnement Ă lâinitiative de son Ă©pouse Livie. TibĂšre, son fils adoptif lui succĂšde Ă la tĂȘte de lâEmpire romain. Auguste est divinisĂ© par le SĂ©nat â de son vivant, il avait refusĂ© cet hommage Ă son gĂ©nie, malgrĂ© le culte vouĂ© Ă sa personne qui sâĂ©tait progressivement rĂ©pandu dans lâEmpire, notamment en Orient. Bref, une belle personne et un belle fin, fait quasiment unique dans le mĂ©tier impĂ©rial⊠Je suis toujours vivant. » CALIGULA 12-41 Ă ses gardes qui lui ont assĂ©nĂ© trente coups de glaive. Last Words, Last Words⊠Out ! 2020 Miguel Câest lâun des nombreux dictionnaires qui recensent avec bonheur les mots de la fin quâil faut encore vĂ©rifier et contextualiser soigneusement. Empereur romain rĂ©putĂ© pour sa cruautĂ©. Caligula est le petit neveu et fils adoptif de lâempereur TibĂšre, auquel il succĂšde entre 37 et 41. Il est pourtant aimĂ© par le peuple, car il apporte la paix dans Rome aprĂšs la fin de rĂšgne trĂšs mouvementĂ© de TibĂšre. Son assassinat est prĂ©cĂ©dĂ© dâune sĂ©rie de conjurations manquĂ©es, Ă lâinitiative de ses sĆurs et de son favori Marc-Ămile LĂ©pide. Un dernier complot a raison de lâempereur Caligula est assassinĂ© par les soldats de sa garde personnelle qui ont finalement raison de son Ă©nergie vitale. Malheur ! Je me suis couvert de merde. » CLAUDE 10-54, empereur incontinent. Last Words, Last Words⊠Out ! 2020 Miguel QuatriĂšme empereur romain, rĂ©gnant de 41 Ă 54 apr. et premier empereur nĂ© hors dâItalie. Enfant mĂ©prisĂ© en raison de ses dĂ©ficiences physiques Ă©locution et dĂ©marche incertaines, mal-aimĂ© de la famille impĂ©riale, tenu Ă lâĂ©cart de toute activitĂ© publique, il sera pourtant proclamĂ© empereur par les prĂ©toriens quâil comble en retour dâune gratification considĂ©rable un donativum, inaugurant une dĂ©pendance dangereuse. DĂ©pourvu dâexpĂ©rience politique mais cultivĂ©, Claude se montre un administrateur capable. Il sâintĂ©resse aux affaires publiques, travaille avec le SĂ©nat sur les lois. Son administration de lâEmpire renforce la centralisation en organisant des bureaux dirigĂ©s par ses affranchis. Il agrandit lâEmpire en annexant de nouveaux territoires, les futures provinces de Lycie, MaurĂ©tanie, Norique et Thrace. En 43, il entame la conquĂȘte de la Bretagne, ce qui lui vaut, ainsi quâĂ son fils, le surnom de Britannicus. Sa vie privĂ©e est malheureuse Messaline, sa troisiĂšme Ă©pouse, lui donne deux enfants, mais son inconduite et ou son ambition politique poussent Claude Ă la faire exĂ©cuter. En quatriĂšmes noces, il Ă©pouse sa niĂšce Agrippine la Jeune qui lui fait adopter NĂ©ron. Il meurt empoisonnĂ© Ă lâinstigation dâAgrippine - selon lâavis de la plupart des historiens. NĂ©ron lui succĂšde. Quel artiste pĂ©rit en moi ! » NĂRON 37-68 ap. La Vie des douze CĂ©sars De vita duodecim Caesarum, livre VI. SuĂ©tone. Vaniteux et tyrannique, il est aussi amoureux des arts. PassionnĂ© de peinture et de sculpture, il raffole des reprĂ©sentations publiques oĂč il sâexhibe, comĂ©dien, joueur de flĂ»te, mime, danseur ou chanteur, voire mĂȘme conducteur de char dans les courses de chevaux du cirque. Il accueille les ovations et les prix avec une feinte modestie. SuĂ©tone dresse un portrait Ă charge parfois invraisemblable NĂ©ron interdit Ă la foule de sortir dâun théùtre oĂč il se produit. Certaines femmes accouchaient lors des reprĂ©sentations. Dâautres spectateurs se font passer pour morts afin dâĂȘtre Ă©vacuĂ©s ! Les caprices sanglants se multiplient en fin de rĂšgne, on le soupçonne mĂȘme dâavoir dĂ©clenchĂ© le grand incendie de Rome pour la beautĂ© du spectacle⊠AprĂšs quatorze annĂ©es, le SĂ©nat dĂ©clara NĂ©ron ennemi public. PrĂ©venu, il refuse de prendre la fuite, adoptant la posture stoĂŻque de son maĂźtre SĂ©nĂšque - quâil poussait au suicide. Il choisit la mĂȘme fin et se fait poignarder par son fidĂšle secrĂ©taire Ăpaphrodite. Il faut quâun empereur meure debout. ». VESPASIEN 9-79. La Vie des douze CĂ©sars De vita duodecim Caesarum, livre VI, SuĂ©tone. Se sachant mourant, il se moque dâabord de la divinisation dont les empereurs font lâobjet aprĂšs leur mort Vae, puto deus fio », Malheur ! Je crois que je deviens dieu. » Mais au dernier moment, victime dâune diarrhĂ©e qui lâĂ©puise, dans un ultime effort pour se lever, il expira entre les bras de ceux qui lâassistaient. Vespasien fut un grand et bon rĂ©formateur de lâEmpire Romain et sur tous les plans armĂ©e, finances, lois, urbanisme. Son nom reste pourtant attachĂ© aux toilettes publiques. Il crĂ©a une taxe sur la collecte dâurine, qui Ă©tait Ă âčĂ©poque le seul agent fixant pour les teintures. Son fils Titus lui reprochait dâavoir mis un impĂŽt sur les urines. Il lui mit sous le nez le premier argent quâil perçut de cet impĂŽt, et lui demanda sâil sentait mauvais. Titus lui ayant rĂ©pondu que non Câest pourtant du liquide », dit Vespasien. Cette conversation nous est restĂ©e sous forme de proverbe lâargent nâa pas dâodeur » et les premiĂšres toilettes publiques de Paris furent nommĂ©es vespasiennes, en souvenir de cette initiative restĂ©e cĂ©lĂšbre â avec ou sans allusion Ă la posture impĂ©riale ? Le second mot de la fin plus auguste et solennel est confirmĂ© de bonne source Il paraĂźt que je vais ĂȘtre bientĂŽt dieu. » LâArt de mourir 1932, Paul Morand. Tu as vaincu, GalilĂ©en. » JULIEN lâApostat 331-363, mourant en 363. Histoire de France, tome XVIII 1878, Jules Michelet Câest le mot de la fin du plus redoutable ennemi du christianisme naissant. Julien a Ă©chappĂ© au massacre de sa famille, ordonnĂ© par son cousin Constance II, fils et successeur de Constantin Ier. ĂloignĂ© de la cour, le jeune prince se passionne pour la philosophie nĂ©oplatonicienne, alors quâune Ă©ducation chrĂ©tienne trop sĂ©vĂšre lui fait prendre cette religion en horreur. Excellent guerrier, il Ă©crase les Alamans hordes germaniques Ă Strasbourg 357 et ses soldats le proclament empereur. La mort de son cousin fait de lui le seul maĂźtre de lâEmpire, en 361. Il se rallie les hĂ©rĂ©tiques et sâefforce de rĂ©tablir les anciens cultes paĂŻens, dâoĂč son surnom dâApostat. En guerre contre les Parthes maĂźtres de lâancien Empire perse et en pleine dĂ©bĂącle de lâennemi, Julien est atteint par un javelot. Il se croit frappĂ© par une main invisible le GalilĂ©en JĂ©sus le chĂątie pour avoir reniĂ© le christianisme. Hormis ce rĂšgne bref, lâĂ©vangĂ©lisation des villes, puis des campagnes, se poursuit. Laissez-moi, je mourrai bien sans vos remĂšdes. » CHARLEMAGNE 742-814 Ă ses mĂ©decins. Petit dictionnaire des phrases qui ont fait lâhistoire 2005, Gilles Henry. Selon le docteur Augustin CabanĂšs, historien de la mĂ©decine française, il meurt dâune pneumonie aigĂŒe. PassionnĂ© par les sciences, il comblait dâhonneurs tous ceux qui la professaient. Mais sentant venir la fin, il eut ce mot de sagesse et cette rĂ©action humaine qui se retrouvera au fil des siĂšcles dans la bouche des plus grands noms. Câest le moment. JĂ©sus ! JĂ©sus ! » CHARLES QUINT 1500-1558. Last Words, Last Words⊠Out ! 2020, Miguel HĂ©ritier de lâEspagne et de son empire colonial, des dix-sept provinces des Pays-Bas, du royaume de Naples, des possessions autrichiennes, et Ă©lu empereur des Romains en 1519, il est le monarque le plus puissant de la premiĂšre moitiĂ© du XVIe siĂšcle. Dernier empereur germanique Ă souhaiter rĂ©aliser le rĂȘve poursuivi par Charlemagne dâun empire prenant la tĂȘte de la chrĂ©tientĂ©, avec cette volontĂ© dâunitĂ© chrĂ©tienne face Ă la progression de lâEmpire ottoman dans les Balkans et en MĂ©diterranĂ©e. Au terme dâune vie de combats, minĂ© et dĂ©sabusĂ© par ses Ă©checs face Ă la France, aux luthĂ©riens et Ă sa propre famille, il se dĂ©pouille progressivement de ses pouvoirs. Par une sĂ©rie de conventions avec son frĂšre Ferdinand, il lui cĂšde les Ătats autrichiens et la dignitĂ© impĂ©riale. Il se retire le 3 fĂ©vrier 1557 dans le monastĂšre dĂ©diĂ© Ă Saint JĂ©rĂŽme de Yuste, dans une petite maison amĂ©nagĂ©e pour lui ; il y meurt le 21 septembre 1558, Ă lâĂąge de 58 ans, de la malaria maladie endĂ©mique dans la rĂ©gion jusquâen 1960. France⊠ArmĂ©e⊠JosĂ©phine. » NAPOLĂON 1769-1821. HĂ©ritages. La culture pour les jeune et par les jeunes. NapolĂ©on se trouve en exil Ă Sainte-HĂ©lĂšne depuis Waterloo et la seconde abdication en 1815, dans des conditions morales et matĂ©rielles de plus en plus insupportables Ă cet homme dâaction. Il tombe gravement malade Ă partir du mois de mars 1821 fortes douleurs Ă lâestomac comme son pĂšre sans doute mort dâun cancer, fiĂšvre, dĂ©lires et difficultĂ©s dâĂ©locution. Il peine Ă se lever encore⊠DĂ©but mai, trĂšs affaibli par des traitements Ă base de mercure prescrit par Antommarchi, son mĂ©decin, il entre en agonie. Les symptĂŽmes sâaggravent et le 4 mai au soir, lâEmpereur tombe dans un Ă©tat proche du coma. Il prononce alors ses trois mots. Rien de surprenant ils reflĂštent la triple obsession de ce personnage hors du commun, le plus cĂ©lĂšbre au monde aprĂšs trilogie citĂ©e par Paul Morand dans LâArt de mourir 1932 Mon fils ⊠lâarmĂ©e ⊠Desaix ». Nâest-ce pas que nous nâavons pas Ă©tĂ© lĂąches Ă Sedan ? », NAPOLĂON III 1808-1873 Ă son mĂ©decin Henri Conneau. NapolĂ©on III 2013 Ăric Anceau. Obsession de NapolĂ©on le Petit » ainsi surnommĂ© par Hugo dans son pamphlet suite au coup dâĂtat du 2 dĂ©cembre 1851 et question posĂ©e jusquâĂ sa derniĂšre heure par le Sire de Fish-ton-Kan » cruellement brocardĂ© par la rue qui chante sa dĂ©faite, en septembre 1870. EncerclĂ© Ă la tĂȘte de lâarmĂ©e par les Prussiens Ă Sedan et vu le dĂ©sĂ©quilibre des forces, lâempereur veut Ă©viter la boucherie estimĂ©e Ă 60 000 morts et dĂ©clare le 1er septembre 1870 Je sais le dĂ©sastre. LâarmĂ©e sâest sacrifiĂ©e. Câest Ă mon tour de mâimmoler. Je suis rĂ©solu Ă demander un armistice. » La capitulation est signĂ©e dans la nuit. Conditions terribles toute lâarmĂ©e de Sedan sera internĂ©e en Allemagne, y compris lâempereur, dĂ©sormais prisonnier. Apprenant la nouvelle, Paris se soulĂšve, le 4. Le rĂ©gime sâeffondre et la RĂ©publique est ajouter que NapolĂ©on III avait voulu se battre malgrĂ© la trĂšs douloureuse maladie de la pierre calculs de la vessie dont il meurt trois ans plus tard. MOURIR EN ROI et REINE JĂ©rusalem. » LOUIS IX 1214-1270, mourant le 25 aoĂ»t 1270, devant Tunis Le fidĂšle Joinville nâest pas de cette derniĂšre aventure, ayant tentĂ© de dissuader le roi de partir avec ses trois fils, persuadĂ© quâil est plus utile en France, Ă ses sujets. Le roi nâĂ©coute pas son ami et conseiller, il sâembarque le 1er juillet 1270, dĂ©jĂ malade, pour la huitiĂšme et derniĂšre croisade, dans lâespoir de convertir le sultan de Tunisie. Le futur Saint Louis meurt Ă 56 ans. On ne trouve pas plus chrĂ©tien, dans le genre souverain. Pesez, Louis, pesez ce que câest que dâĂȘtre roi de France. » PHILIPPE IV le Bel 1268-1314 Ă son fils aĂźnĂ© Louis, le jour de sa mort, 29 novembre 1314. La Nouvelle Revue des deux mondes 1973. Câest le mot de la fin » politique du dernier grand CapĂ©tien. Certes impopulaire de son vivant et mal aimĂ© de certains historiens, il a fait faire des progrĂšs dĂ©cisifs Ă la royautĂ© diversification des organes de gouvernement Parlement, Chambre des comptes, etc., grandes ordonnances de rĂ©formation » du royaume, raffermissement de lâĂtat contre la fĂ©odalitĂ©, lutte contre la justice ecclĂ©siastique et indispensable centralisation. La France est Ă prĂ©sent le pays le plus riche et le plus peuplĂ© dâEurope. Son fils va devenir Louis X le Hutin, dit aussi le Querelleur ». Suivant lâexemple de rapacitĂ© de son pĂšre, il dĂ©pouille les juifs et les banquiers lombards, et vend des chartes dâaffranchissement aux serfs. Fi de la vie ! Quâon ne mâen parle plus ! » MARGUERITE dâĂCOSSE 1425-1444. Dictionnaire LittrĂ©. Le futur Louis XI avait 13 ans, elle 11 et ils Ă©taient dĂ©jĂ prĂ©destinĂ©s Ă se marier depuis cinq ans â elle Ă©tait fille de Jacques Ier dâĂcosse et en termes de gĂ©opolitique, câĂ©tait important aprĂšs la terrible guerre de Cent Ans entre les deux pays. Mais le dauphin, homme austĂšre bientĂŽt surnommĂ© lâuniverselle aragne, la rendra tellement malheureuse que, mourant Ă 20 ans, la dauphine dĂ©sabusĂ©e soupira ces ultimes paroles. Je loue mon Dieu et le remercie de ce quâil lui plaĂźt que le plus grand pĂ©cheur du monde meure le jour de la fĂȘte de la pĂ©cheresse. » CHARLES VII 1403-1461, mot de la fin doublement chrĂ©tien du roi mourant le jour de la sainte Madeleine, 22 juillet 1461. La piĂ©tĂ© va de pair avec la royautĂ©. PĂ©cheur, certes aprĂšs la mort dâAgnĂšs Sorel, la Dame de BeautĂ©, premiĂšre dâune longue liste de favorites officielles des rois de France, ce roi, bien que maladif, vivait entourĂ© dâun essaim de femmes faciles. Il est vrai que Charles avait Ă©tĂ© si mal aimĂ© de sa mĂšre Isabeau de BaviĂšre, si malheureux, si mĂ©prisĂ© au dĂ©but de sa vie ! Ce dauphin mĂ©diocre se rĂ©vĂ©la Ă mi rĂšgne un bon roi libĂ©ration du territoire et reconquĂȘte dâune partie de la France sur les Anglais avec lâaide de Dieu et de Jeanne dâArc, rĂ©organisation du royaume, crĂ©ation dâune armĂ©e permanente, rĂ©tablissement des finances et de la monnaie avec levĂ©e dâimpĂŽts rĂ©guliers. Son fils Louis XI va continuer sur sa lancĂ©e extension de la maison France et abaissement des grands fĂ©odaux. Dernier roi du Moyen Ăge - grand roi et trĂšs pieux. Mignonne, je vous donne ma mort pour vos Ă©trennes. » LOUIS XII 1462-1515 Ă sa trop jeune Ă©pouse Marie dâAngleterre. Actes et Paroles, Pendant lâexil 1864, Victor Hugo. Le roi mourut de trop aimer sa femme, comme plus tard François II, doucement tuĂ©s lâun et lâautre par une Marie. Cette idylle fut brĂšve. Le 1er janvier 1515, aprĂšs quatre-vingt-trois jours ou plutĂŽt quatre-vingt-trois nuits de mariage, Louis XII expira, et comme câĂ©tait le jour de lâan, il dit Ă sa femme⊠» Et Louis XII, 52 ans, surnommĂ© le PĂšre du peuple ». cĂšde la place Ă son gendre et successeur, François Ier Ă qui il a fiancĂ© sa fille Claude. La jeune veuve nâavait pas vingt ans. AprĂšs un second mariage avec un favori de frĂšre Henri VIII, elle meurt Ă 33 ans. Cette Marie Tudor de la maison Tudor ne doit pas ĂȘtre confondue avec lâautre, surnommĂ©e Marie la Sanglante ». Si lâon ouvrait mon cĆur, on y trouverait gravĂ© le nom de Calais. » Marie TUDOR 1516-1558. Histoire de France depuis les temps les plus reculĂ©s jusquâen 1789 1844, Henri Martin. Femme dans son expression, et reine dâAngleterre, elle mourra, dit-on, du chagrin causĂ© par la perte de Calais, seule place restĂ©e anglaise en France Ă la fin de la guerre de Cent Ans. SauvĂ©e du massacre par les cĂ©lĂšbres bourgeois de Calais⊠et par Philippine, la reine dâAngleterre 1347, cette ville fut quelque peu oubliĂ©e par les rois de France, davantage intĂ©ressĂ©s par la fascinante Italie. Mais François de Guise le BalafrĂ©, nommĂ© lieutenant gĂ©nĂ©ral du royaume par François Ier, a repris Calais aux Anglais le 13 janvier 1558, aprĂšs un siĂšge trĂšs bref six jours et malgrĂ© les renforts envoyĂ©s par Marie Tudor. La perte de cette ville rend encore plus impopulaire Marie la Catholique, dite aussi la Sanglante pour avoir persĂ©cutĂ© les protestants anglais. La reine meurt au terme dâune longue agonie, cĆur brisĂ© dâavoir perdu Calais, certes, mais aussi le roi Philippe II qui sâest Ă©loignĂ© dâelle pour retourner en Espagne, aprĂšs un an de mariage. Vit-on jamais roi de France ou dâAngleterre mourir dâamour⊠? Que mon peuple persiste et demeure ferme en la foi en laquelle je meurs. » HENRI II 1519-1559, le 10 juillet 1559, au terme dâune terrible agonie. Henri II, roi gentilhomme 2007, Georges Bordonove. Le roi meurt des suites dâun accident de tournoi â blessure Ă lâĆil, coup de lance donnĂ© par le comte de Montgomery, capitaine des gardes et rĂ©gicide involontaire. Nostradamus qui a prĂ©dit ce malheur devient astrologue de la cour. AprĂšs dix jours dâatroces souffrances et malgrĂ© tous les soins du cĂ©lĂšbre Ambroise ParĂ©, ce grand roi meurt en sâaffichant comme chrĂ©tien, peu avant que la France ne se dĂ©chire en huit guerres de Religion 1562 Ă 1598. Il laisse trois fils qui nâauront jamais son autoritĂ©, et dâabord lâaĂźnĂ© François II, 15 ans. Le jeune prince confie le gouvernement Ă sa mĂšre Catherine de MĂ©dicis elle donne le pouvoir Ă ses oncles, les Guise. Sous lâinfluence de cette famille trĂšs catholique, la guerre aux protestants sera tragique. Charles IX, prĂšs de sa fin, restant longtemps sans sonner mot, dit en se tournant, comme sâil se fĂ»t rĂ©veillĂ© â Appelez-moi mon frĂšre !La reine mĂšre envoie chercher le duc dâAlençon.â Non, madame, je veux le roi de Navarre ; câest celui-lĂ qui est mon frĂšre. » CHARLES IX 1550-1574, sur son lit de mort au chĂąteau de Vincennes, le 30 mai 1574. Mot de la fin. Histoire de France au seiziĂšme siĂšcle, La Ligue et Henri IV 1856, Jules Michelet. Charles IX prĂ©fĂšre son beau-frĂšre Henri de Navarre â le mari quâil a voulu pour sa sĆur la reine Margot â Ă son frĂšre de sang, le duc dâAlençon, quatriĂšme fils de Catherine de MĂ©dicis, atteint du mĂȘme mal qui emporte le jeune roi, deux ans aprĂšs la Saint-BarthĂ©lemy. Ah ! le mĂ©chant moine, il mâa tuĂ©, quâon le tue ! » HENRI III 1551-1589, Saint-Cloud, 1er aoĂ»t 1589. MĂ©moires relatifs Ă lâhistoire de France, Journal de Henri III posthume, Pierre de lâEstoile. Dominicain de 22 ans, ligueur fanatique, Jacques ClĂ©ment prĂ©parait son geste le complot est connu, approuvĂ© de nombreux catholiques et bĂ©ni par le pape Sixte Quint. Le moine rĂ©ussit Ă approcher le roi â seul, sur sa chaise percĂ©e. La garde personnelle les Quarante-Cinq, alertĂ©e par les cris du roi poignardĂ©, transperce lâassassin Ă coups dâĂ©pĂ©e dĂ©fenestrĂ©, le corps est sitĂŽt tirĂ© par quatre chevaux, Ă©cartelĂ©, et brĂ»lĂ© sur le bĂ»cher, pour rĂ©gicide. La scĂšne se rejouera avec Ravaillac et Henri IV. Seul Henri de Navarre a droit au trĂŽne, et il est dâun caractĂšre trop sincĂšre et trop noble pour ne pas rentrer dans le sein de lâĂglise ; tĂŽt ou tard, il reviendra Ă la vĂ©ritĂ©. » HENRI III 1551-1589, sur son lit de mort, second mot de la fin », 1er aoĂ»t 1589. Les Grandes conversions - La Conversion et lâabjuration dâHenri IV, roi de France et de Navarre 1938, Henri Gaubert. Le roi blessĂ© Ă mort, transportĂ© sur son lit, met en garde son alliĂ© contre le danger qui le menace Ă son tour, et le conjure de se convertir. Enfin et surtout, il trouve la force de dĂ©signer son successeur au trĂŽne et de le faire reconnaĂźtre face aux nobles prĂ©sents. En mĂȘme temps, il prophĂ©tise la conversion dâHenri de Navarre. De tous les mots de la fin qui ponctuent lâhistoire de France, celui dâHenri III a une portĂ©e doublement remarquable. Le roi meurt le lendemain fin de la dynastie des Valois au pouvoir depuis 1328, et place Ă la dynastie des Bourbons. Ma fortune pour un instant de plus. » ĂLISABETH Ier dâAngleterre 1533-1603. Dictionnaire des derniĂšres paroles 2004, Michel Gaillard. Mot de la fin shakespearien qui renvoie Ă Richard III Mon royaume pour un cheval », quand le roi perd son cheval sur le champ de bataille et en demande un autre contre toutes ses possessions. LâAngleterre vit un Ăąge dâor » sous Ălisabeth la Reine vierge », fille dâHenri VIII et dernier membre de la dynastie des Tudor rayonnement du théùtre anglais Shakespeare et Marlowe et de lâarchitecture, installation de colonies dans le Nouveau Monde. Personnage Ă©minemment théùtral et fascinante par ses mystĂšres, elle meurt Ă 69 ans aprĂšs 44 ans de rĂšgne et laisse place Ă la dynastie des Tudor. Ce nâest rien. » HENRI IV 1553-1610, 14 mai 1610. Histoire du rĂšgne de Henri IV 1862, Auguste Poirson. Mot de la fin minimal et paradoxal. Il vient dâĂȘtre poignardĂ© par Ravaillac lâhomme a sautĂ© dans le carrosse bloquĂ© par un encombrement, rue de la Ferronnerie, alors que le roi se rendait Ă lâArsenal, chez Sully son ministre et ami, souffrant. Le blessĂ© a tressailli sous le coup, et redit Ce nâest rien », avant de mourir. Le rĂ©gicide sera Ă©cartelĂ©, aprĂšs avoir Ă©tĂ© torturĂ© il affirma avoir agi seul. Sully, dans ses MĂ©moires, nây croit pas. Tous les complots et attentats contre les rois de lâĂ©poque sâinspirent de la thĂ©orie du tyrannicide Nulle victime nâest plus agrĂ©able Ă Dieu quâun tyran. » Jean Gerson Comment vous appelez-vous Ă prĂ©sent ? â Louis XIV, mon papa.â Pas encore, mon fils, pas encore, mais ce sera peut-ĂȘtre pour bientĂŽt. » LOUIS XIII 1601-1643, au futur roi qui nâa pas 5 ans, 21 avril 1643. Archives curieuses de lâhistoire de France, depuis Louis XI jusquâĂ Louis XVIII 1837, FĂ©lix Danjou. Ă peine ĂągĂ© de 40 ans, le roi nâa plus deux mois Ă vivre. Mais sa piĂ©tĂ© lui enlĂšve toute crainte. Câest un fait assez rare dans lâhistoire et son fils, lâheure et le jour venus en 1715, fera preuve du mĂȘme courage, avec une Ă©nergie incomparable. Câest par votre ignorance, lâĂ©tat oĂč je suis maintenant. ».. LOUIS XIII 1601-1643, Ă son mĂ©decin, 9 mai 1643. Les Deux Morts de Louis XIII 2008, CĂ©dric Coraillon. AprĂšs six semaines de coliques et de vomissements longtemps assimilĂ©s Ă une tuberculose et aujourdâhui identifiĂ©s Ă la maladie de Crohn, il meurt le 14 mai, jour anniversaire de lâassassinat de son pĂšre Henri IV, et donc de son propre avĂšnement. Louis XIII le Juste est le dernier roi de France que le peuple va pleurer. La plus Ă©clatante victoire coĂ»te trop cher, quand il faut la payer du sang de ses sujets. » LOUIS XIV 1638-1715, Lettre Ă lâintention du Dauphin, aoĂ»t 1715. Louis XIV 1923, Louis Bertrand. Aveu dâun roi qui a passionnĂ©ment aimĂ© la guerre et sâen repent trĂšs sincĂšrement. Ăcrite peu de jours avant sa mort, la lettre est confiĂ©e au marĂ©chal de Villeroi son ami de toujours, pour ĂȘtre remise Ă Louis XV Ă ses 17 ans. Cet arriĂšre-petit-fils nâa que 5 ans, seul hĂ©ritier survivant aprĂšs lâhĂ©catombe familiale, ultime malĂ©diction de cette triste fin de rĂšgne. Quoi Madame, vous vous affligez de me voir en Ă©tat de bientĂŽt mourir ? Nâai-je pas assez vĂ©cu ? Mâavez-vous cru immortel ? » LOUIS XIV 1638-1715, Ă Mme de Maintenon, 25 aoĂ»t 1715. La SantĂ© de Louis XIV 2007, Stanis Perez. La santĂ© du roi dĂ©cline rapidement et Fagon, son mĂ©decin personnel, semble le seul Ă ne pas le voir ! La cour et lâEurope guettent. Louis XIV, Ă presque 77 ans, malgrĂ© une ancienne goutte et une rĂ©cente gangrĂšne Ă la jambe, fait jusquâau bout son mĂ©tier de roi et les gestes de lâĂ©tiquette. Ses mots de la fin » vont se succĂ©der, parfaitement documentĂ©s, pieusement recueillis par ses proches, se succĂ©dant au jour le jour. Mon enfant, vous allez ĂȘtre un grand roi. Ne mâimitez pas dans le goĂ»t que jâai eu pour les bĂątiments ni dans celui que jâai eu pour la guerre. TĂąchez de soulager vos peuples, ce que je suis malheureux pour nâavoir pu faire. » LOUIS XIV 1638-1715, au futur Louis XV, 26 aoĂ»t 1715. MĂ©moires posthume, Saint-Simon. Le roi reçoit le petit Dauphin dans sa chambre. Il lui donne une ultime leçon. Le marquis de Dangeau, mĂ©morialiste, nous a laissĂ© un Journal de la cour de Louis XIV qui retrace avec minutie les derniers jours. Roi TrĂšs ChrĂ©tien, Louis XIV fait preuve dâautant de dignitĂ© que dâhumilitĂ©. La guerre, entreprise et soutenue par souci de grandeur mais aussi par vanitĂ©, cause de la ruine des peuples, semble ĂȘtre son grand remords. Je mâen vais, Messieurs, mais lâĂtat demeurera toujours. » LOUIS XIV 1638-1715, Ă ses courtisans les plus proches, 26 aoĂ»t 1715. Louis XIV, son gouvernement et ses relations diplomatiques avec lâEurope 1842, Jean Baptiste HonorĂ© Raymond Capefigue. Le roi les remercie de leurs services et sâinquiĂšte de ce quâil adviendra aprĂšs lui. Il leur recommande de servir le Dauphin Câest un enfant de cinq ans, qui peut essuyer bien des traverses, car je me souviens dâen avoir beaucoup essuyĂ© pendant mon jeune Ăąge. » Il leur demande enfin dâĂȘtre tous unis et dâaccord ; câest lâunion et la force dâun Ătat ». Message historique et politiquement toujours valable ! Mon neveu, je vous fais RĂ©gent du royaume. Vous allez voir un roi dans le tombeau et un autre dans le berceau. Souvenez-vous toujours de la mĂ©moire de lâun et des intĂ©rĂȘts de lâautre. » LOUIS XIV 1638-1715, Ă Philippe dâOrlĂ©ans, Testament, 1715. Histoire de la RĂ©gence pendant la minoritĂ© de Louis XV, volume I 1922, Henri Leclercq. Le texte sera lu au lendemain de sa mort. Le roi a instituĂ© un Conseil de rĂ©gence dont le RĂ©gent en titre est prĂ©sident, la rĂ©alitĂ© du pouvoir allant au duc du Maine fils lĂ©gitimĂ© de Mme de Maintenon. Son neveu, dont il se mĂ©fie non sans raison, ne sâen satisfera pas et le roi mourant a peu dâillusion sur lâavenir de ses derniĂšres volontĂ©s royales. Jâai toujours ouĂŻ dire quâil est difficile de mourir ; pour moi qui suis sur le point de ce moment si redoutable aux hommes, je ne trouve pas que cela soit difficile. » LOUIS XIV 1638-1715, Ă Mme de Maintenon, 28 aoĂ»t 1715. Son mot de la fin. Archives curieuses de lâhistoire de France depuis Louis XI jusquâĂ Louis XVIII 1840, L. Cimber. AprĂšs le Roi, câest lâhomme qui sâexprime en mĂȘme temps que le chrĂ©tien. Ce sont les derniĂšres paroles rapportĂ©es. Il mourra le 1er septembre. La grandeur du roi face Ă lâadversitĂ© dans les derniĂšres annĂ©es et la dignitĂ© de lâhomme devant la mort jusquâaux derniĂšres heures frappent mĂȘme ses ennemis les plus intimes Saint-Simon saluera cette fermetĂ© dâĂąme, cette Ă©galitĂ© extĂ©rieure, cette espĂ©rance contre toute espĂ©rance, par courage, par sagesse, non par aveuglement ». Jamais je ne me suis senti mieux, ni plus tranquille. » LOUIS XV 1710-1774. Last Words, Last Words⊠Out ! 2020, Miguel Quelque maladie quâaient les princes, jamais ceux qui les entourent, ni les mĂ©decins, ne conviennent quâils soient mal que lorsquâils sont morts. La flatterie et la politique les conduisent jusquâau tombeau. » Ă©crit le Baron de BesenvaL dans ses MĂ©moires posthume, 1805. Tout sâest passĂ© comme Ă la mort de Louis XIV. On cache au roi la gravitĂ© de son mal â la petite vĂ©role variole. Il est dâautant plus crĂ©dule quâil croit lâavoir dĂ©jĂ eue et sa peur du diable lui fait Ă©carter lâidĂ©e mĂȘme de la mort. AprĂšs une semaine dâatroces souffrances supportĂ©es avec le plus grand courage, la bougie allumĂ©e sur le rebord du balcon royal Ă Versailles est soufflĂ©e par son valet le roi est mort, le 10 mai 1774. Ami des propos libertins, / Buveur fameux, et roi cĂ©lĂšbre / Par la chasse et par les catins VoilĂ ton oraison funĂšbre. » Le peuple chante Ă la mort du Bien AimĂ© qui a fini par se faire haĂŻr. On lâenterra promptement et sans la moindre escorte ; son corps passa vers minuit par le bois de Boulogne pour aller Ă Saint-Denis. Ă son passage, des cris de dĂ©rision ont Ă©tĂ© entendus on rĂ©pĂ©tait taĂŻaut ! taĂŻaut ! » comme lorsquâon voit un cerf et sur le ton ridicule dont il avait coutume de le prononcer » Lettre de la comtesse de Boufflers. La RĂ©volution approche et Louis XVI sera bientĂŽt guillotinĂ©. Peuple, je meurs innocent ! » LOUIS XVI 1754-1793, Ă la foule, place de la RĂ©volution Ă Paris aujourdâhui place de la Concorde, 21 janvier 1793. Mot de la fin, citĂ© dans les MĂ©moires dâoutre-tombe posthume de Chateaubriand. Au terme dâun procĂšs perdu dâavance, payant pour tous les crimes de lâAncien RĂ©gime, le roi est guillotinĂ©. Seul exemple avant lui, Charles Ier dâAngleterre, Ă©galement victime de sa faiblesse face aux rĂ©volutionnaires de Cromwell 1649. Le roulement de tambours de la garde nationale interrompt la suite de sa proclamation, entendue seulement par le bourreau Sanson et ses aides. La scĂšne sera maintes fois reproduite en gravures et tableaux, avec le bourreau qui brandit la tĂȘte du roi, face au peuple amassĂ©. Lâimportance de lâĂ©vĂ©nement est telle pour les Français que lâimagination populaire et historienne se donnera libre cours. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez rĂ©pandre ne retombe jamais sur la France. » LOUIS XVI 1754-1793, au bourreau Sanson et Ă ses aides, 21 janvier 1793. Les essentiels. Autre mot de la fin attribuĂ© au roi Je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français. » Et encore Dieu veuille que ce sang ne retombe pas sur la France. » Cela relĂšve de la belle mort » pour nourrir la lĂ©gende, réécrite en une citation apocryphe et conforme Ă lâesprit de cet acte Ă jamais mĂ©morable. Dans la rĂ©alitĂ©, on lui a coupĂ© la parole avant de lui couper la tĂȘte et le roi nâa pu dire que ces quatre mots Peuple, je meurs innocent. » Reste un fait avĂ©rĂ©. Louis XVI, tout au long de sa vie, eut une obsession louable et rare chez un roi ne pas faire couler le sang des Français. Pardonnez-moi, Monsieur le bourreau, je ne lâai pas fait exprĂšs. » MARIE-ANTOINETTE 1755-1793 Ă Sanson, 16 octobre 1793. Autoportrait Ă la guillotine 2018, Christophe Bigot. Au pied de la guillotine, les derniĂšres paroles de Marie-Antoinette sont pour le bourreau quâelle a heurtĂ©, dans un geste de recul mot de la fin sans doute authentique, trop anodin pour devenir citation, mais quand il sâagit de la derniĂšre reine de France. La scĂšne a Ă©tĂ© minutieusement relatĂ©e descendant dâun bond de la charrette, Marie-Antoinette est sans doute pressĂ©e dâen finir. Elle gravit si vite le petit escalier en bois menant Ă lâĂ©chafaud quâelle en perd son soulier couleur prune et marche sur le pied du bourreau Sanson. Autre version Monsieur, je vous demande excuse. Je ne lâai pas fait exprĂšs »⊠avant de se laisser attacher sur la machine de mort. Mais certains historiens avancent un autre mot de la fin Adieu mes enfants, je vais rejoindre votre pĂšre. » MOURIR EN CHRĂTIEN Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mâas-tu abandonnĂ© ? » JĂSUS 7/5 av. 30 ou 33 mourant sur la Croix. Ăvangile de Matthieu et Ăvangile de Marc. Autres mots de la fin PĂšre, je remets mon esprit entre tes mains » Ăvangile de Luc et Tout est consommĂ© » aussi traduit par Tout est accompli » Ăvangile de Jean. Pour moi, je suis tous les jours avec vous jusquâĂ la fin du monde. » JĂSUS 7/5 av. 30 ou 33 ressuscitĂ© juste avant lâAscension. Ăvangile de Matthieu. Et dans les Actes des ApĂŽtres Il ne vous appartient pas de connaĂźtre les temps et les moments que le PĂšre a fixĂ©s de sa propre autoritĂ©. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes tĂ©moins Ă JĂ©rusalem, dans toute la JudĂ©e et la Samarie, et jusquâaux extrĂ©mitĂ©s de la terre. » Rappelons la dĂ©finition dâAndrĂ© Malraux dans lâEspoir 1937 Et le Christ ? â Câest un anarchiste qui a rĂ©ussi. Câest le seul. » Sous le rĂšgne de TibĂšre vit en GalilĂ©e un homme dont les enseignements vont bouleverser lâhistoire du monde. De sa mort sur la croix va naĂźtre une religion qui lentement sâĂ©tendra sur lâEmpire. Pour les Romains, les premiers chrĂ©tiens ne sont quâune secte juive, dont le fondateur passe pour un agitateur politique. Pour les chrĂ©tiens, il est Dieu, fils de Dieu, ce Dieu Ă©tant un dieu unique, comme celui quâadorent les juifs. La rĂ©ussite de lâ anarchiste » qui termina sa vie comme un criminel mis en croix entre deux larrons » est due Ă ses disciples et plus particuliĂšrement Ă Paul de Tarse il fera du message de JĂ©sus une religion Ă vocation universelle. La Gaule sera tardivement acquise lâĂ©vangĂ©lisation des villes, puis des campagnes, ne se fera quâau ive siĂšcle, le christianisme devenant religion dâĂtat en 391. Jâai aimĂ© la justice et dĂ©testĂ© lâiniquitĂ©, je meurs donc dans lâexil. » GRĂGOIRE VII 1015/20-1085. Last Words, Last Words⊠Out ! 2020 Miguel Câest le principal artisan de la rĂ©forme grĂ©gorienne, en tant que conseiller du pape LĂ©on IX et de ses successeurs, puis sous son propre pontificat. Cette rĂ©forme de lâĂglise entend purifier les mĆurs du clergĂ© obligation du cĂ©libat des prĂȘtres, lutte contre diverses formes dâhĂ©rĂ©sie, le trafic des bĂ©nĂ©fices et notamment des Ă©vĂȘchĂ©s, dâoĂč un conflit majeur avec lâempereur Henri IV. Celui-ci considĂšre comme relevant de son pouvoir de donner lâinvestiture aux Ă©vĂȘques. Au cours de la querelle des Investitures, GrĂ©goire VII oblige lâempereur excommuniĂ© Ă faire une humiliante dĂ©marche de pĂ©nitence. Mais cet Ă©pisode ne suffit pas Ă rĂ©gler le conflit et Henri reprend lâavantage en assiĂ©geant le pape rĂ©fugiĂ© au chĂąteau Saint-Ange. LibĂ©rĂ© par les Normands, le pape est chassĂ© de Rome par la population, excĂ©dĂ©e par les excĂšs de ses alliĂ©s. GrĂ©goire VII meurt en exil, Ă Salerne, le 25 mai 1085. Il est considĂ©rĂ© comme saint. Je me suis dĂ©jĂ rendu au Christ. Ă Dieu ne plaise que je [me] rende maintenant Ă ses ennemis. » Un chevalier croisĂ©, vers 1212. Histoire albigeoise lâĂglise et lâĂtat au Moyen Ăge posthume, Pierre des Vaux-de-Cernay, moine et historien contemporain. Surpris par les hommes du comte de Foix dĂ©finitivement acquis aux cathares et assailli de toute part, le chevalier rĂ©pond par ces mots et meurt, percĂ© de coups. La croisade contre les Albigeois continue, menĂ©e par Simon de Montfort, guerrier hors pair. Venu comme la plupart du nord de la France famille de barons de Montfort-lâAmaury, il sâest engagĂ© autant par conviction religieuse que par esprit de conquĂȘte, un fief Ă©tant toujours bon Ă prendre. Je vois mon Seigneur, Il mâappelle Ă Lui. » Saint ANTOINE de PADOUE 1195-1231. Saint Antoine de Padoue 2017, Valentin Strappazzon Antoine de Padoue reste lâun des sains les plus populaires. Natif de Lisbonne, passĂ© par Rome, il a parcouru la MĂ©diterranĂ©e et lâEurope au XIIIe siĂšcle. Modeste frĂšre mendiant remarquĂ© par François dâAssise et dont le pape GrĂ©goire IX quĂȘte le conseil, prĂ©dicateur puissant et intellectuel ouvert aux idĂ©es neuves, Ă©vangĂ©lisateur inspirĂ© en mĂȘme temps que mystique contemplatif, câest un personnage hors norme, comme lâHistoire en donne nombre dâexemples. Lors dâun repas, vendredi 13 juin 1231, victime dâun infarctus, Antoine veut regagner sa communautĂ© de Padoue. Le voyage Ă dos de bĆufs lâĂ©puise et le cortĂšge sâarrĂȘte aux portes de la ville dans une petite Ă©glise. LâĂąme dâAntoine est absorbĂ©e dans lâabĂźme de la lumiĂšre », Ă©crit son dernier biographe, le PĂšre Strappazzon. AprĂšs des annĂ©es de prĂ©dication harassante, ce fervent disciple du futur saint François part lâĂąme en paix pour rejoindre son CrĂ©ateur. La nouvelle se rĂ©pand aussitĂŽt, les enfants se prĂ©cipitent en criant Le pĂšre saint est mort; saint Antoine est mort ». Toute la population le pleura, raconte encore le PĂšre Strappazzon. DĂšs le jour de sa mise en terre, les miracles se multiplient, renforçant sa rĂ©putation de saintetĂ©. Conscient de la nature exceptionnelle de lâhomme, le pape GrĂ©goire IX le canonise le 30 mai 1232, soit prĂ©cisĂ©ment 352 jours aprĂšs sa mort. On raconte que les cloches de Lisbonne ont sonnĂ© miraculeusement ce jour-lĂ , cĂ©lĂ©brant les retrouvailles dâAntoine avec son Sauveur. Les corps sont au roi de France, mais les Ăąmes sont Ă Dieu ! » Cris des Templiers brĂ»lĂ©s vifs dans lâĂźlot aux Juifs, 19 mars 1314. Les Templiers 2004, StĂ©phane Ingrand. Cet Ăźlot, Ă la pointe de lâĂźle de la CitĂ©, doit son nom aux nombreux juifs qui ont subi le supplice du bĂ»cher. Le peuple est friand de ce genre de spectacle, et les Templiers attirent la foule des grands jours. Cette citation entre dans une catĂ©gorie peu fournie mot de la fin collectif ». Ils sont une trentaine de Templiers Ă rejoindre dans le supplice les deux principaux dignitaires, Jacques de Molay, le grand maĂźtre de lâOrdre, et Geoffroy de Charnay, le prĂ©cepteur aprĂšs quatre ans de prison et de silence, ils ont proclamĂ© leur innocence et dĂ©noncĂ© la calomnie, Ă la lecture publique de lâultime sentence du 19 mars, sur le parvis de Notre-Dame, face Ă la foule amassĂ©e. Câest comme si le courage leur revenait soudain. AprĂšs sept ans dâ affaire des Templiers », le roi qui veut en finir a ordonnĂ© lâexĂ©cution groupĂ©e des plus suspects », le soir mĂȘme. ClĂ©ment, juge inique et cruel bourreau, je tâajourne Ă comparaĂźtre dans quarante jours devant le tribunal du souverain juge. » Jacques de MOLAY vers 1244-1314, sur le bĂ»cher dans lâĂźlot aux Juifs, Ăźle de la CitĂ© Ă Paris, 19 mars 1314. Histoire de lâĂglise de France composĂ©e sur les documents originaux et authentiques, tome VI 1856, abbĂ© GuettĂ©e. DerniĂšres paroles attribuĂ©es au grand maĂźtre des Templiers. Ce mot de la fin » est lâun des plus cĂ©lĂšbres de lâhistoire, pour diverses raisons. Quarante jours plus tard, le 20 avril, ClĂ©ment V meurt dâĂ©touffement, seul dans sa chambre Ă Avignon, comme aucun pape avant lui, ni version de la malĂ©diction, tirĂ©e de la saga des Rois maudits de Maurice Druon et du feuilleton tĂ©lĂ©visĂ© de Claude Barma qui popularisa lâaffaire des Templiers au XXe siĂšcle Pape ClĂ©ment ! Chevalier Guillaume ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite Ă comparaĂźtre au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste chĂątiment ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusquâĂ la treiziĂšme gĂ©nĂ©ration de vos races ! » Nogaret est dĂ©jĂ mort, il y a un an, et il peut sâagir dâun autre Guillaume. Mais le pape va mourir dans le dĂ©lai imparti, comme Philippe le Bel, suite Ă une chute de cheval Ă la chasse blessure infectĂ©e, ou accident cĂ©rĂ©bral. Plus troublant, le nombre de drames qui frapperont la descendance royale en quinze ans, au point dâĂ©branler la dynastie capĂ©tienne assassinats, scandales, procĂšs, morts subites, dĂ©sastres militaires. Quant Ă la treiziĂšme gĂ©nĂ©ration⊠cela tombe sur Louis XVI, le roi de France guillotinĂ© sous la RĂ©volution. On ne fera pas un paradis exprĂšs pour moi. »; François de MALHERBE 1555-1628. Les Historiettes, tome I, posthume 1834, Tallemant des RĂ©aux. PoĂšte pensionnĂ© par Henri IV, puis Marie de MĂ©dicis et Richelieu, il versifie avec plus de conscience professionnelle que de gĂ©nie, passant du baroque au classique pour sâadapter Ă la mode, mais encensĂ© par les thĂ©oriciens et par Boileau Enfin Malherbe vint. » Il part au mois dâoctobre 1628. Son confesseur, voyant que sa maladie Ă©tait sans doute mortelle, le pressa de se confesser. Il se dĂ©roba poliment, arguant quâil se confesserait Ă la Toussaint, comme de coutume. Mais, monsieur, dit le confesseur, vous mâaviez toujours dit que vous vouliez faire comme les autres, en ce qui regarde le christianisme. Tous les bons chrĂ©tiens se confessent avant que de mourir. â Vous avez raison, reprit Malherbe, je veux donc aussi me confesser, je veux aller oĂč vont tous les autres, on ne fera pas un paradis exprĂšs pour moi, et il se confessa. » Extrait dâun manuscrit de lâĂ©poque. Que Dieu ne mâabandonne jamais ! » Blaise PASCAL 1623-1662 recevant la derniĂšre communion Ă 39 ans. Pascal 2016, Michel Schneider. On pourrait le classer parmi les auteurs ou les scientifiques dont nombreux moururent en chrĂ©tiens, mais Pascal a vĂ©cu en chrĂ©tien torturĂ© pour finir quasiment en saint ! Câest le surdouĂ© du siĂšcle. Mort Ă 39 ans, il eut tous les problĂšmes de santĂ© tuberculose, cancer Ă lâestomac, lĂ©sions cĂ©rĂ©brales, insuffisances rĂ©nales rĂ©vĂ©lĂ©es Ă lâautopsie, sans parler de tous les maux psychosomatiques rĂ©currents. Mais lâĂ©ternel souffrant refuse les ordonnances des mĂ©decins, affirmant que La maladie est lâĂ©tat naturel du chrĂ©tien ». Enfant prĂ©coce, Ă©duquĂ© par son pĂšre, influencĂ© par Descartes et son Discours de la mĂ©thode 1637, il se passionne pour les sciences naturelles et appliquĂ©es. Physicien, il passe Ă lâĂ©tude des fluides, thĂ©orise la mĂ©thode scientifique, invente la roue pascaline », premiĂšre machine Ă calculer, aprĂšs trois ans de dĂ©veloppement et une cinquantaine de prototypes. MathĂ©maticien, il publie un traitĂ© de gĂ©omĂ©trie projective Ă seize ans et initie le calcul des probabilitĂ©s qui influencera plus tard les thĂ©ories Ă©conomiques modernes et les sciences sociales. Ce qui ne lâempĂȘche pas de vivre ce quâil appelle sa pĂ©riode mondaine » 1648-1654, de frĂ©quenter les salons et les libertins. En novembre 1654, une expĂ©rience mystique va bouleverser sa vie et sa sĆur, Jacqueline Pascal, Ăąme forte sâil en est, le convertit au jansĂ©nisme pratiquĂ© Ă lâabbaye de Port-Royal et considĂ©rĂ© sous Louis XIV comme une hĂ©rĂ©sie Ă combattre. Sans renoncer aux travaux scientifiques, Pascal le moraliste se consacre Ă la rĂ©flexion philosophique et religieuse, Ă©crit Les Provinciales et une Ćuvre thĂ©ologique majeure, Les PensĂ©es publications posthumes. Le 8 juillet 2017, le pape François annonce que Blaise Pascal mĂ©riterait la bĂ©atification » et envisage de lancer la procĂ©dure officielle entretien au quotidien italien La Repubblica. Dans un quart dâheure, jâen saurai bien long. » Madame de MAINTENON 1635-1719. Vie et caractĂšre de Madame de Maintenon dâaprĂšs les Ćuvres du duc de Saint -Simon 1907, Ădouard Pilastre Ătonnant destin de Françoise dâAubignĂ©. NĂ©e dans une famille ultra protestante, elle a vĂ©cu dans la misĂšre, Ă©pousĂ© le poĂšte mondain Paul Scarron qui lâ achĂšte » et meurt en lui lĂ©guant de grosses dettes⊠mais aussi une grande culture et de belles relations qui la mĂšnent Ă la cour. Elle devient gouvernante des enfants bĂątards du roi et de sa maĂźtresse, Madame de Montespan. Convertie au catholicisme, elle Ă©pousera secrĂštement le roi Louis XIV et fera rĂ©gner Ă la cour un climat trĂšs religieux qui convient au souverain vieillissant et de plus en plus chrĂ©tien, soumis dans une certaine mesure Ă Madame de Maintenant » quâil appelle aussi sainte Françoise. » Sa piĂ©tĂ© est Ă©vidente jusque dans lâintimitĂ© conjugale Quelle grĂące de faire par pure vertu ce que tant dâautres femmes font sans mĂ©rite et par passion ! » Paul Godet des Marais, Ă©vĂȘque de Chartres et directeur spirituel de la Maison de Saint-Cyr, confesseur de Mme de Maintenon, Ă sa pĂ©nitente qui se plaint en 1704 de ce quâil lui donne le bonsoir » jusquâĂ deux fois par nuit elle a 70 ans, et lui 66. Au paradis, vite, vite, au grand galop ! » Madame Louise de FRANCE 1737-1787. Les mots de la fin ! - 200 adieux historiques 2017, Catherine Guennec. Louise-Marie de France, dite Madame Louise, Madame DerniĂšre ou Madame HuitiĂšme, derniĂšre-nĂ©e des enfants de Louis XV et Marie LeszczyĆska, est appelĂ©e Madame Louise aprĂšs son baptĂȘme en 1747. Elle entre au Carmel en 1770 sous le nom de ThĂ©rĂšse de Saint-Augustin, avec la charge de maĂźtresse des novices, puis dâĂ©conome. Ălue prieure Ă trois reprises, morte en 1787 avec ce mot qui montre son aspiration au Ciel, elle sera dĂ©clarĂ©e vĂ©nĂ©rable en 1873. Nâoublions pas que la France reste trĂšs officiellement et rĂ©ellement la fille aĂźnĂ©e de lâĂglise » jusquâau XIXe siĂšcle et que la religion chrĂ©tienne prĂ©domine naturellement. Lire la suite les mots de la fin des Chefs dâĂtat, hommes et femmes politiques, militaires.
Dela mĂȘme façon, le roi et la reine nâavaient aucune raison de manifester autant dâĂ©gards pour une fille Ă laquelle ils nâĂ©taient pas liĂ©s. Ăa ne colle pas. Le roi Louis XIV aEtvoilĂ le roi et la reine Et voilĂ la reine et le roi. Imprimer l'activitĂ© A lire aussi. 26/11/2018. La Reine des Neiges 2 : on connaĂźt enfin la date de sortie ! VidĂ©o - Replay - MĂŽmes Part en Live - couronne des rois ; Epiphanie : dĂ©finition; Compter les parts de galette ; Fabriquer une couronne avec une assiette en carton; Melchior et Balthazar; Auteur : La rĂ©daction degFQu2DF.