Quedios nos perdones se situe dans la droite lignĂ©e de ces rĂ©cits dâenquĂȘtes, oĂč des policiers se retrouvent empĂȘtrĂ©s dans des affaires sordides les dĂ©passant rapidement et dans lesquels les spectateurs se retrouvent totalement captivĂ©s par des histoires violentes et en mĂȘme temps, excitantes du strict point de vue du plaisir de cinĂ©ma.
MADRE en VODParce que pour son 5Ăšme film, Rodrigo Sirigoyen prolonge un court mĂ©trage qui figure en ans se sont Ă©coulĂ©s depuis que le fils dâElena, alors ĂągĂ© de 6 ans, a disparu sur une plage des Landes. Aujourdâhui, Elena y vit et travaille dans un restaurant de bord de mer. DĂ©vastĂ©e depuis ce tragique Ă©pisode, elle rencontre un jour un adolescent qui lui rappelle son fils disparuâŠ1 min avant2 min aprĂšsLes avis sens critiqueLes + de filmo1 min avantAttention, choc lâentrĂ©e en matiĂšre de ce film prend la forme dâun long plan sĂ©quence virtuose de 14 minutes. Mais le degrĂ© dâangoisse quâil provoque est tel, quâil vous fait vite oublier la qualitĂ© du style. Une jeune femme, Elena est au tĂ©lĂ©phone. Son visage se dĂ©compose peu Ă peu. A lâautre bout, on entend la voix de son petit garçon, perdu sur une plage des Landes quand elle le croyait sous la surveillance de son pĂšre. Cut. Que sâest-il passĂ© ? La suite du rĂ©cit vous apporte la rĂ©ponse. Dix ans se sont Ă©coulĂ©s entre les deux sĂ©quences et Elena marche telle une Ăąme en peine sur la mĂȘme plage. Elle scrute les visages des adolescents qui y jouent, sâaccrochant Ă son dĂ©sir de reconnaĂźtre, peut-ĂȘtre, celui que la vie lui a arrachĂ©. Partant dâun drame intime, Rodrigo Sorogoyen, le rĂ©alisateur de El Reino compose un thriller psychologique dâune grande puissance. La scĂšne dâouverture avait pourtant Ă©tĂ© tournĂ©e dans le cadre dâun court-mĂ©trage multi rĂ©compensĂ© et nommĂ© aux Oscars. Sous le mĂȘme titre, elle constitue ici le prologue du rĂ©cit. Lâactrice Marta Nieto est de tous les plans et câest le plus souvent au grand-angle que Sorogoyen traduit sa vision et nous la transmet. Elle est une femme qui se noie dans un ocĂ©an infini de questions sans rĂ©ponse. En dĂ©couvrant l'histoire, quelle sera la vĂŽtre ? Dans le mĂȘme genre vous pouvez trouver L'ĂCHANGE 2008 L'histoire d'une mĂšre confrontĂ©e Ă la disparition de son enfant conduit le personnage d'Angelina Jolie dĂ©jĂ Ă se poser toutes les questions. Mais elles restent sans rĂ©ponse tant que la vĂ©ritĂ© n'est pas rĂ©vĂ©lĂ©e. ou encore TOUT SUR MA MĂRE 1999 Le deuil d'un enfant et la nĂ©cessitĂ© de dĂ©passer cette douleur Ă©tait dĂ©jĂ au centre du film de Pedro Almodovar..
Sinopsisde Que Dios nos perdone. Javier Alfaro, un policĂa de homicidios con problemas de conducta acaba de incorporarse a su trabajo tras un periodo de suspensiĂłn por agresiĂłn. JosĂ© Velarde es su compañero y ademĂĄs su antĂtesis callado, retraĂdo, tartamudo y absolutamente minucioso en sus investigaciones. Ambos deben enfrentarse a
Ce film nâest plus disponibleParce que lâintrigue du film est clairement datĂ©e, aout 2011, au moment de la visite du Pape Ă Madrid pour les journĂ©es mondiales de la jeunesseA Madrid, les inspecteurs Velarde et Alfaro se voient confier une enquĂȘte dĂ©licate un tueur de vieilles dames accumule les victimes. Elles ont toutes en commun d'ĂȘtre de dĂ©votes catholiques. La chose fait tĂąche d'huile dans une ville qui s'apprĂȘte Ă avoir la visite du pape BenoĂźt XVI pour les JMJ...Ce film nâest plus disponible1 min avant2 min aprĂšsLes avis sens critiqueLes + de filmo1 min avantL'Ă©tĂ© 2011 Ă Madrid est trĂšs chaud pour la police. Non seulement elle est sur les dents en devant gĂ©rer en parallĂšle la visite du pape BenoĂźt XVI pour les JMJ et les premiĂšres grosses manifestations du mouvement des Indignados mais voilĂ qu'un tueur en sĂ©rie sĂšme les cadavres de vieilles dames catholiques. L'enquĂȘte est confiĂ©e aux inspecteurs Alfaro et Velarde Ă qui on demande d'agir vite mais dans la dios nos perdone s'inscrit dans une nouvelle Ă©cole du film policier espagnol, celle de La Isla Minima ou La colĂšre d'un homme patient. Des films Ăąpres, rugueux quand ils bousculent autant les figures imposĂ©es du genre que des questions de sociĂ©tĂ© ou de morale. Ce troisiĂšme long mĂ©trage de Rodrigo Sorogoyen interroge les notions de pouvoir qu'il soit religieux ou policier et leur influence qu'ils continuent Ă faire peser sur l'Espagne deux policiers et le tueur ont plus en commun que prĂ©vu quand ils sont tous aux prises avec de profondes nĂ©vroses, les premiers Ă©tant Ă leur maniĂšre tout aussi psychopathes que celui qu'ils traquent. En floutant ainsi les notions de Bien et de Mal, Que dios nos perdone entre dans les mĂȘmes zones d'ombres psychologiques que celles que peuvent mettre en scĂšne un William Friedkin ou un David Fincher, Sorogoyen n'ayant pas Ă dĂ©mĂ©riter de la comparaison quand il sait installer un diabolique sens de la tension. La phĂ©nomĂ©nale sĂ©quence de poursuite Ă pied dans les rues madrilĂšnes Ă©tant appelĂ©e Ă rester dans les annales comme celle de Seven. Sans oublier, le fond mĂȘme de Que dios nos perdone, cette Ă©tude d'une masculinitĂ© occidentale complexe, entravĂ©e par la frustration et la colĂšre. En la confrontant Ă la loi comme aux diktats religieux, Sorogoyen tente d'expliquer d'oĂč elle vient et pourquoi elle se perpĂ©tue. Voire comment de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, elle fait de certains hommes des frĂšres d'armes malgrĂ© eux. Dans le mĂȘme genre vous pouvez trouver LA COLĂRE D'UN HOMME PATIENT Un autre nĂ©o-polar espagnol avec Antonio de La Torre dans un des rĂŽles principaux ou encore LA ISLA MINIMA Comme Que dios nos perdone, cette autre enquĂȘte policiĂšre aborde le rapport de l'Espagne Ă certains de ses tabous.. TĂtulo Que Dios nos perdone (Thriller) Director: Rodrigo Sorogoyen IntĂ©rpretes: Antonio De La Torre, Roberto Ălamo, MĂłnica LĂłpez, Luis Zahera, RocĂo Muñoz-Cobo, JosĂ© Luis GarcĂa PĂ©rez Datos: España (2016) 125 minutos Argumento: Madrid, verano de 2011. Crisis econĂłmica, Movimiento 15-M y millĂłn y medio de peregrinos que esperan la llegada del Papa conviven en AprĂšs sa mise sur orbite avec Que Dios Nos Pardone et El Reino suivis en 2020 par le trĂšs beau Madre, le rĂ©alisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen opĂšre un virage surprenant avec As bestas, thriller rural semi-horrifique aux accents prononcĂ©s de western. Il est venu cette fois chercher Denis MĂ©nochet et Marina FoĂŻs pour incarner un couple de Français, installĂ©s depuis quelques annĂ©es dans un village paumĂ© de Galice, tout prĂšs de la frontiĂšre portugaise. Antoine, ancien prof, et sa compagne Olga, font pousser dans leur jardin des lĂ©gumes - bios, bien sĂ»r - pour aller les revendre au marchĂ© du coin. En parallĂšle, ils retapent bĂ©nĂ©volement des bergeries en ruines, dans l'espoir de repeupler ce secteur pauvre, qui s'est totalement vidĂ© de sa population au fil des ans. Mais leurs voisins dâĂ cĂŽtĂ© ont dĂ©cidĂ© dâempoisonner leur quotidien depuis quâils ont refusĂ© lâinstallation dâĂ©oliennes dans le secteur Xan Luis Zahera et son frĂšre handicapĂ© Lorenzo Diego Anido comptaient sur lâargent proposĂ© par le promoteur pour sâoffrir une nouvelle vie, loin de ce dĂ©sert rural. HarcelĂ©, Antoine ne sait plus quoi faire pour apaiser la situation. Il tente de filmer en camĂ©ra cachĂ©e ces menaces et humiliations. La tension monte, monte⊠Si lâon devait cartographier la filmo de Sorogoyen, il faudrait certainement placer As bestas au centre de tout, comme la synthĂšse de ses obsessions politiques et de ses drames humains. Ă travers ce duel Ă mort entre bobos colonisateurs et culs-terreux mous du bulbe, le film entend montrer les mĂ©caniques de la xĂ©nophobie et du rejet de lâautre malgrĂ© un amour commun pour les mĂȘmes terres, mais sans chercher Ă les transformer en objets thĂ©oriques. Sorogoyen rend lâair irrespirable en personnifiant son propos Ă travers des regards, des petites phrases qui vous avilissent un homme et des silences qui pĂšsent plus lourd quâun Ăąne mort. Il se montre aussi capable de revoir tout son langage cinĂ©matographique Ă lâaune de son histoire pas de mouvements de camĂ©ra alambiquĂ©s ici, mais beaucoup de plans lents - voire fixes, dont un qui parvient Ă lui seul Ă brouiller tout ce quâon prenait pour acquis - portant en eux une colĂšre ancestrale. Au moindre changement suspect dans le cadre, on projette dĂ©jĂ le pire il viendra, d'une façon ou dâune autre. On pense Ă Chiens de paille de Peckinpah, bien sĂ»r, mais Sorogoyen prĂ©fĂšre travailler la violence psychologique plutĂŽt que physique, sâappuyant sur une arme de guerre nommĂ©e Luis Zahera dĂ©tenteur d'un Goya pour El Reino si le reste du casting est impĂ©rial, lui touche au sublime dans sa partition de redneck Ă lâespagnole, qui calme ses frustrations en vidant toutes les bouteilles qui lui passent sous la main. Un trou noir insondable et empli de rancoeur, aspirateur Ă joie de vivre instillant la terreur par un simple mouvement de tĂȘte. Longtemps, As bestas apparaĂźt surtout comme un film sur le mĂąle le Mal, aussi et la domination dâun territoire, mais une bascule inattendue dans sa deuxiĂšme partie le fera naviguer vers des horizons bien plus fĂ©minins, donnant Ă Marina FoĂŻs lâoccasion de dĂ©ployer tout son intensitĂ© en jonglant entre français et espagnol. Câest presque un autre film qui commence alors, sorte de nĂ©gatif du prĂ©cĂ©dent un drame familial plus cĂ©rĂ©bral et chuchotĂ© mais tout aussi terrassant, oĂč Sorogoyen rĂšgle les derniers comptes de ses personnages. Ă la fin de la projection au festival de Cannes, dans la section parallĂšle Cannes PremiĂšre, une question nous obsĂ©dait comment un tel morceau de cinĂ©ma pouvait-il avoir manquĂ© la compĂ©tition ? As bestas, bĂȘte de film. 2L4L.