#1jour1replay sur #RMCDĂ©couverte 4 ans dÂŽenquĂȘte pour enfin lever le voile sur ce secret qui terrifie depuis 101 ans le plus grand gouvernement RMC DĂ©couverte - 1 jour 1 replay -
Ils se sont rĂ©veillĂ©s Ă la morgue ou de leur coma et ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s morts par la mĂ©decine. Revenus de lâautre rive, ils tĂ©moignent de cette expĂ©rience indĂ©finissable » tant elle a changĂ© leur vie, quelle que soit leur nationalitĂ©, leur religion ou philosophie. PremiĂšre enquĂȘte cinĂ©matographique sur lâau delĂ , pendant 2 ans, un journaliste est parti Ă la rencontre de celles et de ceux qui disent avoir vĂ©cu lâexpĂ©rience de lâau-delĂ . Chaque annĂ©e, dans le monde, des millions de personnes vivent des expĂ©riences de mort imminente Ă la suite dâun accident grave ou dâun arrĂȘt cardiaque. Toutes ces personnes ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©es mortes par la science mais sont revenues Ă la vie. Que sâest-il passĂ© entre ces moments ? Pour la premiĂšre fois, le cinĂ©ma va tenter de percer le mystĂšre de la mort et celui de cette vie qui revient. Teaser Louer ou acheter le film en VOD Extrait du film RĂ©actions du public RĂ©alisateur Pierre BarnĂ©rias Date de sortie 30 octobre 2019
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Il plaça l'enveloppe dans une autre plus grande, cachetĂ©e Ă la cire, et Ă©crivit dessus Cette enveloppe avec son contenu sera remise Ă Son Ăminence le cardinal don Manuel, Patriarche de Lisbonne, aprĂšs ma mort. Leiria, 8 dĂ©cembre 1945. JosĂ©, Ă©vĂȘque de Leiria. »Cette grande enveloppe fut ensuite placĂ©e dans un coffre de la curie car le Vatican refusa d'en devenir le troisiĂšme secret, selon la demande de Notre-Dame, devait ĂȘtre lu au monde en 1960. Cette date avait Ă©tĂ© expressĂ©ment fixĂ©e par la TrĂšs Sainte Vierge Elle-mĂȘme car Ă cette date son contenu aurait Ă©tĂ© mieux dĂ©but de l'annĂ©e 1957, le Vatican demande Ă la curie de Leira l'envoi photocopiĂ© de tous les Ă©crits de sĆur Lucie, ainsi que l'enveloppe conservĂ©e par Mgr. da Silva. C'est donc le 16 avril de la mĂȘme annĂ©e que le Saint-SiĂšge accuse rĂ©ception des documents demandĂ©s les photocopies, ainsi que l'original de la fameuse enveloppe cachetĂ©e contenant le troisiĂšme le Vatican qui, en 1943, avait refusĂ© de devenir le dĂ©positaire du troisiĂšme secret se dĂ©cida tout d'un coup Ă vouloir ce document ?. En 1957, on pouvait penser que ce serait en vu de sa publication en 1960... mais aujourd'hui on se demande si ce n'aurait pas Ă©tĂ© plutĂŽt pour le faire disparaĂźtre selon l'importance de son contenu. AprĂšs la publication en 2000 d'un faux secret, le Saint-SiĂšge se refuse toujours Ă montrer l'enveloppe et Ă autoriser l'analyse des documents prĂ©sentĂ©s afin d'ĂŽter toute suspicion sur la valeur du dossier dont tous les papes, depuis 1960, refusĂšrent la publication. On peut penser que Jean-Paul Ier avait l'intention de le faire, mais il disparut trop tĂŽt, dans des circonstances XXIIILe 25 janvier 1959, le nouveau pape Jean XXIII annonce la convocation d'un Concile qui s'ouvrira le 11 octobre 1962 1 Ouvre une nouvelle fenetre, et le 17 aoĂ»t il prend connaissance du troisiĂšme secret et dĂšs lors on ne sait oĂč est passĂ©e cette lettre Ă©crite quelques annĂ©es plus tĂŽt par sĆur l'annĂ©e 1960 avec cette attente, pour les catholiques du monde entier, de connaĂźtre le message du Ciel ; mais le 8 fĂ©vrier, l'agence de presse annonce le communiquĂ© suivant qui tombe comme une bombe ! CitĂ© du Vatican Il est probable que le "secret de Fatima" ne sera jamais rendu public ». Que contient donc ce texte pour que le Vatican dĂ©cide de ne jamais » le rendre public !?!.Face Ă cette stupĂ©fiante dĂ©cision, l'Ă©vĂȘque de Leiria s'adresse courageusement Ă tous les Ă©vĂȘques du monde, sans demander l'avis du pape. Il envoie donc un courrier dans lequel il demande d'organiser une nuit de priĂšre Ă Fatima-ville, les 12 et 13 octobre 1960 afin d'obliger le Vatican Ă Ă©couter les ordres de la Sainte Vierge Texte intĂ©gral de cette lettre.Le 12 octobre, 500 000 pĂšlerins venus du monde entier, participeront Ă cette nuit de priĂšres ; mais le pape ne tiendra aucun compte et continua Ă mĂ©priser la demande de Notre-Dame d'une part, et les catholiques eux-mĂȘmes par la mĂȘme dĂšs ce moment lĂ que, peu Ă peu, les modernistes purs et durs, les gens d'Ă©glises plus ou moins francs-maçons plutĂŽt plus que moins, entreront en masse dans les hautes sphĂšres de la hiĂ©rarchie vaticane !.Le 3 juin 1963, le pape Jean XXIII meurt et Paul VI lui succĂšde. Il se fait communiquer le texte du troisiĂšme secret, mais comme son prĂ©dĂ©cesseur il n'en tint aucun compte. Lors du Concile Vatican II, les prĂ©lats refusĂšrent mĂȘme de dĂ©finir la mĂ©diation universelle de la Vierge Marie, MĂšre de Dieu et supprimĂšrent plusieurs fĂȘtes de la Vierge dans le nouveau calendrier liturgique, rĂ©duisant le culte au strict minimum suppression du Saint Nom de Marie, de Notre-Dame de la Merci, des Sept-Douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie ; la Visitation a Ă©tĂ© placĂ©e le 31 mai, Ă la place de Marie Reine, tandis que la fĂȘte de "Marie MĂ©diatrice de toutes grĂąces", cĂ©lĂ©brĂ©e autrefois ce mĂȘme jour, a disparu dĂ©finitivement du missel. Le nouvel Ordo ne fait qu'une simple mĂ©moire facultative de la fĂȘte du CĆur ImmaculĂ© de Marie le samedi aprĂšs le deuxiĂšme Dimanche aprĂšs la PentecĂŽte. Cette fĂȘte est donc sans office et messe propres, et elle passe aprĂšs la fĂ©rie, aprĂšs les fĂȘtes ordinaires des saints et les mĂ©moires obligatoires. Cette mĂ©moire facultative est donc omise dĂšs qu'il y a une autre mĂ©moire en concurrence. Dans les textes votĂ©s lors des sessions dudit concile, n'apparaĂźtront jamais les mots CĆur ImmaculĂ© de Marie », SacrĂ©-CĆur », rosaire », chapelet », corĂ©demptrice » et mĂ©diatrice ». Bref, l'esprit de satan s'infiltrait dans l'Ă©glise, lui faisant perdre le culte de Marie et de JĂ©sus pour lui ouvrir une nouvelle Ăšre celle du culte de l'homme, nouveau et seul dieu dans l'esprit inavouĂ© de ce sinistre concile !.Basilique de FatimaPaul VI se rend Ă Fatima le 13 mai 1967. On aurait naĂŻvement pensĂ© qu'il rĂ©vĂ©lerait au monde ce qui aurait dĂ» ĂȘtre fait 7 ans plus tĂŽt ; mais dĂ©ception, il ne fit rien !.ArrivĂ©e Ă l'aĂ©roport portugais vers 9h30, le pape se rendit en Rolls-Royce on ne se refuse rien...! Ă la Cova da Iria. Il dit la messe moderniste qui se fait depuis Vatican II et Ă la fin de la cĂ©lĂ©bration, la voyante lui fut prĂ©sentĂ©e. SĆur Lucie lui implora Ă genoux, Ă plusieurs reprises, un entretien seule Ă seul, mais â selon le tĂ©moignage du PĂšre Almeida â le pape refusa en ces termes Voyez, ce n'est pas le moment ; et puis si vous voulez me communiquer quelque chose, dites-le Ă votre Ă©vĂȘque de Leiria ; c'est lui qui me le communiquera. Soyez bien obĂ©issante Ă votre Ă©vĂȘque ». On ne peut traiter une personne avec plus de mĂ©pris !... La voyante se retira donc. TrĂšs attristĂ©e, elle pleura. Elle qui connaĂźt le troisiĂšme secret, sans doute avait-elle de bonnes raisons d'ĂȘtre triste !...Pourtant, le pape Paul VI accorda une sĂ©rie d'audiences Ă l'Ă©piscopat portugais, au corps diplomatique, Ă un groupe de chrĂ©tiens non catholiques, mais non Ă sĆur Lucie. Pourquoi ?Lors de son voyage, il refusa de se rendre Ă la chapelle des Apparitions situĂ©e sur l'esplanade mĂȘme. Pourquoi ?Tout n'Ă©tait que discours Ă la gloire et au culte de l'homme ; comme dans ces paroles lors de son homĂ©lie Hommes, rendez-vous dignes du don divin de la Paix ; Hommes, soyez des hommes ; Hommes, soyez bons, sages, ouverts Ă la considĂ©ration du bien gĂ©nĂ©ral du monde ; Hommes, soyez magnanimes ; Hommes, sachez voir votre prestige et votre intĂ©rĂȘt, non comme Ă©tant contraires, mais comme Ă©tant solidaires avec le prestige et l'intĂ©rĂȘt d'autrui. Hommes, pensez aux projets de commun bien-ĂȘtre ; Hommes, recommencez Ă vous approcher les uns des autres avec la volontĂ© de construire un monde nouveau le monde des hommes vrais ».Quelques mois plus tard, sĆur Lucie remit une lettre Ă l'Ă©vĂȘque de Leiria qui devait se rendre Ă Rome pour un pĂšlerinage. Le 27 septembre 1967, l'Ă©vĂȘque remettait donc ladite lettre au pape, qui n'en donna aucune suite, ni verbale, ni Ă©crite... l'a t-il au moins lu ? On ne le sait... ! Quoi qu'il en soit, de 1967 Ă 1978 Notre-Dame de Fatima est complĂštement oubliĂ©e au Vatican !... Personne, derriĂšre les murs de cette citĂ©e ne parlera plus de la Vierge du Paul I er Le 26 aoĂ»t 1978, le cardinal Luciani devint Pape et prend le nom de Jean-Paul Ier. On sait que Mgr. Lugiani, patriarche de Venise, a vu sĆur Lucie Ă Fatima. Selon le livre El diario secreto de Juan Pablo I », Ă©d. Planeta, 1990 "Le journal secret de Jean-Paul I" l'auteur, Ricardo de la Cieva y de Hoces, raconte sous forme de fiction littĂ©raire et d'une maniĂšre romancĂ©e, les faits suivants Dans son journal secret le pape Ă©crivit le 21 septembre 1978, huit jours avant son martyr Le 11 juillet 1977, don Diego Lorenzi m'accompagnait Ă la concĂ©lĂ©bration dans l'Ă©glise des carmĂ©lites de Coimbra. SĆur Lucie, qui vivait dans le couvent, demanda Ă me voir. J'acceptais avec quelques dĂ©fiances. Ces choses me causent une certaine Ă©tait une petite religieuse vive et communicative qui m'entretint deux longues heures alors que j'avais prĂ©vu quelques minutes pour la bĂ©nir et puis m'en aller. Elles me passĂšrent comme un ne parla pas des Apparitions, ni du fameux Secret, mais d'une prĂ©occupation qui lui tourmentait l'Ăąme Ă propos de la dĂ©gradation du clergĂ© et de la foi des fidĂšles. Elle resta alors comme assoupie et quelques moments de silence passĂšrent. Elle me parlait avec les yeux baissĂ©s, mais soudain elle me regarda fixement pendant quelques secondes Quant Ă vous monsieur le patriarche, me dit-elle avec des paroles qui manifestement n'Ă©taient pas les siennes, la couronne du Christ et les jours du Christ. » Elle retomba dans le silence pendant que je me taisais trĂšs lors je n'ai pas cessĂ© de penser Ă cela une seule nuit. La couronne du Christ, quelque chose me le dit Ă l'intĂ©rieur de moi-mĂȘme, est peut-ĂȘtre ce que j'appelle "oppression" les jours du Christ seront mes jours, mes semaines, mes annĂ©es... je ne sais pas. Aujourd'hui est le 25 Ăšme jour de mon pontificat. Les annĂ©es du Christ on Ă©tĂ© 33... Je ne sais pas ! »L'hebdomadaire Gente Veneta datĂ© du 23 juillet 1977 voir aussi le bulletin de la CRC n° 325, septembre 1996, dans lequel fut publiĂ© l'article du Cardinal Luciani sur sa rencontre avec sĆur Lucie, ne parle pas de la confidence ci-dessus. Toutefois, Ă en croire Ricardo de la Cieva y de Hoces, lors de cet entretien, la religieuse lui avait prĂ©dit la Couronne du Christ », c'est-Ă -dire la couronne du martyr, et les jours du Christ » qui ont Ă©tĂ© les 33 jours de son bref pontificat. La Couronne du Christ et les jours du Christ », cette phrase ne cessa d'envahir la pensĂ©e de Mgr. Lugiani, surtout Ă partir du 26 aoĂ»t 1978 oĂč il fut Ă©lu Pape. Il confia alors Ă un thĂ©ologien ami, don Germano Pattaro Ce que sĆur Lucie m'a dit au mois de juillet 1977 m'Ă©tait devenu un poids sur le cĆur. Cette pensĂ©e Ă©tait trop embarrassante, trop contraire Ă tout mon ĂȘtre. Ce n'Ă©tait pas croyable, et pourtant la prĂ©vision de sĆur Lucie s'est avĂ©rĂ©e. Je suis Pape. Si je vis, je retournerai Ă Fatima pour consacrer le monde et particuliĂšrement les peuples de la Russie Ă la Sainte Vierge, selon les indications que Celle-ci a donnĂ©es Ă sĆur Lucie ».Son trĂšs bref pontificat de 33 jours ne lui a pas permis de dĂ©voiler au monde [l'authentique] dernier message de Notre-Dame de Fatima, mais quelques confidences de gens trĂšs bien placĂ©s permettent de penser qu'il en avait l'intention. Voulait-il en outre chasser les prĂ©lats francs-maçons du Vatican ? Tout restaurer dans le Christ ? On ne le sait au juste, mais pour l'en empĂȘcher, il aurait Ă©tĂ© assassinĂ© par empoisonnement !.Puis, le 16 octobre 1978, Jean Paul II lui succĂšde et annonce tout de suite la couleur il ne divulguera pas l'ultime secret, mais continuera l'ouverture prĂŽnĂ©e par le concile Vatican l'attentat du 13 mai 1981 64 ans, jour pour jour, aprĂšs la premiĂšre apparition de Notre-Dame, Ă Fatima, place st. Pierre Ă Rome, le pape se rend Ă Fatima les 12 et 13 mai de l'annĂ©e suivante. Il rencontre sĆur Lucie et lui accorde un Paul IILa voyante lui parla du troisiĂšme secret, de sa divulgation voulue par Dieu, et le questionna sur le procĂšs de bĂ©atification de François et de Jacinthe. Sur le premier point, Jean-Paul II dit Il n'est ni nĂ©cessaire ni prudent de rĂ©vĂ©ler maintenant le contenu du secret » ; quant Ă la ConsĂ©cration de la Russie, en communion avec tous les Ă©vĂȘques du monde, il ne la fera pas !. Sur le second point, il ne promit rien Priez, ma fille, pour que cela se rĂ©alise durant votre vie et durant la mienne », lui a t-il de ce voyage Ă Fatima, comme ce fut le cas lors du pĂšlerinage de Paul VI quelques annĂ©es auparavant, rien ne serait fait pour rĂ©pondre aux demandes de la TrĂšs Sainte Vierge ; et s'il Ă©tait besoin encore d'offenser d'avantage Notre MĂšre du ciel, il mentionna publiquement dans une prĂ©diction, la priĂšre de Notre-Dame en ces termes Ă JĂ©sus, c'est par amour pour Vous, pour la conversion des pĂ©cheurs, et en rĂ©paration des pĂ©chĂ©s ». Jusqu'Ă preuve du contraire, cette priĂšre se termine ainsi ... commis contre le CĆur ImmaculĂ© de Marie ». Hors, il ne mentionna pas cette fin de phrase. DĂ©tail direz-vous ? La religion new look instaurĂ©e par Vatican II peut bien Ă©videment se passer de ce dĂ©tail et de beaucoup d'autres d'ailleurs... !Au soir du 13 mai, Jean-Paul II n'avait pas accompli la demande de ans plus tard, il se rend de nouveau Ă Fatima. Il y rencontra seul Ă seule sĆur Lucie pendant 22 minutes, mais aucune information ne filtra de cet entretien. D'aprĂšs les comportements de Jean-Paul II et de la voyante, avant et aprĂšs l'entretien ; il semble bien que le Vatican ne dĂ©voilera jamais le dernier message que la Sainte Vierge fit connaĂźtre Ă Lucie en 1917, pas plus qu'il ne consacrera la Russie au CĆur ImmaculĂ© de Marie, en communion avec tous les Ă©vĂȘques du le 13 mai 2000 au Portugal, Ă l'occasion de la bĂ©atification de Jacinta et Francisco Marto, le pape Jean-Paul II chargea le cardinal Angelo Sodano de lire un communiquĂ© de la plus haute importance qui, selon le Vatican, semble concerner ce qu'on appelle 'la troisiĂšme partie' du secret de Fatima ». Cet acte fut officialisĂ© le 26 juin 2000 par la publication d'un document de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, prĂ©sentĂ© par le cardinal Ratzinger au cours d'une confĂ©rence de presse. L'analyse approfondie du document prouve en fait que le Saint-SiĂšge a dĂ©livrĂ© au monde un FAUX SECRET !..Chronologie du troisieme Secret1941 â Juillet-aoĂ»t En rĂ©digeant son 3Ăšme MĂMOIRE, sĆur Lucie mentionne pour la premiĂšre fois la division du Secret de Fatima en trois parties distinctes Le Secret comprend trois choses distinctes, Ă©crit-elle, et j'en dĂ©voilerai deux. »â 7 octobre Au chanoine Galamba qui lui demande de rĂ©diger le Secret, sĆur Lucie rĂ©pond quâelle nâen a pas encore reçu la permission du Ciel.â Octobre-dĂ©cembre Dans le 4Ăšme MĂMOIRE, souur Lucie Ă©crit la premiĂšre phrase du Secret Em Portugal se conservarĂĄ sempre o dogma da fĂ© », quâelle fait suivre dâun etc. ».1943 â Juin Une pleurĂ©sie frappe sĆur Lucie et fait craindre au chanoine Galamba et Ă Mgr da Silva quâelle ne disparaisse avant dâavoir rĂ©vĂ©lĂ© lâultime Secret.â ĂtĂ© Une entrevue mĂ©morable Ă Valença do Minho Le chanoine Galamba suggĂšre Ă Mgr. da Silva de demander Ă sĆur Lucie d'Ă©crire dĂšs maintenant le texte du troisiĂšme Secret, puis qu'elle le place dans une enveloppe cachetĂ©e Ă la cire.â 15 septembre Ă Tuy, Mgr da Silva demande Ă la voyante de rĂ©diger le Secret.â Mi-octobre Mgr da Silva lui donne lâordre formel dâen Ă©crire le texte. sĆur Lucie ressentit alors, pendant presque trois mois, une mystĂšrieuse et terrible â 2 janvier Ă lâinfirmerie de Tuy, la TSV apparaĂźt Ă sĆur Lucie, la rĂ©conforte et lui confirme que câest bien la volontĂ© de Dieu quâelle Ă©crive les paroles de lâultime Secretâ 9 janvier Elle avertit Mgr da Silva que le Secret est rĂ©digĂ©.â Printemps Elle confie Ă son directeur son dĂ©sir de sâentretenir avec le Pape Pie XII.â Mai le pĂšre belge jĂ©suite Edouard Dhanis, publie une thĂšse qui met en doute l'authenticitĂ© du secret du 13 juillet 1917.â 17 juin Lâenveloppe contenant le Secret est remise Ă Mgr da Silva, qui refuse de lâouvrir.â Mgr da Silva propose au Saint-Office de transmettre le Secret Ă Rome qui â 8 dĂ©cembre Mgr da Silva insĂšre lâenveloppe de sĆur Lucie dans une autre enveloppe, cachetĂ©e Ă©galement Ă la cire, prĂ©cisant quâaprĂšs sa mort le Secret devra ĂȘtre transmis au cardinal Cerejeira, patriarche de â Jusquâen 1960 De nombreux tĂ©moignages affirment que le Secret devra ĂȘtre lu au monde en 1960, parce que la sainte Vierge le veut ainsi.â Mai Elle se rend Ă FĂĄtima. Il est question quâelle aille Ă Rome pour faire connaĂźtre le Secret au â 2 septembre Le P. Schweigl lâinterroge notamment sur le â Mai Le cardinal Ottaviani sâentretient avec elle et lâinterroge sur le â Fin 1956 - dĂ©but 1957 Le Saint-Office rĂ©clame une copie de tous ses Ă©crits ainsi que le manuscrit du Secret que Mgr da Silva nâa pas voulu â Mi-mars Mgr VenĂŁncio porte au nonce apostolique Ă Lisbonne lâenveloppe scellĂ©e contenant le Secret.â 16 avril Lâenveloppe parvient au Vatican. Elle fut sans doute placĂ©e presque aussitĂŽt par le Pape Pie XII dans son bureau personnel, dans un petit coffre portant la mention "Secretum Sancti Officii".â 14 mai MĂšre Pascalina confie Ă Robert Serrou que le Secret se trouve dans lâappartement du Saint-PĂšre, dans le coffret des secrets du Saint-Office ».â 4 dĂ©cembre Mort de Mgr da Silva.â 26 dĂ©cembre Elle dit au PĂšre Fuentes au sujet du Secret Seuls le Saint-PĂšre et Mgr lâĂ©vĂȘque de FĂĄtima pourraient le savoir, mais ils ne lâont pas voulu ».1958 â 9 octobre Pie XII meurt sans avoir lu le Secret.â Le PĂšre Fuentes publie son entrevue avec Lucie. On la lit partout sans que son authenticitĂ© soit mise en â 2 juillet Un rapport anonyme Ă©manant de la chancellerie Ă©pis-copale de CoĂŻmbre dĂ©nonce lâentrevue Lucie / Fuentes comme Ă©tant entachĂ©e de fraude. Ă ce jour, aucun officiel nâa pris ce rapport Ă son compte.â 25 janvier Jean XXIII annonce la convocation du IIĂšme Concile du Vatican.â 17 aoĂ»t Jean XXIII, Ă Castelgandolfo, reçoit lâenveloppe du 3e Secret et le lit dans les jours suivants. Il prend la dĂ©cision de ne pas publier le texte, alors que la Vierge Marie voulait cette publication en 1960 ; mais rien n'est encore annoncĂ©.â Le monde catholique reste donc dans l'attente unanime et anxieuse de la divulgation du â FĂ©vrier ? Jean XXIII fait lire le Secret au cardinal Ottaviani.â 8 fĂ©vrier En dĂ©pit du dĂ©sir exprĂšs de la TrĂšs Sainte Vierge, des promesses rĂ©pĂ©tĂ©es de lâĂ©vĂȘque de FĂĄtima et du Patriarche de Lisbonne, un simple communiquĂ© de lâagence de presse portugaise annonce Le Vatican fait savoir que le Secret ne sera pas divulguĂ©.â 24 fĂ©vrier Jean XXIII jete publiquement la plus infamante suspicion sur la crĂ©dibilitĂ© du tĂ©moignage de sĆur Lucie et sur l'ensemble du Message de Fatima. Selon Mgr. Capovilla, Jean XXIII aurait demandĂ© conseil Ă plusieurs prĂ©lats de la Curie, mais le cardinal Cerejeira dĂ©clare J'affirme catĂ©goriquement que je n'ai pas Ă©tĂ© consultĂ©. »â 17 mai Mgr VenĂŁncio adresse une lettre aux Ă©vĂȘques du monde entier.â Mai-juin Jean XXIII reçoit Mgr VenĂŁncio.â 18 juin Un article mensonger du P. Caprile, sj, dans Civilta cattolica.â Septembre On espĂšre Ă FĂĄtima un geste de Jean XXIII Ă lâoccasion du 13 octobre.â 13 octobre JournĂ©e mondiale de priĂšre et de pĂ©nitence, Ă l'initiative de Mgr. Venancio. Le Vatican fit la sourde oreille. Rien ne fut fait.â SĆur Lucie est officiellement bĂąillonnĂ©e en ce qui a trait au â Le PĂšre Fuentes, sur la foi du rapport anonyme de CoĂŻmbre, est dĂ©mis de ses fonctions de postulateur de la Cause de bĂ©atification de François et de â 3 juin Jean XXIII meurt sans avoir fait de dĂ©claration publique au sujet du Secret.â ĂtĂ© Paul VI, peu aprĂšs son Ă©lection [21 juin], rĂ©clame le texte du Secret.â 15 octobre La revue allemande Neues Europa publie une fausse version du â Le PĂšre Alonso est nommĂ© archiviste de FĂĄtima et se dit dâaccord avec le rapport anonyme de CoĂŻmbre concernant le PĂšre Fuentes.â 13 mai Le cardinal Cento, lĂ©gat de Paul VI, prĂ©sente la Rose dâOr Ă NDF lui confiant lâĂglise entiĂšre. Dans son homĂ©lie, il rĂ©sume en deux mots le message de FĂĄtima PriĂšre et pĂ©nitence !.1966 â 15 novembre Le nouveau Droit canonique permet Ă quiconque dans lâĂglise de parler ouvertement des apparitions sans quâil soit nĂ©cessaire dâobtenir un imprimatur, mais sĆur Lucie pour en parler doit avoir la permission directe du â 11 fĂ©vrier DĂ©claration du cardinal Ottaviani concernant le Secret.â 13 mai DâaprĂšs un expert de FĂĄtima, elle aurait insistĂ© en vain auprĂšs de Paul VI pour quâil divulgue le â AprĂšs dix annĂ©es dâĂ©tude des documents, le P. Alonso reconnaĂźt que lâentrevue du P. Fuentes, en 1957, rapportait bien les vues de sĆur â 7 juillet Le cardinal Ottaviani rĂ©pond Ă trois questions Ă propos du â Novembre ProblĂ©matiques dĂ©clarations de Jean-Paul II Ă Fulda Allemagne.1981 â 13 septembre LâĂ©vĂȘque de FĂĄtima se refuse Ă dire quoique ce soit du contenu du Secret ; il dĂ©ment les faux secrets sâinspirant du texte de Neues Europa, et prĂ©cise quâil avait consultĂ© sĆur Lucie Ă ce sujet.â 12 dĂ©cembre Le P. Alonso meurt, laissant 14 volumes inĂ©dits de documentation sur FĂĄtima. Ses articles et opuscules expriment sa pensĂ©e, surtout concernant le 3Ăšme Secret il sâagirait de la crise de la foi et de la responsabilitĂ© de la HiĂ©rarchie Ă cet â Jean-Paul II, avant son pĂšlerinage du 13 mai Ă FĂĄtima, consulte un prĂȘtre portugais de la Curie et se fait traduire le Secret selon les nuances de la langue.â Mai SĆur Lucie aurait dit au cardinal Oddi que de son entretien avec le Pape avait rĂ©sultĂ© la dĂ©cision de Jean-Paul II de ne pas rĂ©vĂ©ler le Secret, de peur quâil soit mal interprĂ©tĂ©. ND voulait pourtant quâil fut divulguĂ© en â 10 septembre LâĂ©vĂȘque de FĂĄtima dĂ©clare Ă Vienne que le contenu du 3Ăšme Secret ne concerne que notre foi, la perte de la foi.â Octobre 1984 - juin 1985 Variations du card. Ratzinger au sujet du â FĂ©vrier Le P. Messias Dias Coelho relaie la dĂ©claration de lâĂ©vĂȘque de FĂĄtima Ă propos du â 20 janvier Mgr do Amaral, contraint ?, rĂ©tracte ses propos sur le contenu du Secret. Ceux qui savent la vĂ©ritĂ© ne doivent donc pas la faire connaĂźtre ou la laisser devinerâŠâ Juin FrĂšre Paul Leonard signe lâarticle The Plot to Silence Our Lady, in The Fatima Crusader.â 14-19 septembre Laurentin fait allusion au symposium de FĂĄtima Ă lâĆuvre monumentale du frĂšre Michel mais pour stigmatiser la secte fatimiste.â Le tĂ©moignage du cardinal Oddi sur le Secret et Jean XXIII confirme le fait que Jean XXIII a lu ce document en 1960 et quâil le scella, parce quâil nâaimait pas les prophĂštes de malheurs ».â Laurentin Ă©dulcore la thĂšse du P. Alonso, publiĂ©e dĂšs 1976, et de nouveau en 1981. Lâannonce des dĂ©ficiences de la hiĂ©rarchie et des papes eux-mĂȘmes explique â Avril Fr. Leonard prĂ©cise son prĂ©cĂ©dent article par The [USA] Blue Army Leadership Has Followed a Deliberate Policy of Falsifying the FĂĄtima Message oĂč il Ă©vente le faux du magazine Soul 1982 et la dĂ©sinformation subsĂ©quente concernant la consĂ©cration que ND a demandĂ©e.â Le Messagem de FĂĄtima rapporte plus vraisemblablement que, dâaprĂšs le cardinal [Oddi], Jean-Paul II avait passĂ© pratiquement les vingt minutes de lâentretien du 13 mai 1982 Ă tenter de convaincre Lucie quâil nâĂ©tait pas nĂ©cessaire, ni prudent de divulguer maintenant le contenu du Secret, vu que le monde ne le comprendrait â Le cardinal Ădouard Gagnon gronde FrĂšre Nicholas Gruner pour avoir publiĂ© le rapport de lâAbbĂ© Pierre Caillon. Le cardinal admet avoir parlĂ© Ă lâAbbĂ© Caillon, et dit que ce rapport nâĂ©tait pas pour â FĂ©vrier Mgr Luciano Guerra Ă©crit dans Voz da FĂĄtima que tout est liĂ© au secret de FĂĄtima, dont lâĂ©tendue nous semble atteindre les dimensions de la planĂšte.â Le Secret, selon le P. Freire, ne concernerait que le Portugal. Cette rĂ©action ne viserait pas tant Ă contrer des esprits dĂ©sĂ©quilibrĂ©s [de la secte fatimiste !] quâĂ faire barrage Ă la thĂšse du P. Alonso, gĂȘnante pour Rome.â Le cardinal Seper pousse le P. Martins, sj, Ă se rallier finalement Ă la thĂšse Freire.â Novembre Fr. Gruner lance une campagne mondiale demandant la libĂ©ration de sĆur Lucie, et encourageant le Saint-PĂšre Ă divulguer le Secret.â Le cardinal Oddi La consĂ©cration de la Russie nâa pas encore Ă©tĂ© effectuĂ©e ; il ne sera possible dâexĂ©cuter la demande de Notre-Dame quâaprĂšs la rĂ©vĂ©lation du â AoĂ»t-septembre RenĂ© Laurentin annule pratiquement la thĂšse du PĂšre Alonso, reprise par le frĂšre Michel, en soutenant que le Secret ne vise quâune Ă©poque rĂ©volue 1960 Ă 1980. Il pousse l'audace jusqu'Ă publier dans ChrĂ©tiens-Magazine un article intitulĂ© Le troisiĂšme secret de Fatima est enfin rĂ©vĂ©lĂ© », dans le but d'enterrer dĂ©finitivement ce â 13 mai Jean-Paul II charge le cardinal Sodano de faire une annonce sur la troisiĂšme partie du Secret et charge la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi de rendre public le texte officiel.â 15 juin Report au 26 juin de la confĂ©rence de presse sur le troisiĂšme Secret.â 19 juin Pour enlever toute crĂ©dibilitĂ© au vrai » troisiĂšme Secret, le cardinal Ratzinger n'hĂ©site pas Ă traiter sĆur Lucie d'affabulatrice dans un interview au quotidien La Repubblica »â 26 juin PrĂ©sentation Ă la presse du Message de Fatima » dont l'authenticitĂ© semble pour le moins trĂšs douteux. Beaucoup parlent dĂ©jĂ d'un vrai-faux » secret ! manaele GĂ©niePays Localisation Entre Ciel et TerreSujet Re le 3 secret de fatima 1422 Les hommes d'Ă©glise mettent beaucoup d'Ă©nergie Ă sauvegarder leur statut il est bien connu que l'ignorance du peuple les sert plus que le savoirje n'ai pas du tout foi en la religion des hommes, elle est interprĂ©tĂ©e en fonction des intĂ©rĂȘts de chacun, seul compte pour moi ce que me dicte mon coeur le 3 secret de fatima Page 1 sur 1 Sujets similaires» le 3 secret de fatima» le secret de fatima» fatima et ovni» la prophĂ©tie de Fatima» Le secretPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumĂme et Conscience le Monde du Paranormal Vos ExpĂ©riences Messages venant de l'au delĂ Sauter vers
Synopsis- Fatima et le troisiĂšme secret Le 13 octobre 1917, Ă Fatima (Portugal), un secret aurait Ă©tĂ© confiĂ© par la Vierge Ă 3 enfants. Quatre ans d'enquĂȘte ont permis de lever le voile sur un secret qui terrifie le Vatican depuis un siĂšcle. Prochaines diffusions - Fatima et le troisiĂšme secret Dimanche 06 FĂ©vrier - 06h00. Offre Canal+. DĂ©couvrez la nouvelle SĂ©rie LimitĂ©e CANAL+
Samedi prochain, 6 juin 2020 1er samedi du mois MĂ©ditationproposĂ©e 5e mystĂšre glorieux Le couronnement de la TrĂšs Sainte Vierge au Ciel Version internet, cliquez ICI. Version PDF, cliquez ICI. Offrir ce 1er samedipour rĂ©parer ⊠les offenses de ceux qui cherchent publiquement Ă inculquer dans le cĆur des enfants lâindiffĂ©rence, le mĂ©pris ou la haine Ă lâĂ©gard de Notre-Dame Lettre de liaison n° 108 4 juin 2020 Chers amis, Le secret confiĂ© par Notre-Dame le 13 juillet 1917 Ă Fatima comprend trois points. Les deux premiers ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© largement commentĂ©s dans les prĂ©cĂ©dentes lettres de liaison. Et la lettre de liaison n° 103 a rappelĂ© comment ils avaient Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©s. Mais il nâest pas possible dâen rester lĂ pour bien comprendre le message de Fatima, il est nĂ©cessaire dâĂ©tudier Ă©galement le troisiĂšme point. Car que ce soit les paroles prononcĂ©es par Notre-Dame ou les visions montrĂ©es aux petits voyants, tous ces Ă©lĂ©ments sont importants. Il nâest pas possible dâen mettre ne serait-ce quâun seul de cĂŽtĂ© sous prĂ©texte quâil serait difficile Ă comprendre ou au cĆur dâune polĂ©mique. Et quand bien mĂȘme ce serait le cas, cet aspect aussi est sĂ»rement permis par la Sainte Vierge pour nous signifier quelque le troisiĂšme point du secret fait toujours couler beaucoup dâencre. Pour tenter dây voir un peu plus clair, il faut auparavant bien connaĂźtre son histoire. La mise par Ă©crit du secret Lâhistoire du secret de Fatima commence le 13 juillet 1917, date Ă laquelle la Sainte Vierge le confia aux trois petits voyants. Si Lucie ne cacha pas quâils avaient reçu un secret, jamais aucun des trois enfants nâen dĂ©voila le moindre Ă©lĂ©ment, mĂȘme lorsque Artur de Olivera Santos, lâadministrateur du canton de Vila Nova de Ourem, les menaça de les faire frire dans un chaudron dâhuile bouillante. AprĂšs la mort de François le 4 avril 1919, puis de Jacinthe le 20 fĂ©vrier 1920, Lucie resta la seule Ă le connaĂźtre et Ă pouvoir le rĂ©vĂ©ler. Avec lâautorisation du Ciel, elle commença Ă en dĂ©voiler certains Ă©lĂ©ments Ă partir de 1925, notamment la communion rĂ©paratrice des premiers samedis du mois et la consĂ©cration de la Russie au CĆur ImmaculĂ© de Marie. Mais ni la commission dâenquĂȘte, ni ses confesseurs de lâĂ©poque ne souhaitĂšrent en savoir plus que ce que Lucie leur confia spontanĂ©ment. voir lettre de liaison n° 103 Entre 1935 et 1941, Ă la demande de Mgr da Silva, sĆur Lucie rĂ©digea quatre mĂ©moires. Dans les deux premiers, elle reste trĂšs Ă©vasive sur la question du secret elle en prĂ©sente certains Ă©lĂ©ments lâenfer, le Saint-PĂšre, ⊠mais sans dire quâils viennent du secret. Ce nâest que dans le troisiĂšme, rĂ©digĂ© en aoĂ»t 1941, que, pour la premiĂšre fois, elle rĂ©vĂšle une grande partie du secret sur les trois points quâil contient, elle en rĂ©vĂšle deux la vision de lâenfer et la dĂ©votion au CĆur ImmaculĂ© de Marie. Un mois plus tard, trĂšs frappĂ© par le contenu de ce mĂ©moire, Mgr da Silva lui demanda un rĂ©cit complet des apparitions. Lucie lui envoya donc un quatriĂšme mĂ©moire dans lequel se trouve Ă©galement le secret du 13 juillet mais toujours amputĂ© du troisiĂšme point. Par rapport Ă la rĂ©daction prĂ©cĂ©dente, Lucie nâajouta que quelques mots Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi, etc. Ceci ne le dites Ă personne. Ă François, oui vous pouvez le dire. » Dans la prĂ©sentation du dossier publiĂ© le 26 juin 2000 par le Vatican pour diffuser le secret, prĂ©sentation signĂ©e de Mgr Bertone, il est affirmĂ© que la premiĂšre phrase ajoutĂ©e Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi, etc. » est une simple annotation. Cette affirmation est irrecevable, car dans le passage concernĂ©, rien nâindique quâil sâagit dâune annotation. En gĂ©nĂ©ral, une note est placĂ©e aprĂšs le texte lui-mĂȘme, ou Ă©ventuellement entre parenthĂšses. Or cette phrase est dans le corps du paragraphe. Voici une reproduction du passage concernĂ© De mĂȘme, il n'y a pas de retour Ă la ligne ni avant la partie ajoutĂ©e, ni aprĂšs le "etc." alors que, dans ses Ă©crits, sĆur Lucie utilise frĂ©quemment le retour Ă la ligne la soi-disant "annotation" se situerait donc entre deux phrases de la Sainte il nây a dâannotation nulle part ailleurs dans les quatre mĂ©moires si la phrase sur le Portugal en Ă©tait une, ce serait la seule exception dans prĂšs de deux cent pages manuscrites. La façon dont sĆur Lucie a placĂ© cette phrase dans le quatriĂšme mĂ©moire exclut donc complĂštement quâil puisse sâagir dâune simple annotation. La rĂ©daction du troisiĂšme point En juin 1943, sĆur Lucie contracta une pleurĂ©sie. Mgr da Silva sâinquiĂ©ta beaucoup de ce que cette maladie pourrait lâemporter avant quâelle ait mis lâintĂ©gralitĂ© du secret par Ă©crit. Câest pourquoi, le 15 septembre, il se rendit Ă Tuy pour lui demander de le mettre par Ă©crit, mais sans lui donner un ordre formel, en prĂ©cisant que ce nâĂ©tait pas pour le diffuser mais simplement pour en avoir un exemplaire, au cas oĂč. Cette demande plongea sĆur Lucie dans un embarras terrible. Dans La vĂ©ritĂ© sur le secret de Fatima, Ă©dition TĂ©qui, 1979, p. 55 le pĂšre Alonso rapporte quâelle se plaignait en disant quâil [le reste du secret] nâĂ©tait pas nĂ©cessaire [de le dire] parce quâelle lâavait dĂ©jĂ dit avec clartĂ© ailleurs ». Et quelques pages plus loin p. 63, il parle dâune certaine phrase de Lucie se plaignant de ce quâil nâĂ©tait pas nĂ©cessaire de lâĂ©crire puisque dâune certaine façon, elle lâavait dit ». Elle avait pourtant rĂ©vĂ©lĂ© les deux premiĂšres parties sans difficultĂ© particuliĂšre dĂšs que ses supĂ©rieurs le lui avaient demandĂ©. Mais, le troisiĂšme point lui posait visiblement une difficultĂ© supplĂ©mentaire. Car elle ne put se rĂ©soudre Ă lâĂ©crire, ni dans le troisiĂšme, ni dans le quatriĂšme mĂ©moire. Le pĂšre Alonso rapporte op. cit., p. 25 quâelle confia un jour Il me semble que lâĂ©crire, câest dĂ©jĂ en quelque façon le rĂ©vĂ©ler et je nâai pas encore lâautorisation de Notre-Seigneur pour cela. De toute façon, comme je suis habituĂ©e Ă voir dans les dĂ©sirs des supĂ©rieurs la volontĂ© de Dieu, je regarde lâobĂ©issance et je ne sais que faire. Je prĂ©fĂšre un ordre formel sur lequel je puisse mâappuyer devant Dieu et qui me permette de dire avec sĂ©curitĂ© Mandaram-mo, Senhor [On me lâa ordonnĂ©, Seigneur] ». Mais ces mots Se a Irma quizesse [Si la sĆur le veut] » me troublent et me laissent perplexe. Aussi dĂ©clara-t-elle Ă lâĂ©vĂȘque de Leiria quâelle nâobĂ©irait quâĂ un ordre formel de sa la mi-octobre, la santĂ© de sĆur Lucie ne sâĂ©tant pas amĂ©liorĂ©e, Mgr da Silva lui Ă©crivit pour lui donner lâordre formel de mettre par Ă©crit le troisiĂšme point du secret. HabituĂ©e Ă ce que le Ciel confirme les ordres de ses supĂ©rieurs, sĆur Lucie fut tourmentĂ©e cette fois-ci de ne recevoir aucune confirmation. Elle tenta dâobĂ©ir Ă son Ă©vĂȘque mais, pendant prĂšs de trois mois, elle en fut incapable. En dĂ©cembre, toujours dans lâincapacitĂ© de le transcrire, elle fit part de ses angoisses Ă son confesseur Mgr Garcia y Garcia On mâa recommandĂ© dâĂ©crire la partie du secret rĂ©vĂ©lĂ© par la TrĂšs Sainte Vierge en 1917 et que je garde cachĂ©e par ordre de Notre-Seigneur. On me demande de lâĂ©crire soit dans les cahiers oĂč lâon mâordonne de noter mon journal spirituel, soit sur une feuille de papier, et de le mettre sous enveloppe cachetĂ©e Ă la cire. op. cit., p. 27 Le pĂšre Alonso prĂ©cise p. 29 que plusieurs fois, elle avait voulu obĂ©ir, quâelle sâĂ©tait assise pour Ă©crire, sans pouvoir le faire » et que ce phĂ©nomĂšne nâĂ©tait pas dĂ» Ă des causes naturelles ». Enfin le 3 janvier 1944, dans la chapelle de Tuy, lĂ oĂč elle avait reçu tant de rĂ©vĂ©lations, la Sainte Vierge lui apparĂ»t pour lui confirmer que câĂ©tait bien la volontĂ© de Dieu que dĂ©sormais elle rĂ©vĂšle le troisiĂšme point du secret. Elle nâeut alors aucune peine Ă le mettre par Ă©crit. Voici comment le chanoine Martins dos Reis rapporte lâĂ©vĂ©nement Avant cette apparition de la MĂšre de Dieu, Ă lâinfirmerie de Tuy [dâaprĂšs les cahiers de sĆur Lucie, ce fut Ă la chapelle], par trois fois la voyante avait essayĂ© dâĂ©crire le secret pour obĂ©ir Ă lâordre de don JosĂ© Alves Correia da Silva, mais elle nâen fut jamais capable. Ce ne fut quâaprĂšs cette vision quâelle put le faire sans la moindre difficultĂ©, se libĂ©rant en mĂȘme temps de la grande perplexitĂ© dans laquelle elle se trouvait en face de lâattitude divergente des deux prĂ©lats [Mgr da Silva et Mgr Garcia y Garcia]. Elle mit ensuite le secret dans une enveloppe quâelle cacheta avec de la cire. Dans ses cahiers, elle raconte quâayant demandĂ© un peu de cire Ă sa supĂ©rieure et ayant essuyĂ© un refus, elle en trouva un petit bout dans une corbeille Ă papier et, aprĂšs avoir demandĂ© Ă sa supĂ©rieure lâautorisation de sâen servir, elle put ainsi cacheter lâenveloppe. Le secret est remis Ă Monseigneur da Silva Comme la rĂšgle ne lâautorisait Ă Ă©crire que le dimanche, elle dut attendre le 9 janvier pour informer Mgr da Silva quâelle avait enfin obĂ©i Ă son ordre Jâai Ă©crit ce que vous mâavez demandĂ© ; Dieu a voulu mâĂ©prouver un peu, mais finalement, câĂ©tait bien sa volontĂ© il [le texte] est cachetĂ© dans une enveloppe et celle-ci est dans les cahiers. »Mais elle ne voulut pas envoyer le texte lui-mĂȘme par la poste elle demanda Ă Mgr da Silva dâenvoyer quelqu'un chercher lâenveloppe Si votre excellence veut que je vous lâenvoie, je le remets au premier porteur de confiance que vous mâenverrez ici, ou bien si vous voulez le faire chercher Ă Valença, jâirai le porter lĂ -bas. Jâai peur de lâenvoyer par la poste avec la crainte que cela se perde. » Ce ne fut quâau mois de juin suivant que Mgr da Silva put trouver lâoccasion propice. Le 17 juin, Mgr Ferreira da Silva se rendit Ă Valença do Minho, situĂ©e prĂšs de Tuy oĂč se trouvait sĆur Lucie qui alla Ă sa rencontre et lui remit lâenveloppe cachetĂ©e avec les cahiers qui lâaccompagnaient. Le soir-mĂȘme, Mgr Ferreira remettait le prĂ©cieux colis Ă Mgr da Silva avec des recommandations de sĆur Lucie Lorsque Monseigneur lâĂ©vĂȘque de Leiria reçoit le document cachetĂ©, il reçoit Ă©galement une communication de sĆur Lucie oĂč elle lui fait quelques suggestions par exemple quâil le garde lui-mĂȘme et quâaprĂšs sa mort il soit remis au cardinal Patriarche de Lisbonne. AprĂšs avoir reçu la prĂ©cieuse enveloppe des mains de Mgr Ferreira, Mgr da Silva ne voulut pas lâouvrir pour prendre connaissance du secret. Il la plaça dans une enveloppe plus grande sur laquelle il inscrivit Cette enveloppe, avec son contenu, sera remise aprĂšs ma mort Ă son Ăminence, le cardinal Don Manuel, patriarche de le 8 dĂ©cembre 1945. Puis, il lâenferma dans son coffre. Le magazine amĂ©ricain Life diffusa quelques annĂ©es plus tard une photo montrant Mgr da Silva avec devant lui lâenveloppe sur laquelle figurait la mention prĂ©citĂ©e. Le chanoine Galamba, conseiller de Mgr da Silva et qui lâavait poussĂ© Ă demander le secret, lui demanda plusieurs fois pourquoi il nâouvrait pas lâenveloppe ; Ă chaque fois celui-ci lui rĂ©pondit Ce nâest pas de mon ressort de mâen occuper. Les secrets du Ciel ne sont pas pour moi et je nâai pas Ă me charger de cette responsabilitĂ© ». Pourtant la lettre lui Ă©tait adressĂ©e et il aurait pu lâouvrir. Voici lâavis du pĂšre Alonso Ă ce sujet LâautoritĂ© indiscutable en cette matiĂšre, câest aussi celle du chanoine Galamba ⊠quand Monseigneur lâĂ©vĂȘque se refuse Ă lâouvrir [le secret], Lucie lui fait promettre quâil serait ouvert dĂ©finitivement et lu au monde Ă sa mort ou en 1960, selon ce qui se produirait dâabord. Lucie dit seulement quâon pouvait le rĂ©vĂ©ler immĂ©diatement si lâĂ©vĂȘque lâordonnait. Mais elle nâa pas dit quâil devait le faire immĂ©diatement. Les dates pour en faire la rĂ©vĂ©lation furent dĂ©terminĂ©es aprĂšs un dialogue entre lâĂ©vĂȘque et Lucie. » En 1947, Ă quelqu'un qui lui demandait pourquoi il ne voulait pas lire le secret, Mgr da Silva rĂ©pondit Non, je nâai pas voulu le lire. Fatima est entiĂšrement lâĆuvre de Dieu. Je ne veux pas mâen mĂȘler. »En 1955, le cardinal Ottaviani, pro-prĂ©fet du Saint-Office, fut envoyĂ© Ă CoĂŻmbra pour interroger sĆur Lucie sur le secret. Une dizaine dâannĂ©es plus tard, dans une confĂ©rence quâil prononça Ă lâAcadĂ©mie pontificale mariale de Rome, il dĂ©clara Lâenveloppe qui contenait le secret de Fatima fut reçue fermĂ©e par lâĂ©vĂȘque de Leiria ; et bien que Lucie eĂ»t dit quâil lâĂ©vĂȘque pouvait le lire, celui-ci sây refusa voulant respecter le secret et par dĂ©fĂ©rence pour le fois, lâĂ©vĂȘque de Leiria voulut confier le document au Patriarche de Lisbonne, mais celui-ci refusa toujours de le recevoir. Le document resta donc Ă la curie de Leiria jusqu'au moment oĂč, sur ordre de Rome, il fut remis au Nonce Apostolique Ă Lisbonne, Monseigneur Cento, pour ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă Rome. Lâenveloppe y restera jusqu'en 1957. Ainsi, lâunique version du troisiĂšme point du secret, scellĂ©e sous double enveloppe, resta enfermĂ©e pendant treize ans de 1944 Ă 1957 dans le coffre de lâĂ©vĂȘque de Leiria. Dans la prochaine lettre de liaison, nous verrons comment lâenveloppe parvint au Vatican. Mais dĂšs maintenant, plusieurs questions se posent. Quel Ă©lĂ©ment a pu pousser Monseigneur da Silva Ă ne pas ouvrir lâenveloppe alors quâil en Ă©tait le destinataire ? Avait-il Ă©tĂ© dissuadĂ© de le faire par ce quâil avait lu dans les cahiers lâaccompagnant ? De mĂȘme, pourquoi le patriarche de Lisbonne refusa-t-il de prendre lâenveloppe chez lui ? Pour agir ainsi, les deux prĂ©lats avaient sĂ»rement une solide raison de penser que ce message serait difficile Ă accepter, raison qui se trouve probablement dans les cahiers spirituels de sĆur Lucie qui accompagnaient lâenveloppe. Jusqu'Ă prĂ©sent, aucun de ces cahiers nâa Ă©tĂ© divulguĂ©. Pourquoi ? Quoi quâil en soit, il convient de retenir les points suivants SĆur Lucie eut beaucoup de mal Ă mettre par Ă©crit le troisiĂšme point du secret alors quâelle avait dĂ©jĂ rĂ©vĂ©lĂ© les deux premiers. Le sujet traitĂ© est donc particuliĂšrement grave. Le secret fut mis dans une enveloppe cachetĂ©e Ă la cire, et cette enveloppe fut remise fermĂ©e Ă Mgr da Silva, ainsi que des cahiers sur lesquels sĆur Lucie tenait un journal spirituel. Mgr da Silva mit lâenveloppe de sĆur Lucie dans une autre enveloppe sur laquelle il prĂ©cisa quâaprĂšs sa mort, cette enveloppe devrait ĂȘtre remise au patriarche de Lisbonne. Mgr da Silva ne reçut aucun autre Ă©crit concernant le secret. Mgr da Silva aurait pu lire le secret et le diffuser immĂ©diatement sâil le jugeait bon. Comme il ne le voulut pas, sĆur Lucie demanda quâil soit lu au monde, soit Ă sa mort, soit au plus tard en 1960. Divers Suite Ă la diffusion, avec la lettre de liaison n° 107, de lâĂ©tude sur la consĂ©cration de la Russie, un lecteur a eu lâamabilitĂ© dâen faire une lecture particuliĂšrement soignĂ©e et de communiquer les fautes quâil a pu repĂ©rer. Le texte a Ă©tĂ© immĂ©diatement corrigĂ©, puis mis sur le site le 3 mai, en remplacement du texte initial. Ceux qui lâont tĂ©lĂ©chargĂ© avant le 3 mai sont donc invitĂ©s Ă le tĂ©lĂ©charger Ă nouveau pour avoir la version Ă©tude sera bientĂŽt disponible sous forme de livre une solution a Ă©tĂ© trouvĂ©e pour le diffuser Ă un coĂ»t modique. Vous serez avertis lorsqu'il sera possible de le commander. Ă la suite de la consĂ©cration de 24 pays au CĆur ImmaculĂ© de Marie le 25 mars dernier voir lettre de liaison n° 107, plusieurs dâentre vous nous ont signalĂ© des pays ou des diocĂšses sâĂ©tant consacrĂ©s ces derniers temps. Il a paru bon dâen Ă©tablir une liste la plus exhaustive possible. Une recherche sur internet a permis de trouver une premiĂšre liste. Celle-ci a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par nos propres informations. Vous la trouverez sur cette page du site. Si vous avez des complĂ©ments ou des corrections Ă y apporter, nâhĂ©sitez Ă les communiquer, en veillant bien, dans toute la mesure du possible, Ă donner les sources. Lâassociation Marie de Nazareth a rĂ©cemment demandĂ© Ă Cap Fatima de lui proposer une neuvaine au CĆur ImmaculĂ© de Marie pour se prĂ©parer Ă la fĂȘte du CĆur ImmaculĂ© de Marie qui, cette annĂ©e dans le rit ordinaire, sera cĂ©lĂ©brĂ©e le 20 juin prochain. Vous pouvez vous inscrire Ă cette neuvaine en cliquant sur le lien suivant Cette neuvaine vous sera Ă©galement proposĂ©e au mois dâaoĂ»t pour la fĂȘte du CĆur ImmaculĂ© de Marie qui, dans le rit extraordinaire, est cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le 22 aoĂ»t. En union de priĂšre dans le CĆur ImmaculĂ© de de Lassus
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Fatimaet le 3Úme secret Le 13 octobre 1917, dÚs 5 heures du matin dans la prairie Cova da Iria, au Portugal, des dizaines de milliers de personnes arrivent de tout le pays. Ils attendent sous la pluie un soi-disant prodige annoncé 3 mois plus tÎt par une femme qui serait apparue à 3 enfants.
Le second tour de lâĂ©lection prĂ©sidentielle opposera donc Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le scĂ©nario qui se dessinait depuis quelques semaines. Le prĂ©sident sortant recueille 27,6% des voix, selon les premiĂšres estimations des instituts de sondage. La candidate du RN affiche quant Ă elle 23,4%. Lâabstention record redoutĂ©e autour de 30% ne sâest pas confirmĂ©e, elle grimpe Ă 26%. Jean-Luc MĂ©lenchon arrive en 3Ăšme position 48,7 millions dâĂ©lecteurs se sont rendus aux urnes, en ce dimanche trĂšs ensoleillĂ©. Lâabstention, quâon attendait autour de 30%, atteint finalement 26% câest plus quâen 2017, mais moins que le record de 2002 28,4%. Emmanuel Macron arrive en tĂȘte de ce premier tour de la prĂ©sidentielle avec 27,6% des voix. Un rĂ©sultat accueilli par des cris de joie dans son QG porte de Versailles Ă Paris. Le prĂ©sident sortant nâaffichait pas autant dans les derniers sondages. Il affrontera dans deux semaines, pour le second tour, la candidate du Rassemblement national. AprĂšs une campagne Ă©lectorale basĂ©e sur le pouvoir dâachat jugĂ©e rĂ©ussie, Marine Le Pen a rĂ©coltĂ© 23,4% des suffrages. En 3Ăšme position arrive Jean-Luc MĂ©lenchon. Il a grimpĂ© nettement dans les sondages ces derniĂšres semaines, le candidat de la France Insoumise arrive Ă 22%, une victoire pour sa 3Ăšme candidature et sa derniĂšre prĂ©sidentielle. Il fait donc mieux quâen 2017 puisquâil Ă©tait arrivĂ© Ă la 4Ăšme place. Eric Zemmour, dont le dĂ©but de campagne avait Ă©tĂ© jugĂ© fulgurant, atteint finalement 7,1%, un rĂ©sultat dĂ©cevant pour le candidat de ReconquĂȘte. A lire aussi 48, 7 millions dâĂ©lecteurs appelĂ©s aux urnes pour le second tour ValĂ©rie PĂ©cresse est Ă 4,8%, câest un coup de tonnerre pour la candidate LR, qui nâatteint donc pas les 5%, du jamais vu pour la droite. Le candidat Ă©cologiste Yannick Jadot a recueilli 4,6% des suffrages. Jean Lassalle affiche 3,2%, lĂ©gĂšrement au-dessus des derniĂšres estimations. Sur le reste de lâĂ©chiquier politique, Ă gauche, le candidat communiste Fabien Roussel, lâune des rĂ©vĂ©lations de cette campagne, nâa pas rĂ©ussi Ă transformer la sympathie quâil suscite en bulletins de vote, puisquâil est Ă 2,3%. Nicolas Dupont-Aignan affiche 2,1%. Anne Hidalgo, la candidate du PS, est Ă seulement 1,7%. Philippe Poutou et Nathalie Arthaud ont recueilli respectivement 0,8 et 0,6%. Les Français seront de nouveau appelĂ©s aux urnes pour le 2nd tour, le dimanche 24 avril 2022. BĂ©atrice Mouedine Retrouvez les Infos du jour Covid-19 Risque de clusters dans les bureaux de vote Reconfinement de Shanghai La politique zĂ©ro Covid » de la Chine mise Ă mal par le variant Omicron MonPsy Pourquoi les sĂ©ances remboursĂ©es par la SĂ©cu font polĂ©mique PrĂ©sidentielle Procuration, mode dâemploi
MYSTERES- Emission N°14 - Le 3Úme secret de Fatima. Muloot X-files. 24:14. Les mystÚres des nombres premiers[3Úme part.] grandeetoile. 9:28. Les mystÚres de l'Ouest - Pascal Rousseau - Nouveau
Les apparitions de la Vierge Marie Ă Fatima constituent un Ă©vĂ©nement de la plus grande importance pour notre temps non seulement la Vierge a annoncĂ© le malheur du communisme, qui allait faire plus de 100 millions de morts, dont 60 millions en haine de leur foi chrĂ©tienne, mais encore elle a donnĂ© les moyens pour Ă©viter une telle malĂ©diction, et celui de la damnation la consĂ©cration personnelle Ă son coeur immaculĂ©, le port du scapulaire, la dĂ©votion des premiers samedis du mois, et la consĂ©cration de la Russie Ă son coeur immaculĂ© par le pape et les Ă©vĂȘques⊠Bienheureux François Marto nĂ© le 11 juin 1908 â mort le 4 avril 1919 â BĂ©atifiĂ© le 13 mai 2000. Bienheureuse Jacinthe Marto nĂ©e le 11 mars 1910 â morte le 20 fĂ©vrier 1920 â BĂ©atifiĂ©e le 13 mai 2000. Lucie Dos Santos nĂ©e le 22 mars 1907 â morte le 13 fĂ©vrier 2005. PremiĂšre apparition de lâange 1 Au printemps 1916, alors que les trois pastoureaux, Lucia, Francisco et Jacinta, Ă©taient en train de jouer Ă la Loca do Cabeço, ils virent venir vers eux, passant au-dessus de lâoliveraie un jeune garçon dâenviron 14 ou 15 ans, dâune grande beautĂ©, plus blanc que neige et que le soleil rendait transparent comme sâil Ă©tait en cristal. En arrivant prĂšs de nous il dit -Nâayez pas peur. Je suis lâAnge de la paix. Priez avec moi. Et, sâagenouillant Ă terre, il courba la tĂȘte jusquâau sol, et il nous fit rĂ©pĂ©ter trois fois ces paroles _ Mon Dieu, je crois, jâadore, jâespĂšre et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, nâadorent pas, nâespĂšrent pas et ne Vous aiment pas. Puis, se relevant, il dit _ Priez ainsi. Les CĆurs de JĂ©sus et de Marie sont attentifs Ă la voix de vos suppliques. Et il disparut. LâatmosphĂšre de surnaturel qui nous enveloppa Ă©tait si intense que pendant un long moment, nous nâeĂ»mes pratiquement plus conscience de notre propre existence, restant dans la position dans laquelle lâAnge nous avait laissĂ©s, rĂ©pĂ©tant toujours la mĂȘme priĂšre. Ses paroles se gravĂšrent dâune maniĂšre telle dans notre esprit, que jamais nous ne les avons oubliĂ©es. Et Ă partir de lĂ , nous avons continuĂ© longtemps Ă les rĂ©pĂ©ter, prosternĂ©s, jusquâĂ tomber de fatigue.» La seconde apparition de lâAnge Elle eut lieu, non pas Ă lâendroit de la premiĂšre, mais sur le puits du jardin potager de la famille de Lucia, oĂč les trois pastoureaux jouaient, Ă lâabri des ardeurs du soleil. Soudain, nous avons vu prĂšs de nous la figure de lâAnge _ Que faites-vous ? Priez ! Priez beaucoup ! Les CĆurs de JĂ©sus et de Marie ont sur vous des desseins de misĂ©ricorde. Offrez constamment au TrĂšs-Haut priĂšres et sacrifices. _Comment devons-nous faire des sacrifices ? demandai-je. _ De toutes les maniĂšres que vous pourrez, offrez un sacrifice en guise de rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s pour lesquels Il est offensĂ© et de supplique pour la conversion des pĂ©cheurs. Attirez ainsi la paix sur votre patrie. Je suis son Ange gardien, lâAnge du Portugal. Surtout, acceptez et supportez avec soumission la souffrance que le Seigneur vous envoie. Ces paroles de lâAnge se gravĂšrent dans notre esprit, comme une lumiĂšre qui nous faisait comprendre qui Ă©tait Dieu, comment il nous aimait et dĂ©sirait ĂȘtre aimĂ©, la valeur du sacrifice et comment il Lui Ă©tait agrĂ©able ; comment, par ce biais, Il convertissait les pĂ©cheurs. De fait, Ă partir de ce moment, nous commençùmes Ă offrir au Seigneur tout ce qui nous mortifiait.» TroisiĂšme apparition de lâange Trois mois aprĂšs, lâenvoyĂ© cĂ©leste descendit de nouveau avec le message le plus sublime Ă Loca do Cabeço, le lieu de la premiĂšre apparition. Je pense que la troisiĂšme apparition a dĂ» avoir lieu en octobre ou Ă la fin du mois de septembre⊠DĂšs que nous sommes arrivĂ©s lĂ , Ă genoux, face contre terre, nous avons commencĂ© Ă rĂ©pĂ©ter la priĂšre de lâAnge Mon Dieu, je crois, jâadore, jâespĂšre et je Vous aime, etc. Jâignore combien de fois nous avions rĂ©pĂ©tĂ© cette priĂšre, lorsque nous avons vu briller sur nous une lumiĂšre inconnue. Nous nous sommes redressĂ©s pour voir ce qui se passait et nous avons vu lâAnge tenant dans la main gauche un calice dans lequel tombaient quelques gouttes de sang, depuis lâhostie suspendue au-dessus. Il sâagenouilla prĂšs de nous et nous fit rĂ©pĂ©ter trois fois TrĂšs sainte TrinitĂ©, PĂšre, Fils, Saint-Esprit, je Vous adore profondĂ©ment et je Vous offre le trĂšs prĂ©cieux Corps, Sang, Ăme et DivinitĂ© de JĂ©sus Christ, prĂ©sent dans tous les tabernacles de la Terre, en rĂ©paration des outrages, sacrilĂšges et indiffĂ©rences dont Lui-mĂȘme est offensĂ©. Et, par les mĂ©rites infinis de son TrĂšs Saint CĆur et du CĆur immaculĂ© de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pĂ©cheurs. Puis, se levant, il prit de nouveau dans sa main le calice et il me donna lâhostie. Ce que contenait le calice, il le donna Ă boire Ă Jacinta et Ă Francisco, tout en disant Prenez et buvez le Corps et le Sang de JĂ©sus Christ horriblement outragĂ© par les hommes ingrats. RĂ©parez leurs crimes et consolez votre Dieu. De nouveau, il se prosterna Ă terre et il rĂ©pĂ©ta avec nous la priĂšre, trois fois de plus trĂšs Sainte TrinitĂ©, etc. et il disparut. PortĂ©s par la force du surnaturel qui nous enveloppait, nous imitĂąmes lâAnge totalement, câest-Ă -dire en nous prosternant comme lui et en rĂ©pĂ©tant les priĂšres quâil disait. La force de la prĂ©sence de Dieu Ă©tait si intense quâelle nous absorbait et nous annihilait presque complĂštement. Elle sembla mĂȘme nous priver de lâusage de nos sens pendant un long moment.» Le message de lâAnge Serait-ce le mĂȘme ange qui lors de la premiĂšre apparition se prĂ©sente comme lâAnge de la paix, lors de la deuxiĂšme comme lâAnge du Portugal et qui Ă lâoccasion de la troisiĂšme, se manifeste comme Ă©tant lâAnge de la RĂ©paration Eucharistique ? Lucia rĂ©pond textuellement Il me semble que câest toujours le mĂȘme» et elle dĂ©clare ne pas avoir notĂ© de diffĂ©rence Ă son sujet, entre la premiĂšre et la seconde apparition. De ce fait, le RĂ©v. Dr SebastiĂŁo Martins dos Reis conclut LâAnge de toutes ces apparitions est certainement le mĂȘme, puisque les voyants eurent la sensation et la conviction quâil Ă©tait identique. En effet, ils se rĂ©fĂšrent invariablement, non pas Ă un ange ou Ă un autre, mais au mĂȘme ange, qui est toujours celui du Portugal.» Les apparitions de lâAnge Ă Fatima viennent nous rappeler quelques vĂ©ritĂ©s de notre foi. 1 La premiĂšre est lâexistence des anges. Du Concile ĆcumĂ©nique de NicĂ©e, en 325, jusquâau Concile Vatican II, en 1965, lâĂglise a toujours proposĂ© ou supposĂ© lâexistence des anges, comme une vĂ©ritĂ© de la foi. Voici les mots qui ont Ă©tĂ© prononcĂ©s au quatriĂšme Concile de Latran et qui ont Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ©s lors du premier Concile du Vatican Depuis le dĂ©but des temps, Dieu a créé simultanĂ©ment les deux crĂ©atures Ă partir de rien, la spirituelle et la corporelle, câest-Ă -dire lâangĂ©lique et la terrestre.» Le rĂ©cent Concile Vatican II se rĂ©fĂšre Ă eux quatre fois LG 49, 50, 66, 69. 2 Les Anges des nations. Si, comme nous lâenseigne lâĂglise en citant les paroles de JĂ©sus Mt 18, 10, chaque personne a son Ange gardien, les nations jouissent Ă©galement du mĂȘme privilĂšge Dn 10, 12,1. Daniel affirme expressĂ©ment que saint Michel est lâAnge du peuple Ă©lu et que la Perse et la GrĂšce ont aussi leur Ange Dn 10, 13. 20. Nous savons que lâAnge qui est apparu Ă Fatima est celui Ă qui est confiĂ© le Portugal, comme il le dĂ©clare lui-mĂȘme Attirez ainsi la paix sur votre Patrie. Je suis son Ange gardien, lâAnge du Portugal.» Le Portugal, la seule nation du monde qui depuis le XVIe siĂšcle cĂ©lĂ©brait la fĂȘte liturgique de son Ange gardien, a vu rĂ©compensĂ©e cette dĂ©votion par lâapparition de cet Ătre CĂ©leste qui veille sur son bien. LâAnge recommande la priĂšre, la rĂ©paration et le sacrifice pour attirer la paix vers la nation qui lui est confiĂ©e. 3 La premiĂšre impression que nous recevons au contact du monde angĂ©lique de la Bible, est le respect, la soumission et la vĂ©nĂ©ration des anges devant la majestĂ© infinie de Dieu. Tous les anges⊠lisons-nous dans le livre de lâApocalypse, se prosternĂšrent devant le trĂŽne et ils adorĂšrent Dieu.» Apoc. 7, 11 Ă Fatima, cette attitude rĂ©vĂ©rencieuse apparaĂźt Ă©galement. Lors de la premiĂšre apparition, lâAnge sâest agenouillĂ© Ă terre en courbant la tĂȘte jusquâau sol» et en faisant rĂ©pĂ©ter trois fois aux pastoureaux les actes de foi, dâespĂ©rance et de charitĂ©. Lors de la troisiĂšme visite, il sâest agenouillĂ© de nouveau et, avec le visage contre terre, il a prononcĂ© un acte de rĂ©paration hautement thĂ©ologique, dirigĂ© vers la Sainte TrinitĂ© TrĂšs Sainte TrinitĂ©, PĂšre, Fils, Saint Esprit, je Vous adore profondĂ©ment. etc.» 4 Les mots. Les termes utilisĂ©s par lâAnge sont en parfaite conformitĂ© avec la Bible. Le texte sacrĂ© dĂ©signe Dieu soixante-quinze fois par le mot TrĂšs-Haut 69 dans lâAncien Testament et six dans le Nouveau. Rappelons-nous seulement quelques passages de lâĂvangile. LâArchange St. Gabriel dit Ă Marie Il sera grand et sera appelĂ© le Fils du TrĂšs-Haut⊠La vertu du TrĂšs-Haut te couvrira comme son ombre.» Lc. 1, 32, 35 Se rĂ©fĂ©rant Ă son fils, le futur prĂ©curseur, St. Jean-Baptiste, dit Ă son pĂšre, le vieux Zacharie Et toi, petit, tu seras appelĂ© le prophĂšte du TrĂšs-Haut.» Et lâAnge mauvais de Gerasa poussant des cris et dâune voix forte» il tomba aux pieds de JĂ©sus en sâexclamant Quây a-t-il entre toi et moi, JĂ©sus, Fils du TrĂšs-Haut ?» Lc. 6, 28. 5. En entendant lâAnge calmer les pastoureaux lors de sa premiĂšre apparition Nâayez pas peur.», nous avons lâimpression dâĂ©couter St. Gabriel disant, dans le temple de JĂ©rusalem, au pĂšre du futur St. Jean-Baptiste Nâaie pas peur, Zacharie.» Lc. 1, 13 ou en sâadressant Ă Notre-Dame, dans lâhumble maison de Nazareth Nâaie pas peur, Marie.» Lc. 1, 30 Celui-lĂ ou un autre messager cĂ©leste calma les bergers de BethlĂ©em, le jour de NoĂ«l avec cette recommandation Nâayez pas peur.» Lc. 2, 10 6. Les deux priĂšres enseignĂ©es par le Messager CĂ©leste, nous les trouvons tellement belles et parfaites quâelles nous paraissent ne pas pouvoir avoir une origine terrestre. Nous les commenterons donc. Les demandes de lâAnge PriĂšre, Sacrifice, Eucharistie. Lors de sa premiĂšre visite, il demande des priĂšres et il enseigne une belle supplique simple dans sa forme et trĂšs riche de contenu⊠Tout thĂ©ologien en ayant pris connaissance, ne pourra que lâadmirer. Ă travers la simplicitĂ© de lâexpression de la doctrine, parfaitement comprĂ©hensible pour nâimporte quel enfant, on retrouve les actes des plus hautes vertus chrĂ©tiennes des vertus thĂ©ologales, les plus importantes, et de la reine des vertus morales, la religion⊠jusquâĂ la priĂšre pour ceux qui ne croient pas⊠en passant par lâexercice de la rĂ©paration.» LâAnge garantit Les CĆurs de JĂ©sus et Marie sont attentifs Ă la voix de vos suppliques.» Une telle recommandation fait Ă©cho aux promesses du Seigneur, tant de fois rĂ©pĂ©tĂ©es dans lâĂvangile, lorsquâil sâengage Ă rester toujours Ă lâĂ©coute de nos priĂšres Demandez et vous recevrez; cherchez et vous trouverez; frappez et lâon vous ouvrira.» Mt. 7, 7 Ă la priĂšre constituant la seule demande de cette apparition, lâAnge ajoute, lors de sa seconde visite, une demande de sacrifices Priez ! Priez beaucoup ! Offrez constamment au TrĂšs-Haut des priĂšres et des sacrifices⊠De toutes les maniĂšres que vous pourrez, offrez un sacrifice.» Remarquons lâinsistance de ce message. LâAnge demande que lâon prie beaucoup et constamment; Ă lâinverse des tendances du monde actuel, oĂč lâon prie peu et rapidement. Pourquoi la priĂšre et le sacrifice ? En guise de rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s pour lesquels Il est offensĂ© et de supplique pour la conversion des pĂ©cheurs.» Si la guerre est, comme nous lâenseigne tant de fois la Bible, le chĂątiment mĂ©ritĂ© pour nos pĂ©chĂ©s Dst. 28, 47 ss. ; 2 CrĂłn. 12, 5 ss. ; 24, 24; Jz. 3, 8; 4, I-3; 6, 1; 10, 6-9; 13, 1; Is. 5, 25 ss. ; Jer. 5, 15 ss. ; Mac. 13, 7 , la priĂšre et la pĂ©nitence sont le meilleur moyen dâapaiser Dieu et dâobtenir la paix Attirez ainsi sur votre patrie la paix.» recommande lâAnge. Durant la troisiĂšme visite, lâAnge apporte aux trois enfants le Corps et le Sang de JĂ©sus Christ horriblement outragĂ© par les hommes ingrats» et il leur enseigne un trĂšs bel acte de rĂ©paration qui sera commentĂ© dans le chapitre consacrĂ© Ă lâEucharistie et quâil rĂ©pĂšte avec eux six fois, trois fois avant et trois fois aprĂšs la sainte communion. Le cycle Marial 1917 premiĂšre apparition Au terme de la soigneuse prĂ©paration rĂ©alisĂ©e par lâAnge, les voyants restĂšrent sensibilisĂ©s aux confidences de la MĂšre de Dieu. Le dimanche 13 mai 1917, vers midi, les trois petits pastoureaux, Lucia 10 ans, et ses cousins, Francisco 9 ans et Jacinta 7 ans, virent au-dessus dâun chĂȘne vert, une Dame vĂȘtue entiĂšrement de blanc, plus brillante que le soleil, resplendissant dâune lumiĂšre plus claire et plus intense que celle dâun verre de cristal rempli dâune eau cristalline et traversĂ© par les rayons du soleil le plus ardent. Nous nous sommes arrĂȘtĂ©s, surpris par lâapparition. Nous Ă©tions si prĂšs que nous nous sommes retrouvĂ©s Ă lâintĂ©rieur de la lumiĂšre qui lâentourait ou dont elle resplendissait, Ă environ un mĂštre et demi de distance. Notre-Dame nous a alors dit _ Nâayez pas peur. Je ne vous veux aucun mal. _ DâoĂč ĂȘtes-vous ? lui demandai-je. _ Je suis du Ciel. _ Et que voulez-vous de moi ? _ Je suis venue pour vous demander que vous veniez ici les six prochains mois, le 13 de chaque mois, Ă cette mĂȘme heure. Par la suite, je dirai qui je suis et ce que je veux. Ensuite, je reviendrai encore ici une septiĂšme fois. _ Et moi, est-ce que jâirai Ă©galement au Ciel ? _ Oui, tu iras. _ Et Jacinta ? _ Elle aussi. _ Et Francisco ? _ Lui aussi, mais il doit rĂ©citer beaucoup de chapelets. Jâai alors eu lâidĂ©e de demander pour deux filles qui Ă©taient mortes rĂ©cemment. Elles Ă©taient mes amies et elles venaient chez moi apprendre Ă tisser avec ma sĆur aĂźnĂ©e _ Est-ce que Maria das Neves est dĂ©jĂ au ciel ? _ Oui, elle y est. _ Et AmĂ©lia ? _ Elle restera au purgatoire jusquâĂ la fin du monde. _ Voulez-vous vous offrir Ă Dieu pour supporter toutes les souffrances quâIl voudra vous envoyer, en acte de rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s dont Il est offensĂ© et de supplication pour la conversion des pĂ©cheurs ? _ Oui, nous le voulons. _ Vous allez donc avoir beaucoup Ă souffrir, mais la grĂące de Dieu sera votre rĂ©confort. Ce fut en prononçant ces paroles la grĂące de Dieu, etc.» quâelle ouvrit les mains pour la premiĂšre fois et nous communiqua une lumiĂšre trĂšs intense comme un reflet qui aurait Ă©manĂ© dâelles pĂ©nĂ©trant en nous par la poitrine et jusquâau plus intime de notre Ăąme, nous faisant nous voir nous-mĂȘmes en Dieu, qui Ă©tait cette LumiĂšre, plus clairement que ce nous aurions pu voir dans le meilleur des miroirs.» Notre-Dame annonce aux pastoureaux une vie de souffrance Vous allez avoir beaucoup Ă souffrir.» Pour quâils puissent supporter une croix aussi lourde, elle leur promet lâaide dâune grĂące dont elle leur permet de ressentir la mystĂ©rieuse rĂ©alitĂ©. Alors, sous lâeffet dâune impulsion intĂ©rieure qui nous fut Ă©galement communiquĂ©e, nous sommes tombĂ©s Ă genoux et nous avons rĂ©pĂ©tĂ© du fond du cĆur _ Ă ! TrĂšs Sainte TrinitĂ©, je Vous adore. Mon Dieu, mon Dieu, je Vous aime dans le TrĂšs Saint Sacrement. AprĂšs ces premiers instants, Notre-Dame ajouta _ RĂ©citez le chapelet tous les jours pour que le monde puisse obtenir la paix et la fin de la guerre. Ensuite, elle commença Ă sâĂ©lever tranquillement, montant en direction du levant, jusquâĂ disparaĂźtre dans lâimmensitĂ© du ciel.» Au cours de cette apparition, Notre-Dame a demandĂ© trois choses âą PremiĂšrement de se rendre en ce lieu lors des six mois suivants, le 13 du mois, Ă cette mĂȘme heure. Nous savons que malgrĂ© la persĂ©cution, la contestation et les punitions, les pastoureaux furent toujours prĂ©sents Ă la Cova da Iria, le 13 du mois, Ă lâheure indiquĂ©e par Notre-Dame. âą DeuxiĂšmement de rĂ©citer le chapelet chaque jour, chose qui reprĂ©sentait un intĂ©rĂȘt tout particulier pour le salut de Francisco. Sur ce point, les voyants furent Ă©galement des exĂ©cuteurs fidĂšles des demandes de la MĂšre de Dieu et ce, dĂšs le jour mĂȘme de lâapparition. Le soir mĂȘme ils demandĂšrent et ils insistĂšrent auprĂšs de leurs parents pour pouvoir rĂ©citer le chapelet. Francisco, en particulier, multipliait les chapelets Ă la maison, dans les collines et partout, pour que Notre-Dame lui ouvre le chemin du Ciel. âą TroisiĂšmement de sâoffrir comme victimes Ă travers des actes de rĂ©paration et des supplications pour la conversion des pĂ©cheurs. Le Oui, nous le voulons.» prononcĂ© par Lucie fut fidĂšlement mis en pratique par les trois enfants. Ils eurent beaucoup Ă souffrir les pauvres enfants ! Ils furent moquĂ©s, ridiculisĂ©s, punis, persĂ©cutĂ©s, emprisonnĂ©s dans la maison dâarrĂȘt pendant trois jours et il y eut ensuite, la maladie de Francisco, pendant prĂšs de six mois et celle de Jacinta, pendant un an et demi. Ă ces souffrances provenant dâune mission choisie pour eux par le Seigneur, les voyants ajoutĂšrent constamment des sacrifices volontaires. Seconde apparition MalgrĂ© la fĂȘte de saint Antoine, la plus populaire et la plus courue de la paroisse, les trois enfants se prĂ©sentĂšrent Ă la Cova da Iria, faisant le sacrifice de ne pas participer aux rĂ©jouissances particuliĂšres de cette journĂ©e. Voici comment sâengagea le dialogue entre la Visiteuse cĂ©leste et ses confidents Que voulez-vous de moi ? demandai-je. _ Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous rĂ©citiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez Ă lire. Ensuite je vous dirai ce que je veux. _Jâai demandĂ© la guĂ©rison dâun malade. _ Sâil se convertit, il guĂ©rira durant lâannĂ©e. _ Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel. _ Oui, Jacinta et Francisco, je vais les emmener bientĂŽt. Mais toi tu restes ici encore quelque temps. JĂ©sus veut se servir de toi pour me faire connaĂźtre et aimer. Il veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă mon CĆur immaculĂ©. Ă ceux qui sây adonneront, je promets le salut et ces Ăąmes seront chĂ©ries par Dieu, comme des fleurs posĂ©es par moi pour orner son trĂŽne. _ Je vais rester seule ici ? demandai-je tristement. _ Non ma fille. Cela te fait beaucoup souffrir ? Ne te dĂ©courage pas. Je ne tâabandonnerai jamais. Mon CĆur immaculĂ© sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusquâĂ Dieu. Ce fut au moment oĂč elle dit ces derniĂšres paroles quâelle ouvrit les mains et nous communiqua pour la seconde fois le reflet de cette lumiĂšre immense. En elle nous nous sommes vus comme engloutis en Dieu. Jacinta et Francisco paraissaient ĂȘtre dans la partie de cette lumiĂšre qui sâĂ©levait vers le Ciel et moi dans celle qui se rĂ©pandait sur la Terre. Devant la paume de la main droite de Notre-Dame, il y avait un CĆur qui semblait percĂ© par les Ă©pines qui lâentouraient. Nous comprĂźmes quâil sâagissait du CĆur immaculĂ© de Marie, outragĂ© par les pĂ©chĂ©s de lâhumanitĂ© et qui demandait rĂ©paration.» Dans cette apparition commence Ă se manifester la grande rĂ©vĂ©lation de Fatima, le CĆur de Marie entourĂ© dâĂ©pines, symbole de lâingratitude des hommes et des offenses pour lesquelles il est outragĂ©. Pour tout cela, il vient demander rĂ©paration. Francisco, trĂšs impressionnĂ© par ce quâil avait vu, demanda Ă ses compagnes Pourquoi Notre-Dame avait-elle dans la main un cĆur rĂ©pandant sur le monde cette lumiĂšre si intense, semblable Ă Dieu ? Tu Ă©tais avec Notre-Dame dans la lumiĂšre qui descendait vers la Terre, alors que Jacinta et moi nous Ă©tions dans celle qui montait vers le Ciel. _ Câest que, lui rĂ©pondis-je, toi et Jacinta allez rejoindre bientĂŽt le Ciel, tandis que moi, je vais rester avec le CĆur immaculĂ© de Marie, un peu plus longtemps sur Terre.» Et elle ne se trompait pas. Dans le faisceau de lumiĂšre qui montait vers le haut se trouvaient les deux pastoureaux les plus jeunes qui, peu de temps aprĂšs, allaient partir vers le Ciel. Dans la lumiĂšre qui se rĂ©pandait sur le monde, il y avait Lucie, dont la mission Ă©tait de rester sur Terre afin de contribuer Ă la propagation du culte du CĆur immaculĂ© de Marie. Comme pour cette mission lâĂ©criture lui serait nĂ©cessaire, Notre-Dame lui a demandĂ© dâapprendre Ă lire. TroisiĂšme apparition La plus importante des apparitions de la Cova da Iria, lâapparition -clĂ©, le fondement de tout le message de Fatima, est la troisiĂšme apparition, celle du 13 juillet. Ăcoutons une fois de plus la description de Lucia Que voulez-vous de moi ? demandai-je. _ Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous continuiez Ă dire le chapelet tous les jours, en lâhonneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce quâelle seule peut vous secourir. _ Je voudrais vous demander de nous dire qui vous ĂȘtes et de faire un miracle pour que tous croient que Vous nous apparaissez. _ Continuez Ă venir ici tous les mois. En octobre je dirai qui je suis, ce que je veux et je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire. LĂ , elle formula quelques demandes dont je ne me rappelle plus trĂšs bien. Ce dont je me souviens câest que Notre-Dame a dit quâil fallait rĂ©citer le chapelet pour obtenir les grĂąces durant lâannĂ©e. Et elle continua _ Sacrifiez-vous pour les pĂ©cheurs et dites plusieurs fois, spĂ©cialement lorsque vous ferez un sacrifice Ă ! JĂ©sus, câest par amour pour vous, pour la conversion des pĂ©cheurs et en rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s commis contre le CĆur immaculĂ© de Marie. En disant ces paroles, elle ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passĂ©s. Le reflet parut pĂ©nĂ©trer la terre et nous vĂźmes quelque chose comme une mer de feu. PlongĂ©s dans ce feu, les dĂ©mons et les Ăąmes ressemblaient Ă des braises transparentes, noires ou bronzĂ©es, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portĂ©es par les flammes qui sortaient dâelles, avec des nuages de fumĂ©e tombant de tous cĂŽtĂ©s, ressemblant Ă la chute des Ă©tincelles dans les grands incendies, sans poids ni Ă©quilibre, au milieu de cris et de gĂ©missements de douleur et de dĂ©sespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler dâeffroi. Les dĂ©mons se distinguaient par des formes horribles et sordides dâanimaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs. EffrayĂ©s et comme pour appeler au secours, nous avons dirigĂ© notre regard vers Notre-Dame, qui nous dit avec bontĂ© et tristesse _ Vous avez vu lâenfer, oĂč vont les Ăąmes des pauvres pĂ©cheurs. Pour les sauver, Dieu veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă mon CĆur immaculĂ©. Si lâon fait ce que je vais vous dire, de nombreuses Ăąmes obtiendront le salut et auront la paix. La guerre va finir, mais si on ne cesse pas dâoffenser Dieu⊠une autre, bien pire, commencera. Lorsque vous verrez une nuit Ă©clairĂ©e par une lumiĂšre inconnue, sachez quâil sâagit du grand signe que Dieu vous donne, quâil va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la famine et des persĂ©cutions contre lâĂglise et le Saint-PĂšre. Pour lâempĂȘcher, je viendrai demander la consĂ©cration de la Russie Ă mon CĆur immaculĂ© et la Communion rĂ©paratrice des premiers samedis. Si on rĂ©pond Ă mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix; sinon, elle rĂ©pandra ses erreurs Ă travers le monde, provoquant des guerres et des persĂ©cutions contre lâĂglise. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă souffrir, plusieurs nations seront anĂ©anties. Finalement, mon CĆur immaculĂ© triomphera. Le Saint-PĂšre me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera accordĂ© au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi. Etc. Cela ne le dites Ă personne. Ă Francisco, oui, vous pouvez le dire. Quand vous rĂ©citez le chapelet, dites aprĂšs chaque dizaine Ă ! mon JĂ©sus pardonnez-nous, dĂ©livrez-nous du feu de lâenfer, attirez toutes les Ăąmes vers le Ciel, principalement celles qui en ont le plus besoin. AprĂšs un instant de silence, jâai demandĂ© _ Vous ne me demandez rien dâautre ? _ Non, aujourdâhui je ne te demande rien dâautre. Et, comme dâhabitude, elle commença Ă sâĂ©lever en direction du levant jusquâĂ disparaĂźtre dans lâimmensitĂ© du firmament.» Dans le Etc.», qui suit la promesse que se conservera toujours au Portugal le dogme de la foi, commence la troisiĂšme partie du secret Ă©crite par Lucia entre le 22 dĂ©cembre 1943 et le 9 janvier 1944 et remise Ă lâĂ©vĂȘque de Leiria le 17 juin 1944. Lâenveloppe contenant le secret fut envoyĂ©e Ă Rome, en 1957. Le Saint-PĂšre Jean XXIII le lut et le communiqua Ă tous les chefs du Saint Office et du SecrĂ©tariat dâĂtat et Ă©galement Ă quelques autres personnes.» Les papes Paul VI et Jean-Paul II le lurent aussi mais jusquâĂ maintenant personne ne jugea prudent de le rĂ©vĂ©ler. Les deux autres parties du secret sont connues depuis 1941. PremiĂšre partie _ les chĂątiments de Dieu pour nos pĂ©chĂ©s _ Dans ce monde une guerre horrible prĂ©cĂ©dĂ©e par une nuit illuminĂ©e par une lumiĂšre inconnue, la famine, la persĂ©cution religieuse, les erreurs rĂ©pandues dans le monde par la Russie, plusieurs nations anĂ©anties. _ Dans lâautre vie les supplices de lâenfer, dont les pastoureaux ont eu une vision terrifiante. Seconde partie _ les moyens pour Ă©viter ces chĂątiments La dĂ©votion au CĆur immaculĂ© de Marie, avec la pratique rĂ©paratrice des premiers samedis et la consĂ©cration de la Russie Ă ce mĂȘme CĆur immaculĂ©. Ă ce sujet, Lucia Ă©crivit le 19/03/1939 De la pratique de la dĂ©votion des premiers samedis, unie Ă la consĂ©cration du CĆur immaculĂ© de Marie, dĂ©pend la guerre ou la paix dans le monde.» Au cours de cette visite, Notre-Dame enseigne Ă©galement aux voyants et par leur intermĂ©diaire, Ă nous tous une priĂšre en forme dâoblation devant ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e souvent», spĂ©cialement Ă chaque fois que lâon fait un sacrifice. 1. Ă ! JĂ©sus, câest par amour pour vous» Ce qui nâaura pas pour objet la gloire du Seigneur sera perdu pour le ciel, comme nous le rappelle lâĂvangile Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer dâeux; sinon, vous nâaurez pas de rĂ©compense auprĂšs de votre PĂšre qui est dans les cieux.» Mt 6,1 Dans cette optique, Notre-Dame nous demande de faire tout pour JĂ©sus. 2. pour la conversion des pĂ©cheurs» Nous avons Ă©tĂ© sauvĂ©s par le sacrifice de la croix rĂ©demption objective; notre coopĂ©ration, passant surtout par notre propre sacrifice, permettra dâobtenir pour les Ăąmes la notre et celle de notre prochain les fruits du Calvaire rĂ©demption subjective. 3. et en rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s commis contre le CĆur immaculĂ© de Marie.» Acte de rĂ©paration envers le CĆur immaculĂ© de Marie, nouveau noyau central du message de Fatima. 4. Ă ces trois intentions, les pastoureaux en ajoutĂšrent une quatriĂšme quâils exprimĂšrent par ces mots Et par le Saint-PĂšre». Comme nous le verrons par la suite, le message de Fatima insiste particuliĂšrement sur lâunion et la dĂ©votion au Vicaire du Christ successeur de saint Pierre et fondement permanent et visible de lâunitĂ©.» L. G. 23 QuatriĂšme apparition Lâapparition nâeut pas lieu le 13 aoĂ»t Ă la Cova da Iria, car lâadministrateur du Conseil arrĂȘta les pastoureaux et les emmena, sous prĂ©texte de pieux mensonges, Ă Vila Nova de OurĂ©m, dans le but de les obliger Ă rĂ©vĂ©ler le secret. Il les maintint prisonniers pendant trois jours, soit chez lui, soit dans la maison dâarrĂȘt municipale. Il leur offrit les prĂ©sents les plus prĂ©cieux, en Ă©change de la rĂ©vĂ©lation du secret. Les petits voyants rĂ©pondirent MĂȘme si vous nous donniez le monde entier, nous ne le rĂ©vĂ©lerions pas.» Il les enferma dans la maison dâarrĂȘt. Les prisonniers leur conseillĂšrent Mais rĂ©vĂ©lez donc ce secret Ă lâadministrateur. Si la Dame nâest pas dâaccord, quâest-ce que ça peut vous faire ? _ Ah ça non ! rĂ©pondit vivement Jacinta, plutĂŽt mourir !» Et les trois enfants priĂšrent le chapelet avec ces malheureux, devant une mĂ©daille de Jacinta pendue au mur. Lâadministrateur menaça les trois enfants en leur disant quâil allait prĂ©parer un chaudron dâhuile, dans lequel ils seraient brĂ»lĂ©s, sâils ne faisaient pas ce quâil leur demandait. Bien que prenant ces menaces au sĂ©rieux, les enfants demeurĂšrent fermes et ne rĂ©vĂ©lĂšrent rien. Le 15, jour de la fĂȘte de lâAssomption de Notre-Dame, on les reconduisit finalement Ă Fatima. Le dimanche 19, alors que nous Ă©tions en train de marcher avec les brebis, en compagnie de Francisco et de son frĂšre JoĂŁo, dans un lieu appelĂ© Valinhos, nous avons senti que quelque chose de surnaturel sâapprochait et nous enveloppait. Pensant que Notre-Dame allait peut-ĂȘtre nous apparaĂźtre et ayant de la peine Ă lâidĂ©e que Jacinta ne puisse pas la voir, nous avons demandĂ© Ă son frĂšre JoĂŁo dâaller la chercher. Comme il ne voulait pas y aller, je lui ai proposĂ© en Ă©change deux piĂšces de monnaie. Du coup, il est parti appeler Jacinta en courant. En compagnie de Francisco, jâai alors vu le reflet de la lumiĂšre semblable Ă un Ă©clair puis, un instant plus tard, alors que Jacinta nous avait rejoints, nous avons vu Notre-Dame au-dessus dâun chĂȘne vert. _Que voulez-vous de moi ? _ Je veux que vous continuiez Ă aller Ă la Cova da Iria le 13 du mois, que vous continuiez Ă rĂ©citer le chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai le miracle pour que tous croient. _ Que voulez-vous que lâon fasse de lâargent que les gens laissent Ă la Cova da Iria ? _ Faites deux brancards de procession ; le premier tu le porteras avec Jacinta et deux autres petites filles vĂȘtues de blanc ; lâautre sera portĂ© par Francisco plus trois autres garçons. Lâargent des brancards sera pour la fĂȘte de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera aidera Ă construire une chapelle que lâon fera faire. _ Jâaimerais vous demander la guĂ©rison de quelques malades⊠_ Oui, quelques-uns guĂ©riront durant lâannĂ©e. Et, prenant un air plus triste _ Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pĂ©cheurs, car de nombreuses Ăąmes vont en enfer du fait que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles. Et, comme dâhabitude, elle commença Ă sâĂ©lever en direction du levant.» CinquiĂšme apparition Comme lâheure approchait, jây suis allĂ©e avec Jacinta et Francisco, Ă travers la foule qui nous laissait difficilement passer. Les chemins Ă©taient noirs de monde. Ils voulaient tous nous voir et nous parler. Les gens avaient mis de cĂŽtĂ© leur amour propre. De nombreuses personnes, y compris des dames et des messieurs distinguĂ©s, rĂ©ussissaient Ă se frayer un chemin dans la foule qui sâagglutinait autour de nous. Ils venaient se prosterner Ă genoux devant nous, en nous demandant de prĂ©senter leurs requĂȘtes Ă Notre-Dame. Dâautres, qui ne parvenaient pas Ă arriver jusquâĂ nous, imploraient de loin _ Par lâamour de Dieu, demandez Ă Notre-Dame quâelle guĂ©risse mon fils qui est handicapĂ©. _ Quâelle guĂ©risse le mien qui est aveugle. _ Le mien qui est sourd. _ Quâelle me ramĂšne mon mari, mon fils qui est Ă la guerre, quâelle convertisse pour moi un pĂ©cheur, quâelle me donne la santĂ©, Ă moi qui suis tuberculeuse, etc. LĂ figuraient toutes les misĂšres de la pauvre humanitĂ© et quelques-uns criaient depuis le haut des arbres et des murs oĂč ils Ă©taient montĂ©s pour nous voir passer. Disant que oui Ă certains, tendant la main Ă dâautres pour les aider Ă se relever, nous avancions grĂące Ă quelques messieurs qui nous frayaient un chemin au milieu de la foule⊠Nous sommes arrivĂ©s Ă la Cova da Iria prĂšs du chĂȘne vert et nous avons commencĂ© Ă rĂ©citer le chapelet avec la foule. Peu aprĂšs, nous avons vu le reflet de la lumiĂšre, puis Notre-Dame, au-dessus du chĂȘne vert. _Continuez Ă rĂ©citer le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. En octobre viendront Ă©galement Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec lâEnfant-JĂ©sus pour bĂ©nir le monde. Dieu est content de vos sacrifices, mais il ne veut pas que vous dormiez avec la corde, portez-la seulement durant le jour. _Ils mâont priĂ© de vous demander beaucoup de choses la guĂ©rison de quelques malades, dâun sourd-muet⊠_ Oui, jâen guĂ©rirai certains, dâautres non. En octobre, je ferai le miracle pour que tous croient. Puis, commençant Ă sâĂ©lever, elle disparut, comme dâhabitude.» Les paroles prononcĂ©es par Notre-Dame avec un visage trĂšs triste, lors de lâapparition dâaoĂ»t, impressionnĂšrent profondĂ©ment les trois voyants Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pĂ©cheurs, car de nombreuses Ăąmes vont en enfer du fait que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles.» Comme ils avaient contemplĂ© les horreurs de lâenfer, ils priaient et faisaient tous les sacrifices possibles pour dĂ©livrer les Ăąmes dâun si effroyable tourment. Un des sacrifices les plus douloureux Ă©tait celui de la corde, que chacun des trois voyants portait attachĂ©e Ă la ceinture. Que ce soit par la grosseur ou la rugositĂ© de la corde, ou que ce soit parce que, certaines fois, nous la serrions trop, cet instrument nous faisait parfois souffrir horriblement. Jacinta laissait Ă©chapper de temps en temps quelques larmes Ă cause du degrĂ© dâinconfort que la corde lui infligeait.» Au nom de Dieu, Notre-Dame demande avec une sollicitude maternelle, quâelles retirent la corde durant la nuit, afin de pouvoir prendre le repos nĂ©cessaire. Avant de se retirer de Fatima, en juin 1921, Lucia, brĂ»la les cordes de Francisco et de Jacinta. SixiĂšme et derniĂšre apparition Voici le rĂ©cit de la derniĂšre apparition, celle du 13 octobre 1917 Lorsque nous sommes arrivĂ©s Ă la Cova da Iria, prĂšs du chĂȘne vert, une injonction intĂ©rieure mâa poussĂ©e Ă demander Ă la foule de fermer les parapluies, avant que nous ne rĂ©citions le chapelet. Peu aprĂšs, nous avons vu le reflet de la lumiĂšre, puis Notre-Dame au-dessus du chĂȘne vert. _ Que voulez-vous de moi ? _ Je veux te dire que lâon fasse construire ici une chapelle en mon honneur, que je suis Notre-Dame du Rosaire, que lâon continue Ă rĂ©citer le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientĂŽt chez eux. _ Jâavais beaucoup de choses Ă vous demander de guĂ©rir des malades, de convertir des pĂ©cheurs, etc. _ Les uns, oui, les autres, non. Il faut quâils se corrigent, quâils demandent pardon pour leurs pĂ©chĂ©s. Et prenant un air plus triste _ Quâils nâoffensent pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, qui est dĂ©jĂ trĂšs offensĂ©. Ouvrant alors les mains, elle les fit se reflĂ©ter dans le soleil, puis, pendant quâelle sâĂ©levait, le reflet de sa propre lumiĂšre continua Ă se projeter dans le soleil. Tel fut le motif pour lequel je me suis exclamĂ©e, en leur demandant de regarder vers le soleil. Mon but nâĂ©tait pas dâattirer lâattention de la foule vers cette direction, puisque je ne me rendais mĂȘme pas compte de sa prĂ©sence je lâai fait seulement Ă cause dâune impulsion intĂ©rieure qui mây a incitĂ©e. Voici quâallait se produire le miracle du soleil, promis trois mois plus tĂŽt, comme preuve de la vĂ©racitĂ© des apparitions de Fatima. La pluie cessa et le soleil tourna trois fois sur lui-mĂȘme, lançant de tous cĂŽtĂ©s des faisceaux de lumiĂšre de diverses couleurs jaune, lilas, orangĂ© et rouge. Ă un moment donnĂ©, il parut se dĂ©tacher du firmament et tomber sur la foule qui cria terrorisĂ©e. AprĂšs un prodige de dix minutes, le soleil reprit son aspect normal. Le 18 dĂ©cembre 1917, le Dr JosĂ© Maria Proença de Almeida Garret, tĂ©moin direct, dĂ©crivit ainsi ce quâil avait contemplĂ© Quelques instants plus tĂŽt, le soleil avait percĂ© victorieusement lâĂ©paisse couche de nuages qui lâavait cachĂ©, pour briller clairement et intensĂ©ment. Je me suis retournĂ© vers cet aimant qui attirait tous les regards et jâai pu le voir semblable Ă un disque au bord net et Ă lâarĂȘte vive, lumineuse et luisante, mais qui ne faisait pas mal aux yeux⊠Il ne ressemblait en rien Ă la lune dâune nuit transparente et pure, parce que lâon voyait et sentait quâil sâagissait dâun astre vivant⊠On ne pouvait pas non plus le confondre avec le soleil visible par temps de brouillard dâailleurs inexistant ce jour-lĂ puisquâil nâĂ©tait pas opaque, diffus ou voilĂ©. Ă Fatima, le temps Ă©tait chaud et ensoleillĂ©. Ce qui fut merveilleux, câest que pendant un long moment, nous avons pu scruter lâastre, flamme de lumiĂšre et braise de chaleur, sans la moindre douleur oculaire et sans quâaucun Ă©blouissement ne nous aveugle. Ce disque nacrĂ© Ă©tait animĂ© dâun mouvement Ă©tourdissant⊠Il tournait sur lui-mĂȘme Ă une vitesse vertigineuse. Tout Ă coup, on entendit une clameur, comme un cri dâangoisse montant de la foule. Le soleil, conservant sa vitesse de rotation, se dĂ©tacha du firmament et, sanguinaire, il prit la direction de la Terre, menaçant de nous Ă©craser sous le poids de son Ă©norme meule de feu. Ces secondes furent terrifiantes⊠Tous ces Ă©vĂ©nements, je les ai observĂ©s personnellement et sereinement, sans Ă©motion ni agitation⊠Ce phĂ©nomĂšne a dĂ» sâĂ©taler sur environ dix minutes.» Pendant ce temps, les pastoureaux eurent droit Ă dâautres visions. Notre-Dame une fois disparue dans lâimmensitĂ© du firmament, nous vĂźmes saint Joseph prĂšs du soleil avec lâEnfant-JĂ©sus et Notre-Dame vĂȘtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et lâEnfant-JĂ©sus paraissaient bĂ©nir le monde, avec les gestes en forme de croix quâils faisaient de la main. Peu aprĂšs, une fois dissipĂ©e lâimage de cette apparition, je vis Notre-Seigneur et Notre-Dame qui pour moi ressemblait Ă Notre-Dame des Douleurs. Notre-Seigneur semblait bĂ©nir le monde de la mĂȘme maniĂšre que saint Joseph. Cette apparition sâĂ©vanouit Ă son tour et il mâa semblĂ© voir de nouveau Notre-Dame sous une forme proche de Notre-Dame du Carmel.» ___________________________________________________ SOMMAIRE de la partie sur le 3Ăšme secret 1. PrĂ©sentation historique par Mgr Tarcisio Bertone, sdb, ArchevĂȘque Ă©mĂ©rite de Verceil, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi 2. Le âsecretâ de Fatima PremiĂšre et deuxiĂšme parties du âsecretâ dans la rĂ©daction de Soeur Lucie, dans le âtroisiĂšme mĂ©moire â du 31 AOĂT 1941, destinĂ© Ă lâĂ©vĂȘque de Leiria-Fatima traduction TroisiĂšme partie du âsecretâ traduction 3. InterprĂ©tation du âsecretâ Lettre de Jean-Paul II Ă SĆur Lucie traduction Rencontre avec SĆur Maria Lucia de JĂ©sus. Compte rendu de lâentretien de SĆur Lucie avec Mgr Tarcisio Bertone et Mgr Serafim de Sousa Ferreira e Silva, Ă©vĂȘque de Leiria-Fatima Jeudi 27 avril dernier, dans le Carmel de Sainte-ThĂ©rĂšse Ă Coimbra Communication du Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire dâĂtat de Sa saintetĂ© Commentaire thĂ©ologique du Cardinal Ratzinger, PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi 4. Notes 1. PrĂ©sentation SOMMAIRE Dans le passage du deuxiĂšme au troisiĂšme millĂ©naire, le Pape Jean-Paul II a dĂ©cidĂ© de rendre public le texte de la troisiĂšme partie du â secret de Fatima â. AprĂšs les Ă©vĂ©nements dramatiques et cruels du vingtiĂšme siĂšcle, un des siĂšcles les plus cruciaux de lâhistoire de lâhumanitĂ©, qui trouve son point culminant avec lâattentat sanglant envers le â doux Christ sur la terre â, sâouvre donc un voile sur une rĂ©alitĂ© qui marque lâhistoire et qui lâinterprĂšte en profondeur, selon une dimension spirituelle Ă laquelle la mentalitĂ© actuelle, souvent empreinte de rationalisme, est rĂ©fractaire. Apparitions et signes surnaturels scandent lâhistoire, elles entrent dans le vif des vicissitudes humaines et accompagnent le chemin du monde, surprenant croyants et non-croyants. Ces manifestations, qui ne peuvent pas contredire le contenu de la foi, doivent converger vers lâobjet central de lâannonce du Christ lâamour du PĂšre qui suscite chez les hommes la conversion et qui donne la grĂące pour sâabandonner Ă Lui avec une dĂ©votion filiale. Tel est aussi le message de Fatima qui, avec lâappel dĂ©chirant Ă la conversion et Ă la pĂ©nitence, porte en rĂ©alitĂ© au cĆur de lâĂvangile. Fatima est sans aucun doute la plus prophĂ©tique des apparitions modernes. La premiĂšre et la deuxiĂšme parties du âsecretâ qui sont publiĂ©es dans lâordre pour lâintĂ©gralitĂ© de la documentation concernent avant tout la vision Ă©pouvantable de lâenfer, la dĂ©votion au CĆur immaculĂ© de Marie, la deuxiĂšme guerre mondiale, ainsi que la prĂ©diction des trĂšs graves dommages que la Russie, abandonnant la foi chrĂ©tienne et adhĂ©rant au totalitarisme communiste, devait apporter Ă lâhumanitĂ©. En 1917, personne nâaurait pu imaginer tout cela ; les trois pastorinhos de Fatima voient, Ă©coutent, gardent tout en mĂ©moire, et Lucie, tĂ©moin survivant, Ă partir du moment oĂč elle en a reçu lâordre par lâĂ©vĂȘque et la permission de Notre-Dame, le met par Ă©crit. En ce qui concerne la description des deux premiĂšres parties du âsecretâ, dĂ©jĂ publiĂ©es par ailleurs et donc connues, on a choisi le texte Ă©crit de SĆur Lucie dans le troisiĂšme mĂ©moire du 31 aoĂ»t 1941 ; dans le quatriĂšme mĂ©moire du 8 dĂ©cembre 1941, elle y a ajoutĂ© quelques annotations. La troisiĂšme partie du âsecretâ fut Ă©crite âsur lâordre de Son Excellence lâĂvĂȘque de Leiria et de la Sainte MĂšreâ le 3 janvier 1944. Il existe un seul manuscrit, qui est ici reproduit photographiquement. Lâenveloppe scellĂ©e fut gardĂ©e dâabord par lâĂ©vĂȘque de mieux conserver le âsecretâ, lâenveloppe fut remise le 4 avril 1957 aux Archives secrĂštes du Saint-Office. SĆur Lucie en fut avertie par lâĂ©vĂȘque de Leiria. Selon des notes dâarchives, en accord avec le Cardinal Alfredo Ottaviani, le 17 aoĂ»t 1959, le Commissaire du Saint-Office, le PĂšre Pierre-Paul Philippe, op, porta Ă Jean XXIII lâenveloppe contenant la troisiĂšme partie du â secret de Fatima â. Sa SaintetĂ©, â aprĂšs certaines hĂ©sitations â, dit â Attendons, je prierai. Je vous ferai savoir ce que jâai dĂ©cidĂ© â. 1 En rĂ©alitĂ©, le Pape Jean XXIII dĂ©cida de renvoyer lâenveloppe scellĂ©e au Saint-Office et de ne pas rĂ©vĂ©ler la troisiĂšme partie du âsecret â. Paul VI lut le contenu avec le Substitut, Mgr Angelo DellâAcqua, le 27 mars 1965, puis renvoya lâenveloppe aux Archives secrĂštes du Saint-Office, dĂ©cidant de ne pas publier le texte. Pour sa part, Jean-Paul II a demandĂ© lâenveloppe contenant la troisiĂšme partie du âsecretâ aprĂšs lâattentat du 13 mai 1981. Son Ăminence le Cardinal Franjo Seper, PrĂ©fet de la CongrĂ©gation, remit Ă Son Excellence Monseigneur Eduardo Martinez Somalo, Substitut de la SecrĂ©tairerie dâĂtat, le 18 juillet 1981, deux enveloppes lâune blanche, avec le texte original de SĆur Lucie en langue portugaise ; lâautre de couleur orange, avec la traduction du âsecretâ en langue italienne. Le 11 aoĂ»t suivant, Mgr Martinez a rendu les deux enveloppes aux Archives du Saint-Office.2 Comme on le sait, le Pape Jean-Paul II pensa aussitĂŽt Ă la consĂ©cration du monde au CĆur immaculĂ© de Marie et composa lui-mĂȘme une priĂšre pour ce quâil dĂ©finit â un acte de consĂ©crationâ Ă cĂ©lĂ©brer dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure, le 7 juin 1981, solennitĂ© de la PentecĂŽte, jour choisi pour rappeler le 1600e anniversaire du premier Concile de Constantinople et le 1550e anniversaire du Concile dâĂphĂšse. Le Pape Ă©tant par force absent, on transmit son allocution enregistrĂ©e. Nous donnons le texte qui se rĂ©fĂšre exactement Ă lâacte de consĂ©cration â MĂšre des hommes et des peuples, toi qui connais toutes leurs souffrances et leurs espĂ©rances, toi qui ressens dâune façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal, entre la lumiĂšre et les tĂ©nĂšbres qui secouent le monde, accueille lâappel que, dans lâEsprit Saint, nous adressons directement Ă ton cĆur, et embrasse dans ton amour de mĂšre et de servante du Seigneur, ceux qui ont le plus besoin de ta tendresse et aussi ceux dont tu attends toi-mĂȘme dâune façon particuliĂšre quâils sâen remettent Ă toi. Prends sous ta protection maternelle toute la famille humaine que, dans un Ă©lan affectueux, nous remettons entre tes mains, ĂŽ notre MĂšre. Que vienne pour tous le temps de la paix et de la libertĂ©, le temps de la vĂ©ritĂ©, de la justice et de lâespĂ©rance â.3 Mais le Saint-PĂšre, pour rĂ©pondre plus complĂštement aux demandes de â Notre-Dame â, voulut expliciter au cours de lâAnnĂ©e sainte de la RĂ©demption lâacte de consĂ©cration du 7 juin 1981, repris Ă Fatima le 13 mai 1982. Le 25 mars 1984, sur la place Saint-Pierre, en union spirituelle avec tous les Ă©vĂȘques du monde, â convoquĂ©s â prĂ©cĂ©demment, Ă©voquant le fiat prononcĂ© par Marie au moment de lâAnnonciation, le Pape consacre au CĆur immaculĂ©e de Marie les hommes et les peuples, avec des accents qui rappellent des paroles poignantes prononcĂ©es en 1981 Câest pourquoi, ĂŽ MĂšre des hommes et des peuples, toi qui connais toutes leurs souffrances et leurs espĂ©rances, toi qui ressens dâune façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal, entre la lumiĂšre et les tĂ©nĂšbres qui secouent le monde contemporain, reçoit lâappel que, mus par lâEsprit Saint, nous adressons directement Ă ton CĆur, et avec ton amour de mĂšre et de servante du Seigneur, embrasse notre monde humain, que nous tâoffrons et te consacrons, pleins dâinquiĂ©tude pour le sort terrestre et Ă©ternel des hommes et des peuples. Nous tâoffrons et te consacrons dâune maniĂšre spĂ©ciale les hommes et les nations qui ont particuliĂšrement besoin de cette offrande et de cette consĂ©cration. âSous lâabri de ta misĂ©ricorde, nous nous rĂ©fugions, sainte MĂšre de Dieu !â âNe rejette pas nos priĂšres alors que nous sommes dans lâĂ©preuve !â. Puis le Pape poursuit avec des rĂ©fĂ©rences plus fortes et plus concrĂštes, comme un commentaire du Message de Fatima dans sa triste rĂ©alisation âDevant toi, MĂšre du Christ, devant ton CĆur immaculĂ©, nous voulons aujourdâhui, avec toute lâĂglise, nous unir Ă la consĂ©cration que ton Fils a faite de lui-mĂȘme Ă son PĂšre, par amour pour nous âPour eux, a-t-il dit, je me consacre moi-mĂȘme, afin quâils soient eux aussi consacrĂ©s en vĂ©ritĂ©â Jn 17, 19. Nous voulons nous unir Ă notre RĂ©dempteur en cette consĂ©cration pour le monde et pour les hommes, laquelle, dans le cĆur divin, a le pouvoir dâobtenir le pardon et de procurer la rĂ©paration. La puissance de cette consĂ©cration dure dans tous les temps, elle embrasse tous les hommes, peuples et nations, elle surpasse tout mal que lâesprit des tĂ©nĂšbres est capable de rĂ©veiller dans le cĆur de lâhomme et dans son histoire, et que, de fait, il a rĂ©veillĂ© Ă notre Ă©poque. Combien profondĂ©ment nous sentons le besoin de consĂ©cration pour lâhumanitĂ© et pour le monde, pour notre monde contemporain, dans lâunitĂ© du Christ lui-mĂȘme ! Ă lâĆuvre rĂ©demptrice du Christ, en effet, doit participer le monde par lâintermĂ©diaire de lâĂglise. Câest ce que manifeste la prĂ©sente AnnĂ©e de la RĂ©demption, le JubilĂ© extraordinaire de toute lâĂglise. En cette AnnĂ©e sainte, bĂ©nie sois-tu par-dessus toute crĂ©ature, toi, la servante du Seigneur, qui as obĂ©i de la maniĂšre la plus pleine Ă ce divin appel ! Sois saluĂ©e, toi qui tâes entiĂšrement unie Ă la consĂ©cration rĂ©demptrice de ton Fils ! MĂšre de lâĂglise ! Enseigne au Peuple de Dieu les chemins de la foi, de lâespĂ©rance et de la charitĂ© ! Ăclaire spĂ©cialement les peuples dont tu attends de nous la consĂ©cration et lâoffrande ! Aide-nous Ă vivre dans la vĂ©ritĂ© de la consĂ©cration du Christ pour toute la famille humaine du monde contemporain ! En te confiant, ĂŽ MĂšre, le monde, tous les hommes et tous les peuples, nous te confions aussi la consĂ©cration mĂȘme du monde et nous la mettons dans ton cĆur maternel. Ă CĆur immaculĂ© ! Aide-nous Ă vaincre la menace du mal qui sâenracine si facilement dans le cĆur des hommes dâaujourdâhui et qui, avec ses effets incommensurables, pĂšse dĂ©jĂ sur la vie actuelle et semble fermer les voies vers lâavenir ! De la faim et de la guerre, dĂ©livre-nous ! De la guerre nuclĂ©aire, dâune autodestruction incalculable, de toutes sortes de guerres, dĂ©livre-nous ! Des pĂ©chĂ©s contre la vie de lâhomme depuis ses premiers moments, dĂ©livre-nous ! De la haine et de la dĂ©gradation de la dignitĂ© des fils de Dieu, dĂ©livre-nous ! De tous les genres dâinjustice dans la vie sociale, nationale et internationale, dĂ©livre-nous ! De la facilitĂ© avec laquelle on piĂ©tine les commandements de Dieu, dĂ©livre-nous ! De la tentative dâĂ©teindre dans les cĆurs humains la vĂ©ritĂ© mĂȘme de Dieu, dĂ©livre-nous ! De la perte de la conscience du bien et du mal, dĂ©livre-nous ! Des pĂ©chĂ©s contre lâEsprit Saint, dĂ©livre-nous ! DĂ©livre-nous ! Ăcoute, ĂŽ MĂšre du Christ, ce cri chargĂ© de la souffrance de tous les hommes ! ChargĂ© de la souffrance de sociĂ©tĂ©s entiĂšres ! Aide-nous, par la puissance de lâEsprit Saint, Ă vaincre tout pĂ©chĂ© le pĂ©chĂ© de lâhomme et le âpĂ©chĂ© du mondeâ, le pĂ©chĂ© sous toutes ses formes. Que se rĂ©vĂšle encore une fois dans lâhistoire du monde lâinfinie puissance salvifique de la RĂ©demption, la puissance de lâamour misĂ©ricordieux ! Quâil arrĂȘte le mal ! Quâil transforme les consciences ! Que dans ton CĆur immaculĂ© se manifeste pour tous la lumiĂšre de lâespĂ©rance !â.4 SĆur Lucie confirma personnellement que cet acte solennel et universel de consĂ©cration correspondait Ă ce que voulait Notre-Dame â Sim, estĂ feita, tal como Nossa Senhora a pediu, desde o dia 25 de Março de 1984 â â Oui, cela a Ă©tĂ© fait, comme Notre-Dame lâavait demandĂ©, le 25 mars 1984 â lettre du 8 novembre 1989. Câest pourquoi toute discussion, toute nouvelle pĂ©tition est sans fondement. Dans la documentation ici prĂ©sentĂ©e, on a ajoutĂ© aux manuscrits de SĆur Lucie quatre autres textes 1 la lettre du Saint-PĂšre Ă SĆur Lucie datĂ©e du 19 avril 2000 ; 2 une description de la rencontre avec SĆur Lucie du 27 avril 2000 ; 3 la communication lue par mandat du Saint-PĂšre Ă Fatima le 13 mai dernier par Son Ăminence le Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire dâĂtat ; 4 le commentaire thĂ©ologique de Son Ăminence le Cardinal Joseph Ratzinger, PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi. Une indication pour lâinterprĂ©tation de la troisiĂšme partie du âsecretâ avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© donnĂ©e par SĆur Lucie dans une lettre au Saint-PĂšre le 12 mai 1982. Dans cette derniĂšre, elle Ă©crivait â La troisiĂšme partie du secret se rĂ©fĂšre aux paroles de Notre-Dame âSinon la Russie rĂ©pandra ses erreurs Ă travers le monde, favorisant guerres et persĂ©cutions envers lâĂglise. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă souffrir, diverses nations seront dĂ©truitesâ 13-VI-1917. La troisiĂšme partie du secret est une rĂ©vĂ©lation symbolique, qui se rĂ©fĂšre Ă cette partie du Message, conditionnĂ© par le fait que nous acceptions ou non ce que le Message lui-mĂȘme nous demande âsi on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle rĂ©pandra ses erreurs Ă travers le monde, etcâŠâ. Comme nous nâavons par tenu compte de cet appel du Message, nous constatons quâil sâest rĂ©alisĂ©, la Russie a inondĂ© le monde de ses erreurs. Et si nous ne constatons pas encore la rĂ©alisation totale de la fin de cette prophĂ©tie, nous voyons que nous nous y acheminons peu Ă peu Ă grands pas. Si nous ne renonçons pas au chemin de pĂ©chĂ©, de haine, de vengeance qui viole les droits de la personne humaine, dâimmoralitĂ© et de violence, etc. Et ne disons pas que câest Dieu qui ainsi nous punit ; au contraire, ce sont les hommes qui prĂ©parent eux-mĂȘmes leur chĂątiment. Dans sa sollicitude, Dieu nous avertit et nous incite Ă prendre le bon chemin, respectant la libertĂ© quâil nous a donnĂ©e ; câest pourquoi les hommes sont responsables â.5 La dĂ©cision du Pape Jean-Paul II de rendre publique la troisiĂšme partie du âsecretâ de Fatima conclut une pĂ©riode de lâhistoire, marquĂ©e par de tragiques volontĂ©s humaines de puissance et dâiniquitĂ©, mais pĂ©nĂ©trĂ©e de lâamour misĂ©ricordieux de Dieu et de la vigilance prĂ©venante de la MĂšre de JĂ©sus et de lâĂglise. Action de Dieu, Seigneur de lâhistoire, et coresponsabilitĂ© de lâhomme, dans sa dramatique et fĂ©conde libertĂ©, tels sont les deux pivots sur lesquels se construit lâhistoire de lâhumanitĂ©. La Vierge Marie apparue Ă Fatima nous rappelle ces valeurs oubliĂ©es, cet avenir de lâhomme en Dieu, avenir dont nous sommes une part active et responsable. Tarcisio Bertone, sdb, ArchevĂȘque Ă©mĂ©rite de Vercelli, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi __________________________________________________ PremiĂšre et deuxiĂšme parties du âsecretâ dans la rĂ©daction quâen a faite sĆur Lucie dans le âtroisiĂšme mĂ©moireâ du 31 aoĂ»t 1941 Ă lâĂ©vĂȘque de Leira-Fatima. â Je devrai, pour cela, parler un peu du secret et rĂ©pondre Ă la premiĂšre question. En quoi consiste le secret ? Il me semble que je peux le dire puisque le Ciel mâen a dĂ©jĂ donnĂ© la permission. Les reprĂ©sentants de Dieu sur la terre mâont eux aussi autorisĂ©e Ă le faire, Ă plusieurs reprises, par lettres. Je crois que Votre Excellence a conservĂ© lâune dâelles, celle du PĂšre JosĂ© Bernardo Gonçalves, dans laquelle il mâordonne dâĂ©crire au Saint-PĂšre. Un des points quâil mâindique est la rĂ©vĂ©lation du secret. Jâen ai dĂ©jĂ dit quelque chose, mais pour ne pas trop allonger cet Ă©crit, qui devait ĂȘtre bref, je me suis limitĂ©e Ă lâindispensable, laissant Ă Dieu lâoccasion dâun moment plus favorable. Jâai dĂ©jĂ exposĂ©, dans le deuxiĂšme Ă©crit, le doute qui mâavait tourmentĂ©e du 13 juin au 13 juillet, et qui disparut lors de cette derniĂšre apparition. Bien. Le secret comporte trois choses distinctes, et je vais en dĂ©voiler deux. La premiĂšre fut la vision de lâEnfer. Notre-Dame nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongĂ©s dans ce feu, les dĂ©mons et les Ăąmes, comme sâils Ă©taient des braises transparentes, noires ou bronzĂ©es, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevĂ©s par les flammes, qui sortaient dâeux-mĂȘmes, avec des nuages de fumĂ©e. Ils retombaient de tous cĂŽtĂ©s, comme les Ă©tincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni Ă©quilibre, avec des cris et des gĂ©missements de douleur et de dĂ©sespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les dĂ©mons se distinguaient par leurs formes horribles et dĂ©goĂ»tantes dâanimaux Ă©pouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grĂące Ă notre bonne MĂšre du Ciel qui auparavant nous avait prĂ©venus, nous promettant de nous emmener au Ciel Ă la premiĂšre apparition. Autrement, je crois que nous serions morts dâĂ©pouvante et de peur. Ensuite nous levĂąmes les yeux vers Notre-Dame, qui nous dit avec bontĂ© et tristesse Vous avez vu lâenfer oĂč vont les Ăąmes des pauvres pĂ©cheurs. Pour les sauver, Dieu veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă mon CĆur immaculĂ©. Si lâon fait ce que je vais vous dire, beaucoup dâĂąmes seront sauvĂ©es et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si lâon ne cesse dâoffenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminĂ©e par une lumiĂšre inconnue, sachez que câest le grand signe que Dieu vous donne, quâIl va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persĂ©cutions contre lâĂglise et le Saint-PĂšre. Pour empĂȘcher cette guerre, je viendrai demander la consĂ©cration de la Russie Ă mon CĆur immaculĂ© et la communion rĂ©paratrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle rĂ©pandra ses erreurs Ă travers le monde, provoquant des guerres et des persĂ©cutions contre lâĂglise. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă souffrir, diverses nations seront dĂ©truites. Ă la fin, mon CĆur immaculĂ© triomphera. Le Saint-PĂšre me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concĂ©dĂ© au monde un certain temps de paix â. 7 TroisiĂšme partie du âsecretâ â La troisiĂšme partie du secret rĂ©vĂ©lĂ© le 13 juillet 1917 dans la Cova de Iria-Fatima. JâĂ©cris en obĂ©issance Ă Vous, mon Dieu, qui me le commandez par lâintermĂ©diaire de son Excellence Monseigneur lâĂvĂȘque de Leiria et de Votre TrĂšs Sainte MĂšre, qui est aussi la mienne. AprĂšs les deux parties que jâai dĂ©jĂ exposĂ©es, nous avons vu sur le cĂŽtĂ© gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une Ă©pĂ©e de feu dans la main gauche ; elle scintillait et Ă©mettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles sâĂ©teignaient au contact de la splendeur qui Ă©manait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui ; lâAnge, indiquant la terre avec sa main droite, dit dâune voix forte PĂ©nitence ! PĂ©nitence ! PĂ©nitence ! Et nous vĂźmes dans une lumiĂšre immense qui est Dieu âQuelque chose de semblable Ă la maniĂšre dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devantâ un ĂvĂȘque vĂȘtu de Blanc, ânous avons eu le pressentiment que câĂ©tait le Saint-PĂšreâ. Divers autres ĂvĂȘques, PrĂȘtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpĂ©e, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme sâils Ă©taient en chĂȘne-liĂšge avec leur Ă©corce ; avant dây arriver, le Saint-PĂšre traversa une grande ville Ă moitiĂ© en ruine et, Ă moitiĂ© tremblant, dâun pas vacillant, affligĂ© de souffrance et de peine, il priait pour les Ăąmes des cadavres quâil trouvait sur son chemin ; Parvenu au sommet de la montagne, prosternĂ© Ă genoux au pied de la grande Croix, il fut tuĂ© par un groupe de soldats qui tirĂšrent plusieurs coups avec une arme Ă feu et des flĂšches ; Et de la mĂȘme maniĂšre moururent les uns aprĂšs les autres les ĂvĂȘques les PrĂȘtres, les religieux et religieuses et divers laĂŻcs, hommes et femmes de classes et de catĂ©gories sociales diffĂ©rentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal Ă la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les Ăąmes qui sâapprochaient de Dieu. Tuy â 3-1-1944 InterprĂ©tation du âsecretâ Lettre de Jean-Paul II Ă SĆur Lucie traduction RĂ©vĂ©rende SĆur Maria Lucia Couvent de Coimbra Dans la joie des fĂȘtes pascales, je vous adresse le souhait de JĂ©sus ressuscitĂ© Ă ses disciples â La paix soit avec vous !â. Je serai heureux de pouvoir vous rencontrer au cours du jour attendu de la bĂ©atification de Francisco et Jacinta que, si Dieu le veut, je proclamerai le 13 mai prochain. Comme il nây aura cependant pas de temps pour une rencontre mais seulement pour une brĂšve salutation, jâai expressĂ©ment chargĂ© Monseigneur Tarcisio Bertone, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, de venir sâentretenir avec vous. Câest la CongrĂ©gation qui collabore le plus Ă©troitement avec le Pape pour la dĂ©fense de la vraie foi catholique et qui a conservĂ©, comme vous le savez, depuis 1957, votre lettre manuscrite contenant la troisiĂšme partie du secret rĂ©vĂ©lĂ© le 13 juillet 1917 dans la Cova de Iria, Ă Fatima. Monseigneur Bertone, accompagnĂ© de lâĂ©vĂȘque de Leiria, Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, vient en mon nom pour vous poser quelques questions sur lâinterprĂ©tation de la âtroisiĂšme partie du secretâ. RĂ©vĂ©rende SĆur Maria LĂșcia, parlez trĂšs ouvertement et sincĂšrement Ă Monseigneur Bertone, qui me transmettra directement vos rĂ©ponses. Je prie ardemment la MĂšre du RessuscitĂ© pour vous, pour la communautĂ© de Coimbra et pour toute lâĂglise. Que Marie, MĂšre de lâhumanitĂ© en pĂšlerinage, nous tienne toujours proches de JĂ©sus, son Fils bien-aimĂ© et notre FrĂšre, Seigneur de la vie et de la gloire. Avec une particuliĂšre BĂ©nĂ©diction apostolique. JEAN-PAUL II. Du Vatican, le 19 avril 2000. _____________________ Rencontre avec SĆur Maria Lucia de Jesus e do Coraçao Imaculado Le rendez-vous de SĆur Lucie avec Monseigneur Tarcisio Bertone, SecrĂ©taire de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, envoyĂ© du Saint-PĂšre, et de Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, ĂvĂȘque de Leiria-Fatima, a eu lieu le jeudi 27 avril dernier, dans le Carmel de Sainte-ThĂ©rĂšse Ă Coimbra. SĆur Lucie Ă©tait lucide et sereine ; elle Ă©tait trĂšs contente de la venue du Saint-PĂšre Ă Fatima, pour la bĂ©atification de Francisco et Jacinta, quâelle attendait depuis longtemps. LâĂ©vĂȘque de Leiria-Fatima lut la lettre autographe du Saint-PĂšre qui expliquait les motifs de la visite. SĆur Lucie sâest sentie honorĂ©e et elle la relut personnellement, la contemplant dans ses mains. Elle sâest dite disposĂ©e Ă rĂ©pondre franchement Ă toutes les questions. Monseigneur Tarcisio Bertone lui prĂ©sente alors les deux enveloppes lâenveloppe extĂ©rieure et celle qui contient la lettre avec la troisiĂšme partie du âsecretâ de Fatima, et elle affirme aussitĂŽt, la touchant avec ses doigts â Câest mon papier â, et puis en la lisant â Câest mon Ă©criture â. Avec lâaide de lâĂ©vĂȘque de Leiria-Fatima, le texte original, qui est en portugais, est lu et interprĂ©tĂ©. SĆur Lucie partage lâinterprĂ©tation selon laquelle la troisiĂšme partie du âsecretâ consiste en une vision prophĂ©tique, comparable Ă celles de lâhistoire sainte. Elle rĂ©affirme sa conviction que la vision de Fatima concerne avant tout la lutte du communisme athĂ©e contre lâĂglise et les chrĂ©tiens, et elle dĂ©crit lâimmense souffrance des victimes de la foi du vingtiĂšme siĂšcle. Ă la question â le personnage principal de la vision est-il le Pape ? â, SĆur Lucie rĂ©pond immĂ©diatement par lâaffirmative et elle rappelle que les trois petits bergers Ă©taient trĂšs tristes des souffrances du Pape, et que Jacinta rĂ©pĂ©tait â Coitadinho do Santo Padre, tenho muita pena dos pecadores ! â â Pauvre Saint-PĂšre, il a beaucoup de peine pour les pĂ©cheurs ! â. SĆur Lucie continue â Nous ne connaissions pas le nom du Pape, la Vierge ne nous a pas donnĂ© le nom du Pape, nous ne savions pas sâil sâagissait de BenoĂźt XV ou de Pie XII ou de Paul VI ou de Jean-Paul II, mais câĂ©tait le Pape qui souffrait et cela nous faisait aussi souffrir â. Quant au passage concernant lâĂ©vĂȘque vĂȘtu de blanc, Ă savoir le Saint-PĂšre â comme le perçurent immĂ©diatement les petits bergers durant la â vision â â qui est blessĂ© Ă mort et qui tombe par terre, SĆur Lucie partage pleinement lâaffirmation du Pape â Ce fut une main maternelle qui guida la trajectoire du projectile et le Pape agonisant sâarrĂȘta au seuil de la mort â Jean-Paul II, MĂ©ditation avec les Ă©vĂȘques italiens depuis lâhĂŽpital polyclinique Gemelli, 13 mai 1994. Alors que SĆur Lucie, avant de remettre Ă lâĂ©vĂȘque de Leiria-Fatima de lâĂ©poque la lettre scellĂ©e contenant la troisiĂšme partie du âsecretâ, avait Ă©crit sur lâenveloppe extĂ©rieure quâelle pouvait ĂȘtre ouverte seulement aprĂšs 1960, soit par le Patriarche de Lisbonne soit par lâĂ©vĂȘque de Leiria, Monseigneur Bertone lui demande â Pourquoi lâĂ©chĂ©ance de 1960 ? Est-ce la Vierge qui avait indiquĂ© cette date ? SĆur Lucie rĂ©pond â Ăa nâa pas Ă©tĂ© Notre-Dame, mais câest moi qui ai mis la date de 1960, car, selon mon intuition, avant 1960, on nâaurait pas compris, on aurait compris seulement aprĂšs. Maintenant on peut mieux comprendre. Jâai Ă©crit ce que jâai vu, lâinterprĂ©tation ne me regarde pas, elle regarde le Pape â. Enfin, est mentionnĂ© le manuscrit non publiĂ© que SĆur Lucie a prĂ©parĂ© comme rĂ©ponse Ă de nombreuses lettres de fidĂšles de la Vierge et de pĂšlerins. LâĆuvre porte le titre â Os apelos da Mensagen de Fatima â et contient des pensĂ©es et des rĂ©flexions qui expriment ses sentiments et sa spiritualitĂ© simple et limpide, sous forme catĂ©chĂ©tique et parĂ©nĂ©tique. Il lui a Ă©tĂ© demandĂ© si elle Ă©tait contente quâelle soit publiĂ©e ; Elle rĂ©pondit â Si le Saint-PĂšre est dâaccord, je suis contente, autrement jâobĂ©is Ă ce que dĂ©cide le Saint-PĂšre â. SĆur Lucie dĂ©sire soumettre le texte Ă lâapprobation de lâAutoritĂ© ecclĂ©siastique, et nourrit lâespoir de contribuer, par son Ă©crit, Ă guider les hommes et les femmes de bonne volontĂ© sur le chemin qui conduit Ă Dieu, but ultime de toute attente humaine. La rencontre se termine par un Ă©change de chapelets Ă SĆur Lucie est remis celui qui a Ă©tĂ© donnĂ© par le Saint-PĂšre, et elle, Ă son tour, remet quelques chapelets quâelle a personnellement confectionnĂ©s. La BĂ©nĂ©diction donnĂ©e au nom du Saint-PĂšre conclut lâentretien. ________________________ Communication de son Ăminence le Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire dâĂtat de Sa SaintetĂ© Ă la fin de la concĂ©lĂ©bration eucharistique solennelle prĂ©sidĂ©e par Jean-Paul II Ă Fatima, le Cardinal Angelo Sodano, SecrĂ©taire dâĂtat, a prononcĂ© en portugais les paroles que nous reproduisons ici en traduction française Chers FrĂšres et SĆurs dans le Seigneur ! Au terme de cette cĂ©lĂ©bration solennelle, je ressens le devoir dâadresser Ă notre bien-aimĂ© Saint-PĂšre Jean-Paul II les vĆux les plus cordiaux de toutes les personnes ici prĂ©sentes pour son tout proche quatre-vingtiĂšme anniversaire, le remerciant de son prĂ©cieux ministĂšre pastoral au bĂ©nĂ©fice de toute la sainte Ăglise de Dieu. Ă lâoccasion de lâĂ©vĂ©nement solennel de sa venue Ă Fatima, le Souverain Pontife mâa chargĂ© de vous faire une annonce. Comme vous le savez, le but de sa visite Ă Fatima a Ă©tĂ© la bĂ©atification des deux petits bergers. Mais il veut aussi donner Ă ce pĂšlerinage le sens dâun geste renouvelĂ© de gratitude envers la Madone, pour la protection quâelle lui a accordĂ©e durant ses annĂ©es de pontificat. Câest une protection qui semble concerner aussi ce quâon appelle â la troisiĂšme partie â du secret de Fatima. Ce texte constitue une vision prophĂ©tique comparable Ă celles de lâĂcriture sainte, qui ne dĂ©crivent pas de maniĂšre photographique les dĂ©tails des Ă©vĂ©nements Ă venir, mais qui rĂ©sument et condensent sur un mĂȘme arriĂšre-plan des faits qui se rĂ©partissent dans le temps en une succession et une durĂ©e qui ne sont pas prĂ©cisĂ©es. Par consĂ©quent, la clĂ© de lecture du texte ne peut que revĂȘtir un caractĂšre symbolique. La vision de Fatima concerne surtout la lutte des systĂšmes athĂ©es contre lâĂglise et contre les chrĂ©tiens. Elle dĂ©crit lâimmense souffrance des tĂ©moins de la foi du dernier siĂšcle du deuxiĂšme millĂ©naire. Câest un interminable chemin de croix, guidĂ©e par les Papes du vingtiĂšme siĂšcle. Selon lâinterprĂ©tation des petits bergers, interprĂ©tation confirmĂ©e rĂ©cemment par SĆur Lucie, âlâĂvĂȘque vĂȘtu de blanc â qui prie pour tous les fidĂšles est le Pape. Lui aussi, marchant pĂ©niblement vers la Croix parmi les cadavres des personnes martyrisĂ©es Ă©vĂȘques, prĂȘtres, religieux, religieuses et nombreux laĂŻcs, tombe Ă terre comme mort, sous les coups dâune arme Ă feu. AprĂšs lâattentat du 13 mai 1981, il apparut clairement Ă Sa SaintetĂ© quâil y avait eu â une main maternelle pour guider la trajectoire du projectile â, permettant au â Pape agonisant â de sâarrĂȘter âau seuil de la mort â Jean-Paul II, MĂ©ditation avec les ĂvĂȘques italiens depuis lâhĂŽpital polyclinique Gemelli, Insegnamenti, vol. XVII1, 1994, p. 1061. Ă lâoccasion dâun passage Ă Rome de lâĂ©vĂȘque de Leiria-Fatima de lâĂ©poque, le Pape dĂ©cida de lui remettre le projectile, restĂ© dans la jeep aprĂšs lâattentat, pour quâil soit gardĂ© dans le sanctuaire. Sur lâinitiative de lâĂvĂȘque, il fut enchĂąssĂ© dans la couronne de la statue de la Vierge de Fatima. Les Ă©vĂ©nements ultĂ©rieurs de 1989 ont conduit, en Union soviĂ©tique et dans de nombreux Pays de lâEst, Ă la chute du rĂ©gime communiste, qui se faisait le dĂ©fenseur de lâathĂ©isme. Pour cela aussi, le Souverain Pontife remercie de tout cĆur la Vierge trĂšs sainte. Cependant, dans dâautres parties du monde, les attaques contre lâĂglise et contre les chrĂ©tiens, accompagnĂ©es du poids de la souffrance, nâont malheureusement pas encore cessĂ©. Bien que les situations auxquelles fait rĂ©fĂ©rence la troisiĂšme partie du secret de Fatima semblent dĂ©sormais appartenir au passĂ©, lâappel de la Vierge de Fatima Ă la conversion et Ă la pĂ©nitence, lancĂ© au dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle, demeure encore aujourdâhui dâune actualitĂ© stimulante. â La Dame du message semble lire avec une perspicacitĂ© spĂ©ciale les signes des temps, les signes de notre temps [âŠ]. Lâinvitation insistante de la trĂšs Sainte Vierge Marie Ă la pĂ©nitence nâest que la manifestation de sa sollicitude maternelle pour le sort de la famille humaine, qui a besoin de conversion et de pardon â Jean-Paul II, Message pour la JournĂ©e mondiale des malades 1997, n. 1 La Documentation catholique, 93 [1996], p. 1051. Pour permettre aux fidĂšles de mieux recevoir le message de la Vierge de Fatima, le Pape a confiĂ© Ă la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi le soin de rendre publique la troisiĂšme partie du secret, aprĂšs en avoir prĂ©parĂ© un commentaire appropriĂ©. Nous remercions la Vierge de Fatima de sa protection. Nous confions Ă sa maternelle intercession lâĂglise du troisiĂšme millĂ©naire. Sub tuum prĂŠsidium confugimus, Sancta Dei Genetrix ! Intercede pro Ecclesia ! Intercede pro Papa nostro Ioanne Paulo II. Amen. Fatima, le 13 mai 2000. ____________________ Commentaire thĂ©ologique Celui qui lit avec attention le texte de ce quâon appelle le troisiĂšme âsecretâ de Fatima, qui, aprĂšs un long temps, par une disposition du Saint-PĂšre, est publiĂ© ci-joint dans son intĂ©gralitĂ©, sera probablement déçu ou Ă©tonnĂ© aprĂšs toutes les spĂ©culations qui ont Ă©tĂ© faites. Aucun grand mystĂšre nâest rĂ©vĂ©lĂ© ; le voile de lâavenir nâest pas dĂ©chirĂ©. Nous voyons lâĂglise des martyrs du siĂšcle qui sâachĂšve reprĂ©sentĂ©e Ă travers une scĂšne dĂ©crite dans un langage symbolique difficile Ă dĂ©chiffrer. Est-ce cela que la MĂšre du Seigneur voulait communiquer Ă la chrĂ©tientĂ©, Ă lâhumanitĂ©, dans une pĂ©riode de grands problĂšmes et de grandes angoisses ? Cela nous est-il utile au dĂ©but du nouveau millĂ©naire ? Ou bien sâagit-il seulement de projections du monde intĂ©rieur dâenfants qui ont grandi dans une ambiance de profonde piĂ©tĂ©, mais qui Ă©taient en mĂȘme temps bouleversĂ©s par la tourmente qui menaçait leur Ă©poque ? Comment devons-nous comprendre la vision, que faut-il en penser ? RĂ©vĂ©lation publique et rĂ©vĂ©lations privĂ©es leur lieu thĂ©ologique Avant dâentreprendre une tentative dâinterprĂ©tation, dont les lignes essentielles peuvent ĂȘtre trouvĂ©es dans la communication que le Cardinal Sodano a prononcĂ©e le 13 mai dernier Ă la fin de la cĂ©lĂ©bration eucharistique prĂ©sidĂ©e par le Saint-PĂšre Ă Fatima, il convient dâeffectuer quelques clarifications de fond Ă propos de la maniĂšre dont, selon la doctrine de lâĂglise, doivent ĂȘtre compris des phĂ©nomĂšnes comme celui de Fatima, Ă lâintĂ©rieur de la vie de foi. Lâenseignement de lâĂglise distingue entre la â rĂ©vĂ©lation publique â et les â rĂ©vĂ©lations privĂ©es â. Entre ces deux rĂ©alitĂ©s, il y a une diffĂ©rence non seulement de degrĂ©, mais de nature. Le terme â rĂ©vĂ©lation publique â dĂ©signe lâaction rĂ©vĂ©latrice de Dieu, qui est destinĂ©e Ă lâhumanitĂ© entiĂšre et qui a trouvĂ© son expression littĂ©raire dans les deux parties de la Bible lâAncien et le Nouveau Testament. On lâappelle â rĂ©vĂ©lation â parce que, en elle, Dieu sâest fait connaĂźtre progressivement aux hommes, au point de devenir lui-mĂȘme homme, pour attirer Ă lui et rĂ©unir Ă lui tout le monde, par son Fils incarnĂ©, JĂ©sus Christ. Il ne sâagit donc pas de communications intellectuelles, mais dâun processus vital, par lequel Dieu sâapproche de lâhomme ; et dans ce processus, tout naturellement, se dĂ©voilent aussi un contenu qui intĂ©resse Ă©galement lâintelligence et la comprĂ©hension du mystĂšre de Dieu. Le processus concerne lâhomme tout entier et donc aussi la raison, mais pas seulement cette derniĂšre. Dieu Ă©tant unique, lâhistoire quâil vit avec lâhumanitĂ© est unique ; Elle vaut pour tous les temps et elle a trouvĂ© son accomplissement dans la vie, la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus Christ. En Christ, Dieu a tout dit, câest-Ă -dire lui-mĂȘme, et donc la rĂ©vĂ©lation sâest achevĂ©e avec la rĂ©alisation du mystĂšre du Christ, qui a trouvĂ© son expression dans le Nouveau Testament. Le CatĂ©chisme de lâĂglise catholique cite un texte de saint Jean de la Croix pour expliquer que la rĂ©vĂ©lation est dĂ©finitive et complĂšte â DĂšs lors quâIl nous a donnĂ© son Fils, qui est sa Parole, Dieu nâa pas dâautre parole Ă nous donner. Il nous a tout dit Ă la fois et dâun seul coup en cette seule Parole [âŠ] ; Car ce quâil disait par parties aux prophĂštes, Il lâa dit tout entier dans son Fils [âŠ]. VoilĂ pourquoi celui qui voudrait maintenant lâinterroger, ou dĂ©sirerait une vision ou une rĂ©vĂ©lation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure Ă Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ, sans chercher autre chose en quelque nouveautĂ© â CĂC, n. 65 S. Jean de la Croix, MontĂ©e au Carmel, 2, 22. Le fait que lâunique rĂ©vĂ©lation de Dieu adressĂ©e Ă tous les peuples est achevĂ©e avec le Christ et par le tĂ©moignage qui lui est rendu dans les livres du Nouveau Testament lie lâĂglise Ă lâĂ©vĂ©nement unique de lâhistoire sacrĂ©e et Ă la parole biblique, qui garantit et interprĂšte cet Ă©vĂ©nement, mais cela ne signifie pas que lâĂglise pourrait maintenant regarder seulement le passĂ© et serait ainsi condamnĂ©e Ă une rĂ©pĂ©tition stĂ©rile. Le CatĂ©chisme de lâĂglise catholique dit Ă ce sujet â MĂȘme si la RĂ©vĂ©lation est achevĂ©e, elle nâest pas complĂštement explicitĂ©e ; il restera Ă la foi chrĂ©tienne dâen saisir graduellement toute la portĂ©e au cours des siĂšcles â n. 66. Les deux aspects, Ă savoir le lien avec lâunicitĂ© de lâĂ©vĂ©nement et la progression dans sa comprĂ©hension, sont trĂšs bien illustrĂ©s dans le dernier discours du Christ, lorsque, faisant ses adieux aux disciples, il leur dit â Jâaurai encore beaucoup de choses Ă vous dire, mais pour lâinstant vous nâavez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, lâEsprit de vĂ©ritĂ©, il vous guidera vers la vĂ©ritĂ© tout entiĂšre. En effet, ce quâil dira ne viendra pas de lui-mĂȘme [âŠ]. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaĂźtre â Jn 16, 12-14. Dâune part, lâEsprit est un guide et il ouvre Ă une connaissance, mais il manquait auparavant le prĂ©supposĂ© pour porter le poids de cette connaissance telle est lâampleur et la profondeur jamais atteintes de la foi chrĂ©tienne. Dâautre part, cette fonction de guide est une maniĂšre de â prendre â dans le trĂ©sor de JĂ©sus Christ lui-mĂȘme, dont la profondeur insondable se manifeste dans la conduite opĂ©rĂ©e par lâEsprit. Le CatĂ©chisme cite Ă ce sujet une parole profonde du Pape GrĂ©goire le Grand â Les divines paroles et celui qui les lit grandissent ensemble â CĂC, n. 94, GrĂ©goire le Grand, HomĂ©lie sur EzĂ©chiel, 1, 7, 8. Le Concile Vatican II indique trois voies essentielles, par lesquelles sâopĂšrent lâaction de guide de lâEsprit Saint dans lâĂglise et donc la âcroissance de la Paroleâ ; Cette action sâaccomplit au moyen de la mĂ©ditation et de lâĂ©tude par les fidĂšles, au moyen dâune profonde intelligence qui provient de lâexpĂ©rience spirituelle et de la prĂ©dication de â ceux qui, avec la succession dans lâĂ©piscopat, ont reçu un charisme certain de vĂ©ritĂ© â Dei Verbum, n. 8. Dans ce contexte, il devient dĂ©sormais possible de comprendre correctement le concept de â rĂ©vĂ©lation privĂ©e â, qui se rĂ©fĂšre Ă toutes les visions et Ă toutes les rĂ©vĂ©lations qui ont lieu aprĂšs la conclusion du Nouveau Testament ; il sâagit donc de la catĂ©gorie Ă lâintĂ©rieur de laquelle nous devons placer le message de Fatima. Ă ce sujet, commençons par lire le CatĂ©chisme de lâĂglise catholique â Au fil des siĂšcles, il y a eu des rĂ©vĂ©lations dites âprivĂ©esâ, dont certaines ont Ă©tĂ© reconnues par lâautoritĂ© de lâĂglise. [âŠ] Leur rĂŽle nâest pas [âŠ] de âcomplĂ©terâ la RĂ©vĂ©lation dĂ©finitive du Christ, mais dâaider Ă en vivre plus pleinement Ă une certaine Ă©poque de lâhistoire â n. 67. Deux Ă©lĂ©ments sont ainsi clarifiĂ©s 1. LâautoritĂ© des rĂ©vĂ©lations privĂ©es est substantiellement diffĂ©rente de lâunique rĂ©vĂ©lation publique cette derniĂšre exige notre foi ; en effet, en elle, par lâintermĂ©diaire de paroles humaines et de la mĂ©diation de la communautĂ© vivante de lâĂglise, Dieu lui-mĂȘme nous parle. La foi en Dieu et dans sa Parole se distingue de toute autre foi, croyance ou opinion humaines. La certitude que Dieu parle me donne la sĂ©curitĂ© que je rencontre la vĂ©ritĂ© elle-mĂȘme, et ainsi une certitude qui ne peut se vĂ©rifier par aucune forme humaine de connaissance. Câest la certitude sur laquelle jâĂ©difie ma vie et Ă laquelle je me confie en mourant. 2. La rĂ©vĂ©lation privĂ©e est une aide pour la foi, et elle se manifeste comme crĂ©dible prĂ©cisĂ©ment parce quâelle renvoie Ă lâunique rĂ©vĂ©lation publique. Le Cardinal Prospero Lambertini, futur Pape BenoĂźt XIV, dit Ă ce sujet dans son traitĂ© classique, devenu ensuite normatif pour les bĂ©atifications et les canonisations â Un assentiment de foi catholique nâest pas dĂ» Ă des rĂ©vĂ©lations approuvĂ©es de cette maniĂšre ; ce nâest mĂȘme pas possible. Ces rĂ©vĂ©lations requiĂšrent plutĂŽt un assentiment de foi humaine conforme aux rĂšgles de la prudence, qui nous les prĂ©sentent comme probables et crĂ©dibles dans un esprit de piĂ©tĂ© â. Le thĂ©ologien flamand E. Dhanis, Ă©minent connaisseur de cette question, affirme de maniĂšre synthĂ©tique que lâapprobation ecclĂ©siale dâune rĂ©vĂ©lation privĂ©e comporte trois Ă©lĂ©ments le message relatif ne contient rien qui sâoppose Ă la foi et aux bonnes mĆurs ; il est licite de le rendre publique, et les fidĂšles sont autorisĂ©s Ă lui donner, de maniĂšre prudente, leur adhĂ©sion [E. Dhanis, Regard sur Fatima et bilan dâune discussion, La CiviltĂ cattolica 104 1953, II, pp. 392-406, en particulier p. 397]. Un tel message peut ĂȘtre une aide valable pour comprendre et mieux vivre lâĂvangile Ă lâheure actuelle ; Câest pourquoi il ne doit pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©. Il est une aide qui est offerte, mais dont il nâest nullement obligatoire de faire usage. Le critĂšre pour la vĂ©ritĂ© et pour la valeur dâune rĂ©vĂ©lation privĂ©e est donc son orientation vers le Christ lui-mĂȘme. Quand elle nous Ă©loigne de lui, quand elle se rend autonome ou mĂȘme quand elle se fait passer pour un dessein de salut autre et meilleur, plus important que lâĂvangile, elle ne vient certainement pas de lâEsprit Saint, qui nous guide Ă lâintĂ©rieur de lâĂvangile, et non hors de lui. Cela nâexclut pas quâune rĂ©vĂ©lation privĂ©e mette de nouveaux accents, quâelle fasse apparaĂźtre de nouvelles formes de piĂ©tĂ©, quâelle en approfondisse ou en Ă©tende dâanciennes. Mais de toute façon, en tout cela, il doit sâagir dâune nourriture pour la foi, lâespĂ©rance et la charitĂ©, qui sont pour tous la voie permanente du salut. Nous pouvons ajouter que bien souvent les rĂ©vĂ©lations privĂ©es proviennent avant tout de la piĂ©tĂ© populaire et se reflĂštent sur elle, lui donnent de nouvelles impulsions et ouvrent pour elle de nouvelles formes. Cela nâexclut pas quâelles aient aussi des effets dans la liturgie elle-mĂȘme, comme le montrent par exemple les fĂȘtes du Corpus Domini et du SacrĂ©-CĆur de JĂ©sus. Dâun certain point de vue, dans la relation entre liturgie et piĂ©tĂ© populaire, se dessine la relation entre la RĂ©vĂ©lation et les rĂ©vĂ©lations privĂ©es la liturgie est le critĂšre, elle est la forme vitale de lâĂglise dans sa totalitĂ©, nourrie directement par lâĂvangile. La religiositĂ© populaire signifie que la foi plonge ses racines au cĆur des peuples dâune façon telle quâelle sâintroduit dans le monde du quotidien. La religiositĂ© populaire est la forme premiĂšre et fondamentale de lâ â inculturation â de la foi, qui doit continuellement se laisser orienter et guider par les indications de la liturgie, mais qui, Ă son tour, fĂ©conde la foi Ă partir du cĆur. Ainsi, nous sommes dĂ©jĂ passĂ©s des prĂ©cisions plutĂŽt nĂ©gatives, qui de prime abord Ă©taient nĂ©cessaires, aux dĂ©terminations positives des rĂ©vĂ©lations privĂ©es comment peut-on les classer de maniĂšre correcte Ă partir de lâĂcriture ? Quelle est leur catĂ©gorie thĂ©ologique ? La plus ancienne lettre de saint Paul qui nous a Ă©tĂ© conservĂ©e, le texte qui, dans lâabsolu, est peut-ĂȘtre le plus ancien du Nouveau Testament, la premiĂšre lettre aux Thessaloniciens, me semble donner une indication. LâApĂŽtre y Ă©crit â NâĂ©teignez pas lâEsprit, ne mĂ©prisez pas les prophĂ©ties, mais discernez la valeur de toute chose, ce qui est bien, gardez-le â 5, 19-21. Ă toutes les Ă©poques est donnĂ© Ă lâĂglise le charisme de prophĂ©tie, qui doit ĂȘtre examinĂ©, mais qui ne peut ĂȘtre dĂ©prĂ©ciĂ©. Ă ce sujet, il convient de tenir compte du fait que la prophĂ©tie, au sens biblique, ne signifie pas prĂ©dire lâavenir, mais expliquer la volontĂ© de Dieu pour le prĂ©sent, et donc montrer la voie droite vers lâavenir. Celui qui prĂ©dit lâavenir satisfait Ă la curiositĂ© de la raison, qui dĂ©sire ouvrir le voile de lâavenir ; le prophĂšte, quant Ă lui, satisfait Ă lâaveuglement de la volontĂ© et de la pensĂ©e, et Ă©claire la volontĂ© de Dieu comme exigence et indication pour le prĂ©sent. Dans ce cas, lâimportance de la prĂ©diction de lâavenir est secondaire. Ce qui est essentiel, câest lâactualisation de lâunique rĂ©vĂ©lation, qui me concerne en profondeur la parole prophĂ©tique est un avertissement ou encore une consolation, ou mĂȘme les deux Ă la fois. En ce sens, on peut associer le charisme de la prophĂ©tie Ă la catĂ©gorie des â signes des temps â, qui a Ă©tĂ© remise en lumiĂšre par le Concile Vatican II â Lâaspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; Mais le temps oĂč nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? â Lc 12, 56. Par â signes des temps â dans ces paroles de JĂ©sus, il faut entendre son propre chemin, lui-mĂȘme. InterprĂ©ter les signes des temps Ă la lumiĂšre de la foi signifie reconnaĂźtre la prĂ©sence du Christ en tout temps. Dans les rĂ©vĂ©lations privĂ©es reconnues par lâĂglise donc aussi celle de Fatima il sâagit de ceci Nous aider Ă comprendre les signes des temps et Ă trouver pour eux la juste rĂ©ponse dans la foi. La structure anthropologique des rĂ©vĂ©lations privĂ©es AprĂšs avoir chercher Ă dĂ©terminer le lieu thĂ©ologique des rĂ©vĂ©lations privĂ©es par ces rĂ©flexions et avant de nous engager dans une interprĂ©tation du message de Fatima, nous devons encore chercher briĂšvement Ă Ă©claircir un peu leur caractĂšre anthropologique psychologique. Lâanthropologie thĂ©ologique distingue en ce domaine trois formes de perception ou de âvisionâ la vision des sens, donc la perception externe corporelle, la perception intĂ©rieure et la vision spirituelle visio sensibilis â imaginativa â intellectualis. Il est clair que, dans les visions de Lourdes, Fatima, etc., il ne sâagit pas de la perception normale extĂ©rieure des sens Les images et les figures qui sont vues ne se trouvent pas extĂ©rieurement dans lâespace, comme sây trouve par exemple un arbre ou une maison. Cela est absolument Ă©vident, par exemple, en ce qui concerne la vision de lâenfer dĂ©crite dans la premiĂšre partie du âsecretâ de Fatima ou encore la vision dĂ©crite dans la troisiĂšme partie du âsecretâ, mais cela peut se montrer trĂšs facilement aussi pour les autres visions, surtout parce que toutes les personnes prĂ©sentes ne les voient pas, mais en rĂ©alitĂ© seulement les â voyants â. De mĂȘme, il est Ă©vident quâil ne sâagit pas dâune âvisionâ intellectuelle, sans images, comme on le trouve dans les autres degrĂ©s de la mystique. Il sâagit donc de la catĂ©gorie intermĂ©diaire, la perception intĂ©rieure, qui a certainement pour le voyant une force de prĂ©sence, laquelle Ă©quivaut pour lui Ă la manifestation externe sensible. Voir intĂ©rieurement ne signifie pas quâil sâagit de fantaisies, ce qui serait seulement une expression de lâimagination subjective. Cela signifie plutĂŽt que lâĂąme est effleurĂ©e par la touche de quelque chose de rĂ©el, mĂȘme si câest suprasensible, et quâelle est rendue capable de voir le non-sensible, le non-visible par les sens â une vision avec les âsens internesâ. Il sâagit de vrais â objets â qui touchent lâĂąme, bien quâils nâappartiennent pas Ă notre monde sensible habituel. Câest pourquoi cela exige une vigilance intĂ©rieure du cĆur qui, la plupart du temps, nâexiste pas en raison de la pression des fortes rĂ©alitĂ©s externes, des images et des pensĂ©es qui remplissent lâĂąme. La personne est conduite au-delĂ de la pure extĂ©rioritĂ© et les dimensions les plus profondes de la rĂ©alitĂ© la touchent, se rendent visibles Ă elle. On comprendra peut-ĂȘtre ainsi pourquoi ce sont prĂ©cisĂ©ment les enfants qui sont les destinataires privilĂ©giĂ©s de telles apparitions lâĂąme est encore peu altĂ©rĂ©e, sa capacitĂ© intĂ©rieure de perception est encore peu dĂ©tĂ©riorĂ©e. â De la bouche des enfants, des tout-petits, tu as fait monter la louange â ; câest par une phrase de Psaume 8 v. 3 que JĂ©sus rĂ©pond Ă la critique des Chefs des PrĂȘtres et des Anciens, qui trouvaient inopportun le cri â Hosanna â poussĂ© par des enfants cf. Mt 21, 16. La â vision intĂ©rieure â nâest pas une fantaisie, mais une maniĂšre vĂ©ritable et prĂ©cise dâopĂ©rer une vĂ©rification, comme nous lâavons dit. Mais elle comporte aussi des limites. DĂ©jĂ dans les visions extĂ©rieures, il existe aussi un facteur subjectif nous ne voyons pas lâobjet pur, mais celui-ci nous parvient Ă travers le filtre de nos sens, qui doivent accomplir un processus de traduction. Cela est encore plus Ă©vident dans la vision intĂ©rieure, surtout lorsquâil sâagit de rĂ©alitĂ©s qui outrepassent en elles-mĂȘmes notre horizon. Le sujet, le voyant, est engagĂ© de maniĂšre encore plus forte. Il voit avec ses possibilitĂ©s concrĂštes, avec les modalitĂ©s reprĂ©sentatives et cognitives qui lui sont accessibles. Dans la vision intĂ©rieure, il sâagit encore plus largement que dans la vision extĂ©rieure dâun processus de traduction, de sorte que le sujet est de maniĂšre essentielle participant de la formation, sous mode dâimages, de ce qui apparaĂźt. Lâimage peut advenir seulement selon ses mesures et ses possibilitĂ©s. Ces visions ne sont donc jamais de simples âphotographiesâ de lâau-delĂ , mais elles portent aussi en elles-mĂȘmes les possibilitĂ©s et les limites du sujet qui perçoit. On peut le montrer Ă travers toutes les grandes visions des saints ; naturellement, cela vaut aussi pour les visions des enfants de Fatima. Les images quâils ont dĂ©crites ne sont pas en effet une simple expression de leur fantaisie, mais le fruit dâune rĂ©elle perception dâorigine supĂ©rieure et intĂ©rieure, elles ne sont pas non plus Ă envisager comme si, pour un instant, le voile de lâau-delĂ avait Ă©tĂ© enlevĂ© et que le ciel apparaissait dans ce quâil a de purement essentiel, de la maniĂšre dont nous espĂ©rons le voir un jour dans lâunion dĂ©finitive avec Dieu. Les images sont plutĂŽt, pour ainsi dire, une synthĂšse de lâimpulsion qui provient dâEn Haut et des possibilitĂ©s de ce fait disponibles du sujet qui perçoit, en lâoccurrence des enfants. Câest pour cela que le langage imaginatif de ces visions est un langage symbolique. Le Cardinal Sodano dit Ă ce sujet les visions â ne dĂ©crivent pas de maniĂšre photographique les dĂ©tails des Ă©vĂ©nements Ă venir, mais rĂ©sument et condensent sur un mĂȘme arriĂšre-plan des faits qui se rĂ©partissent dans le temps en une succession et une durĂ©e qui ne sont pas prĂ©cisĂ©es â. Ce rassemblement de temps et dâespace en une image unique est typique de telles visions, qui en rĂšgle gĂ©nĂ©rale ne peuvent ĂȘtre dĂ©chiffrĂ©es quâa posteriori. Dans ce domaine, on ne peut pas dire que chaque Ă©lĂ©ment visuel doive avoir un sens historique concret. Câest la vision dans son ensemble qui compte, et câest Ă partir de lâensemble des images que les Ă©lĂ©ments particuliers doivent ĂȘtre compris. Quel que soit le centre dâune image, elle se rĂ©vĂšle de maniĂšre ultime Ă partir de ce qui est le centre de la â prophĂ©tie â chrĂ©tienne elle-mĂȘme le centre est lĂ oĂč la vision devient appel et guide vers la volontĂ© de Dieu. Une tentative dâinterprĂ©tation du âsecretâ de Fatima La premiĂšre et la deuxiĂšme partie du âsecretâ de Fatima ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© discutĂ©es amplement dans la littĂ©rature qui le concerne et quâil nâest pas utile de les illustrer ici une nouvelle fois. Je voudrais seulement attirer briĂšvement lâattention sur le point le plus significatif. Pendant un instant terrible, les enfants ont fait lâexpĂ©rience dâune vision de lâenfer. Ils ont vu la chute des â Ăąmes des pauvres pĂ©cheurs â. Et maintenant, il leur est dit pourquoi ils ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă cet instant â pour les sauver [les Ăąmes] â pour montrer un chemin de salut. Il vient Ă lâesprit la phrase de la premiĂšre lettre de Pierre â ⊠SĂ»rs dâobtenir lâobjet de votre foi le salut des Ăąmes â 1, 9. Comme chemin vers ce but, est indiquĂ©e de maniĂšre surprenante pour des personnes provenant de lâĂšre culturelle anglo-saxonne et allemande la dĂ©votion au CĆur immaculĂ© de Marie. Pour comprendre cela, une brĂšve indication suffira ici. â CĆur â signifie dans le langage de la Bible le centre de lâexistence humaine, la jonction entre la raison, la volontĂ©, le tempĂ©rament et la sensibilitĂ©, oĂč la personne trouve son unitĂ© et son orientation intĂ©rieure. Le â cĆur immaculĂ© â est, selon Mt 5, 8, un cĆur qui, Ă partir de Dieu, est parvenu Ă une parfaite unitĂ© intĂ©rieure et donc â voit Dieu â. La â dĂ©votion â au CĆur immaculĂ© de Marie est donc une façon de sâapprocher du comportement de ce cĆur, dans lequel le fiat que ta volontĂ© soit faite devient le centre qui informe toute lâexistence. Si quelquâun voulait objecter que nous ne devrions pas cependant interposer un ĂȘtre humain entre le Christ et nous, on devrait alors se rappeler que Paul nâa pas eu peur de dire Ă ses propres communautĂ©s Imitez-moi cf. 1 Co 4, 16 ; Ph 3, 17 ; 1 Th 1, 6 ; 2 Th 3, 7. 9. Chez lâApĂŽtre, les communautĂ©s peuvent vĂ©rifier concrĂštement ce que signifie suivre le Christ. De qui pourrions-nous en tout temps apprendre dâune maniĂšre meilleure, sinon de la MĂšre du Seigneur ? Ainsi, nous arrivons finalement Ă la troisiĂšme partie du âsecretâ de Fatima, publiĂ© ici pour la premiĂšre fois dans son intĂ©gralitĂ©. Comme il ressort de la documentation prĂ©cĂ©dente, lâinterprĂ©tation que le Cardinal Sodano a donnĂ©e dans son texte du 13 mai a, dans un premier temps, Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e personnellement Ă SĆur Lucie. Ă ce sujet, SĆur Lucie a tout dâabord observĂ© quâelle avait reçu la vision, mais pas son interprĂ©tation. LâinterprĂ©tation, disait-elle, ne revient pas au voyant, mais Ă lâĂglise. Toutefois, aprĂšs la lecture du texte, elle a dit que cette interprĂ©tation correspondait Ă ce dont elle avait fait lâexpĂ©rience et que, pour sa part, elle reconnaissait cette interprĂ©tation comme correcte. Donc, dans ce qui suit, on pourra seulement chercher Ă donner de maniĂšre approfondie un fondement Ă cette interprĂ©tation Ă partir des critĂšres dĂ©veloppĂ©s jusquâici. Comme parole-clĂ© de la premiĂšre et de la deuxiĂšme parties du âsecretâ, nous avons dĂ©couvert celle qui dit âsauver les Ăąmesâ ; De mĂȘme, la parole-clĂ© de ce âsecretâ est un triple cri âPĂ©nitence, PĂ©nitence, PĂ©nitence ! â Il nous revient Ă lâesprit le dĂ©but de lâĂvangile â PĂŠnitemini et credite evangelio â Mc 1, 15. Comprendre les signes des temps signifie comprendre lâurgence de la pĂ©nitence â de la conversion â de la foi. Telle est la rĂ©ponse juste au moment historique, marquĂ© par de graves dangers qui seront exprimĂ©s par les images ultĂ©rieures. Je me permets de rappeler ici un souvenir personnel ; Dans un colloque avec moi, SĆur Lucie mâa affirmĂ© quâil lui apparaissait toujours plus clairement que le but de toutes les apparitions a Ă©tĂ© de faire croĂźtre toujours plus dans la foi, dans lâespĂ©rance et dans la charitĂ© â tout le reste entendait seulement porter Ă cela. Examinons maintenant dâun peu plus prĂšs les diffĂ©rentes images. Lâange avec lâĂ©pĂ©e de feu Ă la gauche de la MĂšre de Dieu rappelle des images analogues de lâApocalypse. Il reprĂ©sente la menace du jugement, qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait ĂȘtre englouti dans une mer de flammes nâapparaĂźt absolument plus aujourdâhui comme une pure fantaisie lâhomme lui-mĂȘme a prĂ©parĂ© lâĂ©pĂ©e de feu avec ses inventions. La vision montre ensuite la force qui sâoppose au pouvoir de destruction la splendeur de la MĂšre de Dieu et, provenant dâune certaine maniĂšre de cette splendeur, lâappel Ă la pĂ©nitence. De cette maniĂšre est soulignĂ©e lâimportance de la libertĂ© de lâhomme lâavenir nâest absolument pas dĂ©terminĂ© de maniĂšre immuable, et lâimage que les enfants ont vue nâest nullement un film dâanticipation de lâavenir, auquel rien ne pourrait ĂȘtre changĂ©. Toute cette vision se produit en rĂ©alitĂ© seulement pour faire apparaĂźtre la libertĂ© et pour lâorienter dans une direction positive. Le sens de la vision nâest donc pas de montrer un film sur lâavenir irrĂ©mĂ©diablement figĂ©. Son sens est exactement opposĂ©, Ă savoir mobiliser les forces pour tout changer en bien. Aussi sont-elles totalement fourvoyĂ©es les explications fatalistes du âsecretâ qui affirme par exemple que lâauteur de lâattentat du 13 mai 1981 aurait Ă©tĂ©, en dĂ©finitive, un instrument du plan divin, guidĂ© par la Providence, et quâil nâaurait donc pas pu agir librement, ou encore dâautres idĂ©es semblables qui circulent. La vision parle plutĂŽt de dangers et de la voie pour en ĂȘtre sauvegardĂ©. Les phrases qui suivent dans le texte montrent encore une fois trĂšs clairement le caractĂšre symbolique de la vision Dieu reste lâincommensurable et la lumiĂšre qui dĂ©passe toute notre vision. Les personnes humaines apparaissent comme dans un miroir. Nous devons garder continuellement prĂ©sente cette limitation interne de la vision, dont les limites sont ici visuellement indiquĂ©es. Lâavenir se dĂ©voile seulement â comme dans un miroir, de maniĂšre confuse â cf 1 Co 13, 12. Prenons maintenant en considĂ©ration les diverses images qui suivent dans le texte du âsecretâ. Le lieu de lâaction est dĂ©crit par trois symboles une montagne escarpĂ©e, une grande ville Ă moitiĂ© en ruines et finalement une grande croix en troncs grossiers. La montagne et la ville symbolisent le lieu de lâhistoire humaine lâhistoire comme une montĂ©e pĂ©nible vers les hauteurs, lâhistoire comme lieu de la crĂ©ativitĂ© et de la convivialitĂ© humaines, mais en mĂȘme temps comme lieu de destructions, par lesquelles lâhomme anĂ©antit lâĆuvre de son propre travail. La ville peut ĂȘtre lieu de communion et de progrĂšs, mais aussi lieu des dangers et des menaces les plus extrĂȘmes. Sur la montagne se trouve la croix â terme et point de rĂ©fĂ©rence de lâhistoire. Par la croix, la destruction est transformĂ©e en salut ; elle se dresse comme signe de la misĂšre de lâhistoire et comme promesse pour elle. Ici, apparaissent ensuite deux personnes humaines lâĂ©vĂȘque vĂȘtu de blanc â nous avons eu le pressentiment que câĂ©tait le Saint-PĂšre â, dâautres Ă©vĂȘques, des prĂȘtres, des religieux et religieuses, et enfin des hommes et des femmes de toutes classes et toutes catĂ©gories sociales. Le Pape semble prĂ©cĂ©der les autres, tremblant et souffrant Ă cause de toutes les horreurs qui lâentourent. Non seulement les maisons de la ville sont Ă moitiĂ© Ă©croulĂ©es, mais son chemin passe au milieu de cadavres des morts. La marche de lâĂglise est ainsi dĂ©crite comme un chemin de croix, comme un chemin dans un temps de violence, de destruction et de persĂ©cutions. On peut trouver reprĂ©sentĂ©e dans ces images lâhistoire dâun siĂšcle entier. De mĂȘme que les lieux de la terre sont synthĂ©tiquement reprĂ©sentĂ©s par les deux images de la montagne et de la ville, et sont orientĂ©s vers la croix, de mĂȘme aussi les temps sont prĂ©sentĂ©s de maniĂšre condensĂ©e dans la vision, nous pouvons reconnaĂźtre le siĂšcle Ă©coulĂ© comme le siĂšcle des martyrs, comme le siĂšcle des souffrances et des persĂ©cutions de lâĂglise, comme le siĂšcle des guerres mondiales et de beaucoup de guerres locales, qui en ont rempli toute la seconde moitiĂ© et qui ont fait faire lâexpĂ©rience de nouvelles formes de cruautĂ©. Dans le â miroir â de cette vision, nous voyons passer les tĂ©moins de la foi de dĂ©cennies. Ă ce sujet, il semble opportun de mentionner une phrase de la lettre que SĆur Lucie a Ă©crite au Saint-PĂšre le 12 mai 1982 â La troisiĂšme partie du âsecretâ se rĂ©fĂšre aux paroles de Notre-Dame âSinon [la Russie] rĂ©pandra ses erreurs Ă travers le monde, favorisant guerres et persĂ©cutions envers lâĂglise. Les bons seront martyrisĂ©s, le Saint-PĂšre aura beaucoup Ă souffrir, diverses nations seront dĂ©truitesâ â. Dans le chemin de croix de ce siĂšcle, la figure du Pape a un rĂŽle spĂ©cial. Dans sa pĂ©nible montĂ©e sur la montagne, nous pouvons sans aucun doute trouver rassemblĂ©s diffĂ©rents Papes qui, depuis Pie X jusquâau Pape actuel, ont partagĂ© les souffrances de ce siĂšcle et se sont efforcĂ©s dâavancer au milieu dâelles sur la voie qui mĂšne Ă la croix. Dans la vision, le Pape aussi est tuĂ© sur la voie des martyrs. Lorsque, aprĂšs lâattentat du 13 mai 1981, le Pape se fit apporter le texte de la troisiĂšme partie du âsecretâ, ne devait-il pas y reconnaĂźtre son propre destin ? Il a Ă©tĂ© trĂšs proche des portes de la mort et il a lui-mĂȘme expliquĂ© de la maniĂšre suivante comment il a Ă©tĂ© sauvĂ© â Câest une main maternelle qui guida la trajectoire de la balle et le Pape agonisant sâest arrĂȘtĂ© au seuil de la mort â 13 mai 1994. Quâici une â main maternelle â ait dĂ©viĂ© la balle mortelle montre seulement encore une fois quâil nâexiste pas de destin immuable, que la foi et la priĂšre sont des puissances qui peuvent influer sur lâhistoire et que, en dĂ©finitive, la priĂšre est plus forte que les projectiles, la foi plus puissante que les divisions. La conclusion du âsecretâ rappelle des images que SĆur Lucie peut avoir vues dans des livres de piĂ©tĂ© et dont le contenu provient dâanciennes intuitions de foi. Câest une vision consolante, qui veut quâune histoire de sang et de larmes soit permĂ©able Ă la puissance de guĂ©rison de Dieu. Des Anges recueillent sous les bras de la croix le sang des martyrs et irriguent ainsi les Ăąmes qui sâapprochent de Dieu. Le sang du Christ et le sang des martyrs doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s ensemble le sang des martyrs jaillit des bras de la croix. Leur martyre sâaccomplit en solidaritĂ© avec la passion du Christ, il devient un tout avec elle. Ils complĂštent pour le Corps du Christ ce qui manque encore Ă ses souffrances cf. Col 1, 24. Leur vie est devenue elle-mĂȘme eucharistie, incorporĂ©e dans le mystĂšre du grain de blĂ© qui meurt et qui devient fĂ©cond. Le sang des martyrs est semence de chrĂ©tiens, a dit Tertullien. De mĂȘme que de la mort du Christ, de son cĂŽtĂ© ouvert, est nĂ©e lâĂglise, de mĂȘme la mort des tĂ©moins est fĂ©conde pour la vie future de lâĂglise. La vision de la troisiĂšme partie du âsecretâ, tellement angoissante Ă ses dĂ©buts, sâachĂšve donc sur une image dâespĂ©rance Aucune souffrance nâest vaine, et prĂ©cisĂ©ment une Ăglise souffrante, une Ăglise des martyrs, devient un signe indicateur pour lâhomme Ă la recherche de Dieu. Dans les mains amoureuses de Dieu sont accueillies non seulement les personnes qui souffrent comme Lazare, qui a trouvĂ© une grande consolation et qui mystĂ©rieusement reprĂ©sente le Christ, Lui qui a voulu devenir pour nous le pauvre Lazare ; Mais il y a plus encore Des souffrances des tĂ©moins provient une force de purification et de renouveau, parce quâelle est une actualisation de la souffrance mĂȘme du Christ, et quâelle transmet aujourdâhui son efficacitĂ© salvatrice. Nous sommes ainsi arrivĂ©s Ă une ultime interrogation Que signifie dans son ensemble dans ses trois parties le âsecretâ de Fatima ? Que nous dit-il Ă nous ? Avant tout, nous devons affirmer avec le Cardinal Sodano âLes situations auxquelles fait rĂ©fĂ©rence la troisiĂšme partie du âsecretâ de Fatima semblent dĂ©sormais appartenir au passĂ© â. Dans la mesure oĂč des Ă©vĂ©nements particuliers sont reprĂ©sentĂ©s, ils appartiennent dĂ©sormais au passĂ©. Ceux qui attendaient des rĂ©vĂ©lations apocalyptiques excitantes sur la fin du monde et sur le cours futur de lâhistoire seront déçus. Fatima nâoffre pas de telles satisfactions Ă notre curiositĂ©, comme du reste en gĂ©nĂ©ral la foi chrĂ©tienne ne veut pas et ne peut pas ĂȘtre une pĂąture pour notre curiositĂ©. Ce qui reste, nous lâavons vu dĂšs le dĂ©but de notre rĂ©flexion sur le texte du âsecretâ lâexhortation Ă la priĂšre comme chemin pour le â salut des Ăąmes â et, dans le mĂȘme sens, lâappel Ă la pĂ©nitence et Ă la conversion. Je voudrais enfin reprendre encore une autre parole-clĂ© du âsecretâ devenue cĂ©lĂšbre Ă juste titre âMon CĆur immaculĂ© triompheraâ. Quâest-ce que cela signifie ? Le CĆur ouvert Ă Dieu, purifiĂ© par la contemplation de Dieu, est plus fort que les fusils et que les armes de toute sorte. Le fiat de Marie, la parole de son cĆur, a changĂ© lâhistoire du monde, parce quâelle a introduit le Sauveur dans le monde car, grĂące Ă son â oui â, Dieu pouvait devenir homme dans notre monde et dĂ©sormais demeurer ainsi pour toujours. Le Malin a du pouvoir sur ce monde, nous le voyons et nous en faisons continuellement lâexpĂ©rience ; il a du pouvoir parce que notre libertĂ© se laisse continuellement dĂ©tourner de Dieu. Mais, depuis que Dieu lui-mĂȘme a un cĆur dâhomme et a de ce fait tournĂ© la libertĂ© de lâhomme vers le bien, vers Dieu, la libertĂ© pour le mal nâa plus le dernier mot. Depuis lors, sâimposent les paroles âDans le monde, vous trouverez la dĂ©tresse, mais ayez confiance ; moi je suis vainqueur du mondeâ Jn 16, 33. Le message de Fatima nous invite Ă nous fier Ă cette promesse. Joseph Card. Ratzinger PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi 4. Notes 1 Du journal de Jean XXIII, 17 aoĂ»t 1959 â Audience P. Philippe, Commissaire du qui me porte la lettre contenant la troisiĂšme partie du secret de Fatima. Je me rĂ©serve de la lire avec mon confesseur â. [Retour au texte] 2 Il faut se rappeler le commentaire que le Saint-PĂšre fit Ă lâaudience gĂ©nĂ©rale du 14 octobre 1981 sur â lâĂ©vĂ©nement du mois de mai grande Ă©preuve divine â Insegnamenti di Giovanni Paolo II, IV, 2, CitĂ© du Vatican 1981, pp. 409-412. [Retour au texte] 3 Radiomessage durant la Messe dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure. VĂ©nĂ©ration, remerciements et consĂ©cration Ă la Vierge Marie, la ThĂ©otokos Insegnamenti di Giovanni Paolo II, IV, 1, CitĂ© du Vatican 1981, p. 1246. [Retour au texte] 4 Au cours de la journĂ©e jubilaire des familles, le Pape consacre Ă la Vierge Marie les hommes et les nations Insegnamenti di Giovanni Paolo II, VII, 1, CitĂ© du Vatican 1984, pp. 775-777 La Documentation catholique 81 1984, p. 287. [Retour au texte] 5 Le document offre ici la photocopie du texte original en portugais. [Retour au texte] 6 Dans le â quatriĂšme mĂ©moire â du 8 dĂ©cembre 1941, SĆur Lucie Ă©crit â Je commence donc mon nouveau devoir et jâobĂ©irai aux ordres de Votre Excellence RĂ©vĂ©rendissime et aux dĂ©sirs du Docteur Galamba. Hormis la part du secret quâil ne mâest pas permis de rĂ©vĂ©ler maintenant, je dirai tout. Je ne tairai rien volontairement. Jâadmets que je pourrai oublier quelques dĂ©tails de minime importance â. [Retour au texte] 7 Dans le â quatriĂšme mĂ©moire â citĂ© prĂ©cĂ©demment, SĆur Lucie ajoute âAu Portugal, se conservera toujours le dogme de la foi, etc.â.[Retour au texte] 8 Dans la traduction, on a respectĂ© le texte original, mĂȘme dans les imprĂ©cisions de ponctuation, qui nâempĂȘchent dâailleurs pas la comprĂ©hension de ce que la voyante a voulu dire. Pie XII, sâadressant au Portugal en portugais, le 31 octobre 1942, lors de la clĂŽture des commĂ©morations des noces dâargent des apparitions de Fatima, consacra le monde entier au CĆur immaculĂ© de Marie. Dix annĂ©es plus tard, le 7 juillet 1952, il fit la ConsĂ©cration de la Russie au mĂȘme CĆur immaculĂ© Dâune façon toute particuliĂšre, nous vouons et consacrons tous les peuples de la Russie au mĂȘme CĆur immaculĂ©.» Paul VI, lors de la clĂŽture de la troisiĂšme session du concile Vatican II, le 21 novembre 1964, a prononcĂ© les paroles suivantes devant tous les Ă©vĂȘques de lâĂglise catholique Notre regard sâouvre vers les horizons sans fin du monde entier⊠que notre prĂ©dĂ©cesseur Pie XII, de vĂ©nĂ©rable mĂ©moire, non sans une inspiration venue dâen haut, consacra solennellement au CĆur immaculĂ© de Marie. Cet acte de consĂ©cration, nous le jugeons opportun et nous nous en souvenons aujourdâhui dâune maniĂšre particuliĂšre. Ă cette fin, nous dĂ©cidons dâenvoyer prochainement, par le biais dâune mission spĂ©ciale, la Rose dâOr au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima⊠à ton CĆur immaculĂ©, ĂŽ ! Marie, nous recommandons finalement toute lâhumanité» conclut le pape. Ce fut la premiĂšre fois, dans lâhistoire bimillĂ©naire de lâĂglise quâune rĂ©vĂ©lation particuliĂšre fut mentionnĂ©e durant un concile ĆcumĂ©nique. Par un autre geste significatif, Ă©galement unique dans lâhistoire de lâĂglise, le Pape prĂ©senta la voyante Lucia Ă la foule immense qui Ă©tait rassemblĂ©e sur lâesplanade de la Cova da Iria, quand Paul VI visita ce sanctuaire Ă lâoccasion du cinquantenaire des apparitions, le 13 mai 1967. Jean-Paul II a peut-ĂȘtre dĂ©passĂ© tous ses prĂ©dĂ©cesseurs dans la comprĂ©hension et la mise en pratique du message de Fatima. En annonçant en 1982, sa visite au Sanctuaire, il a dĂ©clarĂ© expressĂ©ment De fait, ce nâest pas seulement pour exprimer ma gratitude Ă Notre-Dame que je me suis rendu en pĂšlerinage Ă Fatima. Je vais aussi dans ce lieu bĂ©ni, pour Ă©couter de nouveau, au nom de lâĂglise entiĂšre, le message qui a rĂ©sonnĂ© il y a 65 ans sur les lĂšvres de notre MĂšre commune.» Uni Ă tous les pasteurs de lâĂglise, le jour de sa premiĂšre visite Ă Fatima, le 13 mai 1982, il consacra le monde entier au CĆur immaculĂ© de Marie, en rajoutant ces paroles significatives Dâune façon spĂ©ciale nous vous remettons et nous vous consacrons ces hommes et ces nations qui ont particuliĂšrement besoin de vous ĂȘtre confiĂ©s et consacrĂ©s.» Ce que pense Jean-Paul II au sujet des manifestations de Notre-Dame Ă Fatima, peut se rĂ©sumer aux paroles quâil a prononcĂ©es le 26 juillet 1987, durant lâannĂ©e de Marie Les apparitions de sainte Marie Ă Fatima, renforcĂ©es par les signes extraordinaires intervenus en 1917, forment comme un point de rĂ©fĂ©rence et de rayonnement pour notre siĂšcle.» Vierge Marie En octobre, je ferai un miracle qui permettra Ă tout le monde de voir et de croire» assure-t-elle le 13 juillet. Le 19 aoĂ»t Le dernier mois, je ferai le miracle pour quâils y croient tous.» Le 13 septembre, elle rĂ©pĂšte de nouveau En octobre, je ferai le miracle pour quâils y croient tous.» Ce miracle et dâautres faits extraordinaires conduisirent lâĂ©vĂȘque de Leiria, D. JosĂ© Alves Correia da Silva Ă dĂ©clarer lors de sa pastorale du 13 octobre 1930 Nous avons lâhonneur 1. De dĂ©clarer comme dignes de confiance les visions des enfants de la Cova da Iria, paroisse de Fatima, de ce diocĂšse, du 13 mai au 13 octobre 1917 ; 2. De permettre officiellement le culte de Notre-Dame de Fatima.» LâĂglise a toujours enseignĂ©, et continue Ă proclamer que la rĂ©vĂ©lation de Dieu a Ă©tĂ© accomplie de maniĂšre pleine et entiĂšre en JĂ©sus Christ, et âquâil nây a pas lieu dâattendre une autre rĂ©vĂ©lation publique, avant la glorieuse manifestation de Notre Seigneur JĂ©sus Christâ Const. Dei Verbum, 4. Cette mĂȘme Ăglise apprĂ©cie et juge les apparitions privĂ©es selon le critĂšre de leur conformitĂ© avec cette unique rĂ©vĂ©lation publique. Ainsi, si lâĂglise a acceptĂ© le message de Fatima, câest surtout parce que ce message contient une vĂ©ritĂ© et un appel qui, dans leur contenu fondamental, sont la vĂ©ritĂ© et lâappel de lâĂvangile lui-mĂȘme.»
ConfĂ©renceLâIMMACULĂE ET LE 3E SECRET DE FATIMAPar MichĂšle RebouleLisez La Relance de la Tradition: Notes sur la situation de l'ĂgliseBrochĂ©:http://tinyurl.
Synopsis Depuis 2000 ans, une femme entre toutes les femmes bouleverse le monde et ses habitants. Câest sans doute la femme la plus populaire de la planĂšte. Elle est Ă lâorigine des plus grands rassemblements mondiaux, rĂ©alise des prodiges par milliers, interpelle depuis des siĂšcles des scientifiques incontestĂ©s, multiplie ces derniers temps ses apparitions, dĂ©livre des secrets Ă des enfants analphabĂštes, fait pleurer des icĂŽnes et transmet des messages apocalyptiques Ă qui veut bien les entendre. Son nom Marie. Filiation les trois religions du livre. Une femme juive priĂ©e par des musulmans. Une dĂ©esse pour les Hindous, la mĂšre de Dieu pour les ChrĂ©tiens, un ultime recours pour des non croyants. Ce film va proposer pour la premiĂšre fois de lever le voile sur les diffĂ©rentes interventions de ce personnage historique et biblique dont les Ă©critures annoncent quâil prendra part au combat final de la fin des temps. Pour cela, un secret bien gardĂ© par le Vatican le troisiĂšme secret de Fatima. Des dĂ©cennies de silence, de refus, de supputations. Et si le Vatican nâavait pas tout dit, lors de la rĂ©vĂ©lation officielle en lâan 2000 de ce message dĂ©livrĂ© 83 ans plus tĂŽt par la Vierge. Ce sera lâobjet de ce film. Une enquĂȘte inĂ©dite pour dĂ©couvrir, aux quatre coins du monde, les multiples visages de cette mĂšre qui, depuis 2000 ans, rassure, console, guĂ©rit et interpelleâŠRegarder M et le 3Ăšme secret en VODPlateformesModĂšleTarifQualitĂ©DĂ©solĂ©, aucun rĂ©sultat ne correspond Ă votre aucun rĂ©sultat ne correspond Ă votre aucun rĂ©sultat ne correspond Ă votre aucun rĂ©sultat ne correspond Ă votre et distribution 3Production dĂ©lĂ©guĂ©e TProdDistribution France TProdExportation / Vente internationale TProdBox Office cumulĂ©Box Office chronologieSorties Ă l'internationalPaysDistributeurAcheteurDate de sortieTitre localDĂ©solĂ©, aucun rĂ©sultat ne correspond Ă votre 4GĂ©nĂ©rique dĂ©taillĂ© 5Mentions techniquesLong-mĂ©trageSous-genres DocumentaireLangue de tournage Français, Espagnol, Italien, Portugais, Japonais, Anglais, AllemandAutre pays coproducteur FranceNationalitĂ© 100% français FranceAnnĂ©e de production 2014Sortie en France 19/11/2014Etat d'avancement SortiType de couleurs Couleur
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Les affirmations rĂ©centes selon lesquelles une partie du troisiĂšme secret de Fatima nâaurait jamais Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par lâĂglise sont de pures inventions, totalement fausses ». Câest ce quâa affirmĂ© BenoĂźt XVI, samedi 21 mai, dans un communiquĂ© diffusĂ© par la salle de presse du pape Ă©mĂ©rite est sorti du silence presque total dans lequel il vit depuis sa renonciation en 2013, pour couper court Ă des rumeurs lancĂ©es dimanche 15 mai, jour de la PentecĂŽte, par un site lefebvriste amĂ©ricain, One Peter Five ». Un article de ce site prĂ©tend en effet relayer des rĂ©vĂ©lations faites Ă son auteur par le P. Ingo Dollinger, prĂȘtre allemand et ancien professeur de thĂ©ologie au aprĂšs la publication, en juin 2000, du troisiĂšme secret de Fatima par la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger, futur BenoĂźt XVI, qui en Ă©tait alors le prĂ©fet, aurait confiĂ© au P. Dillinger quâil y avait plus que ce que nous avons publiĂ© ». Le cardinal Ratzinger aurait Ă©galement spĂ©cifiĂ© que la partie cachĂ©e » du message de la Vierge Marie aux pastoureaux de Fatima Ă©voquait un mauvais concile et une mauvaise messe ».Lâinformation a largement circulĂ© au cours de la semaine passĂ©e, en particulier dans les milieux intĂ©gristes, qui voient dans ces rĂ©vĂ©lations une mise en cause du concile Vatican II et de sa rĂ©forme liturgique, qui Ă©taient encore Ă venir puisque les apparitions de Fatima ont eu lieu en le communiquĂ© du Saint-SiĂšge, BenoĂźt XVI affirme nâavoir jamais parlĂ© de Fatima avec le professeur Dollinger » et confirme bien que la publication du troisiĂšme secret de Fatima est complĂšte ». Le communiquĂ© a Ă©tĂ© diffusĂ© en italien, anglais et espagnol, une indication caractĂ©ristique que le Vatican souhaite quâil soit diffusĂ© largement », analyse le site amĂ©ricain troisiĂšme secret de Fatima »Le troisiĂšme secret de Fatima » dĂ©signe la troisiĂšme et derniĂšre partie du message adressĂ© par la Vierge Marie Ă trois jeunes bergers, Ă qui elle est apparue le 13 juillet 1917 Ă Fatima, au des trois voyants, SĆur Lucia, a rĂ©vĂ©lĂ© les deux premiĂšres parties de ce message prophĂ©tique dans ses mĂ©moires, en 1940. Quant Ă la troisiĂšme partie, elle aurait Ă©tĂ© chargĂ©e par la Vierge de la mettre par Ă©crit et de la transmettre, via son Ă©vĂȘque, au pape Pie XII. SĆur Lucia avait indiquĂ© que cet Ă©crit ne devait ĂȘtre rendu public quâaprĂšs 1960.> Ă lire sur Urbi&Orbi Une chercheuse portugaise authentifie le manuscrit du troisiĂšme secret de FatimaCâest finalement en 2000 que le pape Jean-Paul II a choisi de rĂ©vĂ©ler la teneur du document. Il parle dâun Ă©vĂȘque vĂȘtu de blanc », que Lucia et les deux autres enfants estimaient ĂȘtre le pape, tuĂ© par un groupe de soldats tirant des balles et des flĂšches contre lui ». Ces soldats tuent Ă©galement des Ă©vĂȘques, des prĂȘtres, des religieux, des religieuses et des lâinterprĂ©tation donnĂ©e alors par la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, les deux premiers secrets parlaient de lâenfer et des deux guerres mondiales. Le troisiĂšme, lui, prĂ©disait la tentative dâassassinat sur Jean-Paul II, en 1981. Le cardinal Ratzinger avait alors dĂ©clarĂ© Les Ă©vĂ©nements dĂ©crits semblent se rĂ©fĂ©rer Ă des choses passĂ©es ⊠Ceux qui attendaient des rĂ©vĂ©lations apocalyptiques excitantes sur la fin du monde ou sur le cours de lâhistoire vont ĂȘtre déçus. »
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fatima et le 3Ăšme secret replay